Dans Evolving Planet, le joueur incarne un professeur en charge d’une expédition archéologique sur la planète Kepler-1138. Le but de la manœuvre, comprendre ce qu’il est advenu de la population locale, les Lovans, aujourd’hui disparu. Pour se faire, notre personnage aura recours à des Bots, des organismes artificiels programmé pour répliquer les comportements des Lovans. Charge au professeur de guider leur progression afin d’étudier le cheminement de cette civilisation disparue. Un principe simple, qui repose sur une base scientifique très prononcée, les Bots obéissant à tout un tas de paramètres qui leur permet de mimer les comportements de créatures réelles. Tout au long des 20 missions que dure le jeu, il faudra donc monitorer ces créatures afin d’étudier leur comportement, et leurs réactions face au monde qui les entoure, en influant sur leur destiné grâce à des outils très simples.

Un principe intéressant mais… un brin ennuyeux

Chacune des missions proposées par Evolving Planet se déroule à peu près de la même manière. Le jeu nous met face à une carte satellite de la région concernée, et nous montre un amas de petits pixels bleus, qui constitue le groupe de Lovans que l’on doit guider. En haut de l’écran, il sera possible de découvrir une barre de progression possédant plusieurs jalons, qui correspondent au timing des différents objectifs de la mission en cours. En bas, nous aurons à notre disposition les divers outils nécessaires à l’accomplissement de notre quête, comme divers boosts (reproduction, immunité, accélération) ainsi que diverses compétences qui serviront à renforcer nos Bots. Cependant, une fois la mission lancée les actions du joueur se limiteront à la portion congrue. Et c’est sans doute là le plus gros problème du jeu, car l’aspect ludique d’Evolving Planet est en réalité très limité. Le joueur se cantonnera en effet à répartir quelques points entre les différentes capacités, activer ou non un boost et à pointer un endroit sur la map, qui servira de point de ralliement pour les bots. Des interactions très limitées, qui se trouvent en plus être dictées par les objectifs de chaque missions.

En dépit de ce manque global de gameplay, Evolving Planet demeure malgré tout très intéressant dans la mesure où il permet d’assister au spectacle de l’évolution par le biais de ces Bots. Le travail de modélisation mathématique des comportements s’avère très intriguant et, en dépit d’une relative faiblesse graphique, le spectacle de ces petits points de couleurs anonymes demeure assez fascinant. La présentation du jeu faite par le studio met en avant la multiplicité des méthodes qu’il est possible d’appliquer pour triompher de chaque missions. Un propos qu’il est possible de nuancer tant le jeu reste dirigiste, mais qui demeure dans l’essentiel assez vrai. Comme un véritable chercheur, il est très intéressant de rejouer les missions plusieurs fois pour voir la complexité du comportement des bots en fonction de nos directives. Une démarche qui prend d’ailleurs tout son intérêt dès lors que nos Bots se frottent à d’autres cellules de population. Voir les groupes interagir s’avère tout bonnement fascinant, et riche d’enseignements sur notre propre passé.

Nous l’avons déjà souligné plus haut, mais Evolving Planet est loin d’être un foudre de guerre sur le plan graphique. Si les cartes qui servent de cadre à chaque mission et les illustrations qui clôturent ces dernières s’avèrent très sympathiques, le reste demeure très austère. L’interface, bien qu’allant à l’essentiel et étant adaptée au support, demeure peu engageante. Tout comme le rendu des bots, petits tas de pixels qui s’agitent devant nos yeux, et auquel on a bien du mal à s’attacher. Autant de problèmes qui viennent gâcher un tantinet l’expérience de jeu, qui aurait pu, avec un peu plus de travail sur la partie graphique, offrir quelque chose d’intéressant.

• Test réalisé sur un iPhone 6