En cette période automnale propice au retour des virus de toutes sortes, les Floods émergent de leur phase d'incubation pour contaminer de nouveau l'univers de Halo. Disparus des radars depuis février 2009 à l'occasion du premier Halo Wars, ces immondes parasites à l'origine de la chute des Forerunners reviennent en forme, et même en protéiforme. À la guerre comme Halo Guerres !
Le Flood se remet en Cell
Prenant place après les événements narrés dans Halo Wars 2 et son extension Opération Spearbreaker, l’Éveil du cauchemar nous met aux commandes d’un nouveau chef Parias nommé Voridus. Cette Brute désireuse de reconnaissance décide de retourner sur Grande Bonté, l’ancienne capitale Covenant avant les funestes événements de Halo 2, pour y piller ses trésors oubliés. “On dit que des monstres auraient pris possession des lieux”, éructe alors un Grognard. “De la propagande Covenant” rétorque le boss Jiralhanae. La petite escouade octroyée au début de cette nouvelle campagne grandit au fur et à mesure des trouffions sauvés des attaques Sentinelles, lesquelles hantent encore le lieu et débarquent à l’infini. L’occasion d’introduire un nouveau pouvoir intitulé “émetteur de disruption” qui aspire directement quelques ressources stockées et, s’il est posé près d’un puit d’émergence, bloque temporairement l’arrivée des Sentinelles. De quoi garder sa base un temps loin de cette pression mécanique venue du ciel afin de se blinder de tourelles et créer de nouvelles unités indispensables à la protection du Scarab dirigé par une IA particulièrement masochiste. Si un jeu de stratégie en temps réel demande en règle générale un minimum de matière grise pour gérer efficacement ses ressources en plus de la pression adverse, ce DLC de Halo Wars 2 ajoute un mini-jeu – que nous n’oserons qualifier de réflexion – à résoudre en direct sur le champ de bataille pendant que nos unités se font harceler. Pression !
Le Parasite entre en scène dès la deuxième mission de l’add-on avec sa faculté de transformer des unités vaincues en monstres belliqueux servant sa cause. Aux grands maux, les grands remèdes ! Les Parias gagnent la possibilité d’équiper leur base d’une Mégatour aux propriétés offensives destructrices et de construire des barrières de sécurité aux emplacements suggérés par le jeu. Nous ne reviendrons pas sur ce système d’emplacements prédéfinis qui va à l’encontre d’un sentiment de gestion du champ de bataille puisqu’il est inscrit dans les mécanismes de la série depuis le premier épisode. Les créatures pouvant apparaître un peu partout sur la map en déchirant le sol, il faut savoir garder un oeil attentif sur sa mini map pour contenir la menace tout au long des 5 niveaux de la campagne. Cette extension a par ailleurs la bonne idée de mettre en avant la micro-gestion des unités pour accomplir des objectifs. Il est par exemple demandé d'envoyer des Brutes “sauteuses” sur des flans inaccessibles pour aider le reste des troupes ou encore de faire slalomer son chef de guerre entre des lasers mobiles lors de séquences faisant appel à la dextérité. L’Éveil du cauchemar creuse le sillon du jeu de base en livrant une campagne rythmée, aux objectifs diversifiés, mise en valeur par de superbes cinématiques orchestrées par Blur.
Fossoyeur mais vrai add-on ?
En plus de sa nouvelle campagne qui apporte des nouveautés par petites touches stratégiques, L’Éveil du cauchemar permet d’incarner deux nouveaux chefs en multijoueur. Voridus fait dans l’efficacité et la force brute avec ses nombreux pouvoirs destructeurs à effet de zone. Il est par ailleurs capable de larguer sur la map soit un grenadier vétéran, soit un ingénieur accompagné d’un maraudeur pour surprendre l’adversaire. Pavium quant à lui dispose de la fameuse Mégatour introduite dans le solo ainsi que d’un pouvoir d’invincibilité qui plaira aux amateur de Turtling en plus des habituels sorts de soin et d’attaque. Leur présence élève en tout cas le nombre de chefs jouables de cet Halo Wars 2 à 16. Dernière nouveauté de l’add-on, le mode Baptême du feu Terminus qui propose à 3 joueurs maximum de repousser des vagues d’ennemis attirés par un terminal à protéger. L’originalité vient de l’utilisation possible de barrières introduites dans la campagne qui donnent une dimension Tower Defense aux combats. Il est en effet aisé d’identifier les voies qu’empruntent les adversaires pour mieux les barricader grâce à ces nouveaux outils.
Points forts
- Une nouvelle campagne particulièrement rythmée
- De superbes musiques et cinématiques
Points faibles
- Un peu trop cher pour son contenu, et hors Season Pass
Noir c’est noir, il n’y a plus de spore ? Téléchargeable contre une vingtaine d’euros même pour ceux qui possèdent le Season Pass, l’Éveil du cauchemar demande au joueur de revenir sur Grande Bonté alors que Microsoft n’en fait pas forcément preuve (de bonté) par rapport au contenu de l’extension. Les soldats de l’espace adorateurs de la licence peuvent cependant être ravis de reprendre les armes pour une campagne rythmée aux multiples rebondissements, ou en ligne avec un mode Terminus bienvenu mais loin d’être indispensable.