Avec un principe simpliste parfait pour les soirées entre potes, Micro Machines est une série qui a laissé de très bons souvenirs aux joueurs, entre coups de coude ravageurs et affreuse mauvaise foi. On espère pour vous que ces souvenirs sont très bien ancrés dans votre mémoire vu que ce n’est pas Micro Machines World Series qui va les raviver.
Micro Machines World Series - Trailer de lancement
On a tous plus ou moins joué aux petites voitures. Quand on y repense, c’est même fou le temps que l’on a pu passer à faire vroom vroom entre la bouteille de Banga et les Raiders qui traînaient sur la table. Un plaisir nostalgique sur lequel Micro Machines World Series essaie vainement de miser avec un contenu qui frôle le ridicule. Le classique mode Elimination, un mode Course et un mode Combat, voilà les trois seules manières de jouer qui s’offrent à vous. Ah oui, c’est léger… Dès le menu, Micro Machines fleure bon la micro production, nous donnant le strict minimum à chaque écran. Mais c’est en jeu que la vérité gagne toujours et c’est justement là que le titre de Codemasters perd.
"ma tuture elle est cassée !"
La prise en main de Micro Machines est, comme d’habitude dans la série, accessible en quelques secondes. Prendre les virages ne demande pas une maîtrise digne de Sébastien Loeb et à partir du moment où on a compris qu’il faut anticiper pour ne pas se retrouver dans le décor, on est parti comme en 40. Le problème, c’est à peu près tout le reste. D’une, la caméra fait à peu près ce qu’elle veut, c’est à dire exactement ce qu’on ne veut pas. Le cadrage ne permet pas de bien comprendre la ligne d’élimination et on peut par moments se faire éjecter alors qu’on était encore à l’écran alors que d’autres fois, on est toujours dans la course bien que totalement hors-champ. Un problème de détection qui touche aussi la tête de course vu qu’il m’est arrivé de me faire virer en touchant le bord de l’écran à l’avant… un comble ! Mais le pire reste les collisions, de véritables lancers de dés qui peuvent choisir entre une victoire et une élimination directe. Un aspect aléatoire rageant qui retire d’office une bonne partie du plaisir.
Micro contenu
Les tracés en eux-mêmes sont plutôt classiques. On aurait aimé plus original, certes, mais le réel échec se trouve dans leur nombre : 10. Sérieusement ? Les véhicules ne sont pas vraiment mieux lotis, au nombre de 12. Tout au plus, on peut gagner de nouveaux coloris avec la monnaie du jeu, mais encore faut-il avoir envie de continuer à jouer. Parce qu’en toute sincérité, on ne voit pas trop ce qui pourrait vous garder en haleine dans Micro Machines World Series. Le mode Combat est bien trop mou pour nous amuser plus de 20 minutes avec un arsenal d’armes bien désuet, qui manque totalement de patate, de surcroît. Le jeu en ligne (qui propose les trois mêmes modes) n’a aucune chance de rattraper le coup avec un netcode catastrophique et un contenu famélique. Si ça vous dit de voir des véhicules se téléporter autour de vous dans des courses que vous ne pourrez pas finir suite à une déconnexion dans 30 % des cas, vous pouvez toujours y aller cela dit.
Micro Machines World Series fait tellement fort dans l’échec qu’il arrive même à nous décevoir dans un secteur où on ne l’attendait pas : les graphismes. Ca aurait pu être au minimum mignon, mais à vrai dire, c’est juste moche, avec des tons bâtards, des effets ratés et du tearing et aliasing à tous les étages. Le titre arrive même à manquer de fluidité par moments, un drame pour un jeu du genre. Ah, dernier point, si vous pensiez le voir vendu à une dizaine d’euros, sachez qu’il est à 30€ à sa sortie.
Points forts
- Simple à prendre en main…
- …pour être rangé dans une armoire à tout jamais
Points faibles
- Contenu ridicule.
- Collisions ratées.
- Pas fluide.
- Moche. Vraiment.
- Modes de jeu peu travaillés.
- Jeu en ligne blindé de problèmes
- Aucune âme, une production très, très pauvre
On attendait pas du génie de Micro Machines World Series, mais on attendait au moins du fun. En ratant des éléments comme la caméra et les collisions, le titre de Codemasters gâche la fête avec un gameplay chaotique qui manque de pêche. Le contenu, quant à lui, est tout bonnement dramatique avec trois modes, peu de véhicules/tracés et un jeu en ligne cassé. Une belle sortie de route, en somme.