A l’instar de nombreux autres titres basés sur une licence célèbre (animé ou manga), ce titre invite les joueurs à revivre les grands arcs qui la compose. Dans le cas présent, il sera possible de jouer les intrigues des premières saisons du titre. Ainsi, outre le monde de Sword Art Online, ce sont aussi celui d’ALfheim Online ou Gun Gale dans lesquels il sera possible d’aller gambader. Au sein de chaque arc majeur, on pourra trouver diverses histoires qui reprennent de storylines majeures, les missions que l’on y joue alternant combats, scènes d’expositions et bossfight épiques. Une structure de quête on ne peut plus classique, mais en l’occurrence parfaitement adaptée, Sword Art Online ayant pour base un MMORPG.

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Comme nous l’avons mentionné en introduction, ce Sword Art Online Memory Defrag reprend dans les grandes largeurs les mécaniques classiques du RPG Free-to-play mobile. Comme toujours avec ce genre de titres, il faudra récupérer, équiper, entrainer et faire évoluer des personnages emblématiques de la saga afin de les envoyer au charbon contre les monstres présents dans chaque niveau. Modèle fremium oblige, l’obtention des personnages et de leurs équipement repose d’une part sur un système de loterie, et de l’autre, sur une monnaie premium : les Memory Diamonds. Monnaie qu’il sera possible d’obtenir en parcourant les niveaux du jeu, ou bien plus simplement en passant par la case achat in-app. De quoi refroidir les joueurs réfractaires au système de gacha et plus généralement, à la mode des Free to play. S’arrêter à cela serait pourtant une erreur, car contrairement à la plupart des titres du genre, Sword Art Online Memory Defrag a décidé de faire les choses bien.

Pour commencer, le jeu s’avère très généreux en matière de récompense, et il est extrêmement facile de collecter suffisamment de Memory Diamonds pour récupérer des personnages et leurs équipements. Ensuite, et ce n’est pas rien, le jeu ne possède pas de système de stamina se rechargeant avec le temps. De fait, il est donc possible d’enchaîner les niveaux sans restriction, que ce soit pour avancer dans l’histoire, ou tout simplement pour grinder de quoi faire évoluer ses personnages. Ce changement, aussi minime soit-il, modifie énormément la perception que l’on a de ce titre : pour une fois, un free-to-play ne semble pas nous pousser à mettre la main au porte-monnaie. Et si vous avez l’habitude de ce genre de jeu, vous savez que ce n’est pas rien. Néanmoins, ces modifications du modèle, aussi plaisantes soient-elles, ne suffisent pas à faire de ce Sword Art Online Memory Defrag un bon jeu. Heureusement pour lui, il possède d’autres atouts dans sa manche.

La cape et l’épée

A commencer par un système de combat, et des mécaniques de progression parfaitement maîtrisées sexy en diable. Côté combat, ce Sword Art Online Memory Defrag lorgne sévèrement du côté du Hack'n slash mâtiné de Beat'em All. De ce dernier, il garde le scrolling horizontal et les déplacements en profondeur, un élément loin d’être anodin tant le placement des personnages s’avère primordial lors des phases de jeu. Maitriser son déplacement, c’est éviter certains patterns d’attaque des ennemis, mais aussi exploiter leur faiblesses en allant par exemple les attaquer dans le dos afin d’exploiter leurs faiblesses. Au-delà du simple déplacement, il vous faudra aussi gérer les attaques de votre personnage, choisir quand et comment frapper. Non seulement vous pourrez exploiter plusieurs types d’attaques simples, mais il sera aussi possible de lancer, lorsque vous aurez accumulé assez de mana, de déclencher des attaques spéciales dévastatrices qu’il faudra timer avec précision afin d’infliger le maximum de dégâts. Reste la mécanique de Switch qui, comme dans la série, permet d’échanger la place de deux personnages pour déclencher une attaque puissante. Ici, cela permet de changer le personnage actif dans votre groupe, idéal pour pousser votre avantage lors d’un combat difficile. Sword Art Online Memory Defrag offre un panel d’attaque vaste et complet qu’il faudra apprendre à maîtriser, mais son gameplay ne se limite pas à cela. Il existe en effet deux mécaniques supplémentaires consacrées à la défense. De manière très classique, on pourra garder afin de limiter les dégâts reçu d’une attaque ennemie. Le système de contre-attaque est pour sa part plus original. En position de garde, et à condition d’avoir le bon timing, il sera possible de contrer une attaque ennemie pour ouvrir une fenêtre d’attaque. Au final, on se retrouve avec un système de jeu très engageant, qui demandera au joueur de s’investir à chaque niveau parcouru. Pour ne rien gâcher, le tout se joue avec un seul doigt, et les commandes tactiles s’avèrent extrêmement fluides.

RPG oblige, Sword Art Online Memory Defrag accorde une grande part à la progression des personnages, et de leur armement. Contrairement à la plupart des titres du genre, les personnages ne possèdent pas d’évolution à proprement parler bien qu’il existe un système de rang (des étoiles histoire d’être original) lié à leur niveau de rareté. En récupérant des duplicatas de ces héros, il sera en revanche possible de leur permettre de dépasser leurs statistiques de bases, multipliant leur potentiel. Mais il ne s’agit aucunement du cœur du système d’évolution mis en place par les équipes de Bandai Namco. A la manière des RPG classiques, chaque personnage dispose de diverses caractéristiques qui définissent ses PV, ses PM, sa capacité à attaquer ou bien encore son esquive. Ses statistiques connaîtront une évolution au gré des niveaux, mais il ne s’agit pas de la seule possibilité d’évolution. Il existe en effet une sorte d’arbre de compétence qui permet de booster ces statistiques de manière importante. Afin de débloquer ces bonus, il faudra non seulement atteindre un certain niveau, mais aussi utiliser des consommables récoltés en jeu. Extrêmement important, ce système permet aussi de débloquer de nouvelles compétences et attaques spéciales, capables d’influer grandement sur le déroulement du jeu. Au niveau des équipements, on se retrouve face à des mécaniques plus classiques de fusion et d’évolution par le biais de matériaux. Un système simple et déjà vu, mais qui a prouvé son efficacité. Au final, ce gameplay accrocheur et maîtrisé, couplé à ce système de gestion et dévolution relativement prenant fait que le joueur est obligé de s’impliquer s’il souhaite progresser. Difficile en effet de jouer en dilettante devant la télé lorsqu’il faut esquiver et attaquer en permanence.

Technique de pointe

Terminons enfin cette critique de Sword Art Online Memory Defrag par un point sur la technique. Si la qualité des jeux de ce type varie grandement en fonction de la licence ou du développeur, difficile d’attaquer Bandai Namco sur le travail effectué ici. En termes d’usage, l’application s’en tire avec les honneurs en proposant une ergonomie tout ce qu’il y a de plus satisfaisante, et des temps de chargements très courts. Et ce que ce soit lorsque l’on navigue dans les menus, ou lorsque l’on lance une mission. On pourra aussi saluer l’effort réalisé pour adapter les contrôles au mobile. Là où l’on se retrouve d’habitude face à de simples menus, on trouve ici un véritable gameplay pensé pour son support, qui utilise les gestures à bon escient pour créer des contrôles à la fois simples et complet. Une très belle performance qui se devait d’être soulignée. Côté réalisation enfin, difficile de faire la fine bouche. Outre un respect à la lettre des canons régissant l’univers du matériau original, ce jeu délivre une prestation plus que correcte tant sur le plan visuel que sonore. Les modèles des personnages, ainsi que leurs animations sont de très bonne facture et raviront à coup sûr les amateurs de Sword Art Online.

Bien évidemment, ce Memory Defrag n’évite pas quelques écueils, le principal étant l’obligation d’être connecté en permanence. Au-delà du fait que cela puisse limiter les espaces de jeu, cela a aussi un impact important sur la consommation en énergie de l’application. Comme beaucoup d’autres jeux de ce type, Sword Art Online Memory Defrag videra votre batterie assez rapidement. Un phénomène accentué par l’absence de stamina qui favorise les longues sessions de jeu. Autre point qui pourra poser problème : la gestion des alliés par l’IA. Il sera en effet possible d’embarquer des alliés à chaque mission lancée, afin qu’ils combattent à vos côtés. Le souci, c’est que ces personnages n’en font qu’à leur tête, qui semble bien creuse. La plupart du temps, ils se contentent de courir dans l’air de jeu comme des poulets sans tête, ce qui, à haut niveau, peut s’avérer tragique pour votre personnage.

• Test réalisé sur un iPhone 6