Un tour à l'atelier s'impose

Bien loin de ce qui se fait habituellement dans le monde des jeux de course, CSR Racing 2 se démarque non seulement par sa vue latérale, mais également par ses commandes réduites au strict minimum. Ainsi, chaque course se déroule en deux temps : il s’agit tout d’abord de gérer l’accélérateur afin de réaliser un bon départ, pour ensuite se concentrer sur la boîte de vitesses et passer les différents rapports aux meilleurs moments. Vous l’aurez compris, le joueur n’a aucun contrôle sur la direction de la voiture, chaque course étant d’ailleurs une simple ligne droite où la vitesse prime sur tout le reste. À ce titre, il est primordial d'équiper toutes les voitures dont on dispose d’un système de nitro afin de l’activer au moment le plus opportun. Cela permet, s’il est bien utilisé, de prendre le pas sur le pilote adverse durant ce court duel. Car c’est une autre spécificité de ce jeu, chaque course ne dure pas plus d’une quinzaine de secondes. En conséquence, les parties se révèlent très dynamiques, surtout lorsque la moindre erreur dans les commandes est la plupart du temps synonyme de défaite.

Pour venir à bout des adversaires les plus coriaces, CSR Racing 2 nous propose de piloter une cinquantaine de véhicules sous licence officielle et répartis en différentes classes. Les amateurs de bolides en auront ainsi pour leur compte au volant d’une Lamborghini Huracan, d’une Audi R8 V10 ou encore d’une Aston Martin Vanquish. Toutefois, il faudra prendre son mal en patience et débuter au volant de voitures moins prestigieuses afin de faire ses preuves et économiser suffisamment. En effet, le prix des véhicules s’avère très élevé et ce n’est qu’après de longues heures de jeu que l’on parvient enfin à se faire de petits plaisirs chez le concessionnaire. De plus, le jeu est avant tout un free to play et beaucoup de véhicules attractifs ne s’acquièrent qu’en échange d’or, une monnaie disponible par le biais des achats intégrés. Si des quêtes journalières permettent d’en obtenir, cela ne se fait qu’à très petites doses et l’on a du mal à s’imaginer posséder un jour les 800 ou 1.600 pièces demandées pour certaines berlines. Toute la difficulté est de ne pas se lasser avant d’avoir pu étoffer son parc, d’autant que l’on est régulièrement contraint de dépenser notre argent dans des améliorations afin de progresser dans l’aventure.

Concernant ces améliorations, il est possible de faire évoluer jusqu’à cinq fois un bon nombre de pièces du véhicule : moteur, turbocompresseur, arrivée d’air, châssis, pneus, boîte de vitesses et nitro. Une fois l’ensemble des améliorations au maximum, il faut se contenter de jongler avec des pièces rares récupérées au fil des courses et qui octroient de petits bonus supplémentaires. De plus, le jeu a le mérite de proposer un grand nombre d’options de personnalisation afin de disposer d’une voiture presque unique. La peinture, les jantes, les étriers, l’intérieur et même la plaque d’immatriculation peuvent ainsi être modifiés moyennant des sommes raisonnables. Avec tout ce contenu, le jeu suscite l’envie de passer régulièrement au garage afin d’effectuer de petites modifications jusqu’à être pleinement satisfait.

Le sens du détail

En raison des commandes minimalistes de CSR Racing 2, le résultat de la course ne dépend très peu de nos capacités de conduite. Il suffit de tapoter l’écran au moment où l’aiguille du compteur passe dans une zone verte afin de réaliser un départ ou un changement de vitesse parfait. Si cela se maîtrise en quelques parties, la difficulté apparaît au volant des bolides les plus puissants, notamment à cause de la zone verte qui se réduit considérablement. Malgré tout, nos chances sont inexistantes face à un pilote dont la voiture est plus puissante. La seule solution est de se rendre à l’atelier afin de procéder à quelques améliorations avant de retenter l’expérience et espérer l’emporter. Toutefois, lorsque les deux voitures en course ont des statistiques sensiblement équivalentes, la différence peut se faire au niveau de l’équilibrage. Cette fonctionnalité enrichit considérablement le gameplay en nous proposant, par exemple, de privilégier une meilleure accélération à l'adhérence. Après chaque équilibrage, un tableau de statistiques complet nous indique les éventuels gains ou pertes de performance. L’ensemble se révèle très bien géré et un réglage idéal permet souvent de faire la différence.

Afin de mettre à profit les performances des bolides dont on dispose, le jeu propose de nombreux modes : courses classiques, classées ou encore bataille de gangs sont au programme. La différence réside non seulement dans la durée de la course, mais également dans les récompenses qui peuvent être plus ou moins importantes. Mais n’espérez pas privilégier les coupes les plus prestigieuses, la difficulté croissante du jeu impose de passer régulièrement par tous les modes afin de récolter suffisamment d’argent pour acheter des véhicules plus performants ou les améliorer. Enfin, les courses en multijoueur permettent d’affronter d’autres pilotes en temps réel, non sans une certaine fébrilité. Car dans ce mode, tous les coups sont permis et il n’est pas rare de battre un adversaire plus puissant en cas d’erreur de pilotage de sa part, ce que l’I.A ne se permet guère.

• Test réalisé sur un iPad Air 2.