Sous cette réponse faisant état d’une prise de risque rarement vu dans le milieu, précisons d’entrée de jeu que si vous attendiez ce contenu pour en connaître un peu plus sur le fait que Chris travaille désormais pour Umbrella, vous serez peut-être un peu déçu. En effet, tout est expliqué mais le pourquoi du comment ne va pas plus loin que quelques lignes de dialogues et un document qui prête à sourire. En effet, ce dernier nous indique qu’Umbrella est devenue depuis 2007 une entreprise militaire privée composée de membres de l’ancienne société pharmaceutique qui ont pour ambition de dénoncer les atrocités commises sous le nom d’Umbrella. Du coup, si on réfléchit quelques secondes, on se dit donc que les membres, plutôt que de choisir un autre nom qu’Umbrella, ont décidé de le garder (mais de changer de couleur de logo) pour dénoncer les méfaits… d’Umbrella. D’une logique absolue. Si on se doute bien que sous couvert de cette explication farfelue, se cache surtout une façon un peu maladroite de conserver le nom d’Umbrella, indissociable de la saga et source de fantasmes chez tous les fans, il n’en reste pas moins que le BSAA travaille désormais avec la nouvelle Umbrella chargée de faire le ménage partout dans le monde pour éradiquer les BOW (Bio Organic Weapon).

Et justement, cette fois, Chris va devoir courser pendant plus de 2 heures Lucas, le dernier membre de la famille Baker encore en vie et toujours aussi barré quand il s’agit de s’amuser avec ses proies. On apprend ainsi que notre féru d’électronique travaille activement avec la multinationale Connections versant dans la recherche d’armes biologiques et ayant créé Eveline. De fait, en plus d’être un véritable petit MacGyver bien sadique, l’homme a également un petit penchant pour la biologie. Si quelques documents nous renseignent comme de coutume sur le passé des protagonistes, en l’occurrence Lucas et Connections, on aura surtout le plaisir de les découvrir en traversant plusieurs décors inédits nous permettant de visiter une nouvelle section de la mine (clôturant l’aventure principale) et une partie d’un complexe avant un combat final. Sur ce point, pas de doute, Capcom ne s’est pas foutu de nous et pour un contenu gratuit, le tout est assez conséquent d’autant qu’on y rencontre un nouveau type de créature et qu’on devra se débarrasser d’un boss renvoyant à certains ancêtres des premiers Resident Evil. Un conseil d’ailleurs, conservez précieusement vos munitions en mode Professionnel pour avoir une chance de vous en sortir.

En somme, Not A Hero est un contenu intéressant même si il reste dans la droite lignée de la fin de Resident Evil VII, à savoir totalement orientée action et saupoudrée de quelques énigmes et d’une construction ancrée dans la série. On ne sera donc pas surpris de devoir suivre un cheminement prédéfini nous demandant de trouver tel élément de la combinaison de Chris (filtre à air, vision nocturne) pour pouvoir progresser. A croire qu’on a affaire à un bleu en train de subir un bizutage l’ayant obligé à partir en mission sous-équipé. Pour autant, si Chris aura à sa disposition un gun, un fusil et divers types de grenades il a surtout la possibilité d’utiliser ses poings pour venir à bout des créatures une fois désorienté ces dernières avec une balle bien placée. Une façon comme une autre d’économiser les munitions et de jouer sur ce petit côté «gestion de crise» faisant monter la pression de ce DLC claustrophobique. Peu de véritables raisons au final pour bouder Not A Hero car si on pouffera devant certains éléments, retrouver l’horreur de La Louisiane fait encore son petit effet et ce DLC, faisant entrer officiellement, ou du moins de manière plus prononcée, Resident Evil VII dans le canon de la série, devrait vous procurer quelques bonnes sensations.