La tendance est aux jeux de simulation spatiale et Crescent Moon Games l'a bien compris en investissant la plateforme mobile avec Stellar Wanderer. Le développeur, qui a déjà des dizaines de titres à son actif sur l'App Store et Google Play, s'inspire de son précédent Strike Wing: Raptor Rising afin de proposer un RPG de combat spatial efficace, mais sans pour autant passer par la case simulation.
Une galaxie bien remplie
Stellar Wanderer vous place aux commandes d’un vaisseau spatial afin d’explorer une vaste galaxie composée d’une vingtaine de systèmes, tous plus grands les uns que les autres. Bien évidemment, il ne s’agit pas de faire du tourisme et il faut rapidement choisir une classe entre combattant, trader, tank ou encore ingénieur. Ce choix aura des conséquences importantes sur vos capacités et mieux vaut ne pas le prendre à la légère, au risque de rapidement rencontrer des difficultés car de nombreux pirates tenteront de vous dépouiller tout au long du trajet. Ainsi, un combattant ou un tank sera le plus à même de faire face à ces situations violentes.
Le jeu propose une campagne scénarisée et il faudra une petite douzaine d'heures afin d’en venir à bout. Quelque chose de tout à fait honorable, d’autant plus que les dialogues sont doublés avec soin. L’histoire se révèle intéressante et l’on se retrouve à effectuer diverses tâches, plus ou moins périlleuses, pour servir de fortes personnalités du vide stellaire. Ces missions tournent la plupart du temps entre escorte, défense d’un vaisseau en difficulté, transport de ressources ou même livraison de colis piégés. Mises bout à bout pendant toute la durée de la trame principale, elles s’avèrent assez répétitives. En effet, dans le cas d’une escorte, il n’y a plus vraiment de surprise car on sait qu’il sera attaqué à trois ou quatre reprises par des pirates avant de parvenir à sa destination. La situation est identique pour les nombreuses missions secondaires qui consistent la plupart du temps à transporter des personnes ou traquer des pirates au tableau de chasse effrayant. Mention spéciale, tout de même, aux courses de vaisseaux auxquelles on peut participer aux quatre coins de la galaxie et qui se révèlent sympathiques.
Pour autant, toutes ces missions sont nécessaires afin de gagner de l’expérience et des crédits, deux éléments indispensables dans Stellar Wanderer. L’expérience permet à votre pilote de gravir les échelons et de disposer de points de compétences à répartir entre vitesse, bouclier, puissance de feu, maniabilité, énergie et armure. Les crédits trouvent une utilité dans l’acquisition de toutes sortes d’équipements qui influent sur les mêmes statistiques que celles du pilote. Au fil de la progression, les missions sont de plus plus difficiles, ce qui a d’ailleurs le mérite d’atténuer l’impression de redondance évoquée plus haut : les ennemis qui se lancent à l’assaut d’un vaisseau allié se comptent par dizaines. Il faut maitriser son vaisseau à la perfection et disposer de bonnes armes, protections et autres capacités pour avoir une chance de survivre face à tant d'assaillants. Chaque système dispose d’une station à bord de laquelle on peut trouver des équipements spécifiques, mais aussi de nouveaux vaisseaux parmi une dizaine de modèles.
Le pilotage à portée de tous
Si le titre de Crescent Moon Games peut se targuer d’être difficile, une fois la phase de prise en main passée bien entendu, il reste accessible, voire même plus proche du jeu d'arcade que de la simulation spatiale. En effet, les actions du joueur se limitent au pilotage le plus basique, comprenez par là que vous devrez vous contenter de gérer les commandes de direction, la vitesse et les armes. La gestion du carburant est absente, ce qui est dommage compte tenu de l’importance de l’aire de jeu. De même, les phases d'amarrages sont réduites au strict minimum puisqu’il suffit d’appuyer sur un bouton qui apparait à proximité de la base. Concernant le passage d’un système à l’autre par des portails, le mécanisme reste malheureusement le même. S’il est tout de même possible de les atteindre en pilotage manuel, l’immersion est rompue par une animation du vaisseau montrant ce que l’on vient juste de faire. Les phases de navigation sont quant à elles simplifiées par des indicateurs d’objectifs sur l’écran.
Concernant les commandes, le cercle de visée est grand et bien adapté aux commandes tactiles qui permettant d’atteindre sa cible sans demander une précision extrême. Si la direction ne pose pas de problème particulier, les boutons pour les armes et la vitesse sont situés l’un au dessus de l’autre. Cela rend délicate la gestion de ces deux paramètres, notamment dans un combat rapproché qui impose de tirer en continu tout en réduisant au maximum sa vitesse. À savoir que ce problème disparait en utilisant l’accéléromètre, les commandes de vitesse se substituant alors à celles de direction. Toutefois, ce mode de jeu qui impose de bouger l’appareil pour piloter ne conviendra pas à tout le monde.
De la justice à la piraterie
Comme tout jeu spatial digne de ce nom, l’un des atouts majeurs de Stellar Wanderer reste la possibilité d’explorer librement l’ensemble des systèmes disponibles. Malgré de très courts temps de chargements, tous disposent de leurs propres spécificités visuelles avec une qualité graphique incontestable. Les PNJ sont présents sans pour autant être excessifs, ce qui permet d’aller droit au but sans être trop régulièrement interrompu par des attaques. À ce titre, l’accélération x4 pour les phases de transit est très appréciable, d’autant qu’elle se désactive automatiquement en cas d’évènement.
Ainsi, les activités sont nombreuses et permettent notamment de s’adonner au minage. Pour cela, il suffit de se rendre vers les astéroïdes et leur tirer dessus tout en récupérant les minéraux extraits, en sachant que dix sont disponibles. Une fois embarqués, ils sont à revendre dans une station afin d’amasser de belles quantités de crédits. Il est également possible de devenir soi-même un pirate en attaquant des vaisseaux habituellement alliés. Si cette attitude attirera les canons déchainés d’un bon nombre de PNJ, elle a le mérite de rapporter beaucoup puisque chaque vaisseau détruit abandonne des ressources ou équipements dans l’espace. Petite fonctionnalité sympathique, l’entrée dans un système impose un contrôle du contenu de la soute. Mieux vaut éviter de récupérer trop de marchandises illégales au risque de devoir jouer des coudes avec les gardes.
Bande-annonce de Stellar Wanderer
- Test réalisé sur un iPad Air 2.
Points forts
- Des batailles prenantes et dynamiques
- Une bande son remarquable
- La grande quantité d'équipements disponibles
- Une vingtaine de systèmes splendides à explorer
- Les courses de vaisseaux
Points faibles
- Des missions principales et quêtes annexes un peu répétitives
- Un aspect simulation aux abonnés absents
- Assez gourmand en énergie
- Des commandes très peu adaptées aux utilisateurs du pad tactile
S’il ne fait aucun doute que Stellar Wanderer ambitionne de se placer comme référence du jeu spatial sur mobile, force est de constater que la mission est accomplie. Avec de nombreux atouts tels qu’une campagne avec une bonne durée de vie, de vastes systèmes à explorer ou encore des options de personnalisation du vaisseau poussées, le jeu n’aura pas de mal à se faire une place parmi les apprentis pilotes de l’espace. De plus, les sensations de pilotage dans l’espace sont très bien gérées et l’immersion renforcée par la vue cockpit en 3D. Principal reproche, les missions se révèlent souvent identiques. Ainsi, après quelques heures de jeu, on a tendance à s’en écarter pour profiter du minage ou de la piraterie qui constituent les deux activités phares de l’exploration. Une chose est sûre, si vous ne recherchez pas un simulateur spatial pur, mais plutôt un bon RPG de combat, Stellar Wanderer vous conviendra parfaitement.