L'éternelle recette du macht-3 façon King.com

Cette fois, nous incarnons Jenny qui doit affronter la "terrible" Jelly Queen à travers plusieurs parties d'assemblage de bonbons. Il ne fallait pas s'attendre à un scénario recherché car au final tout est prétexte à empiler et aligner des friandises. Cependant, comme le nom du jeu le laisse penser, il faudra en même temps étaler de la gelée sur toute la grille pour passer au niveau suivant. Combiner les bonbons ne suffira plus à présent et notre tactique sera parfois mise à rude épreuve car sous ses airs enfantins, Candy Crush Jelly Saga arrive à proposer un véritable challenge même aux joueurs les plus aguerris.

Il faut ici aligner au moins trois bonbons de la même couleur pour les faire disparaître ce qui a pour effet de remplir de gelée les cases qui contiennent lesdits bonbons. La partie n'est remportée qu'une fois la grille pleine et il y a un nombre de coups limité qui mènera à l'échec s'il n'est pas respecté. Pour répandre au maximum cette matière rose et gluante, des bonbons spéciaux pourront être créés selon de multiples combinaisons disponibles. Certains peuvent créer des explosions, d'autres détruire toutes les friandises sur une même ligne ou colonne et même "invoquer" des poissons qui iront remplir de gelée une ou plusieurs cases qui en sont dépourvues.

Les combats de boss s'invitent dans Candy Crush

L'objectif principal reste la dispersion de gelée sur les grilles mais le jeu tente tout de même de dynamiser un peu la progression. Parfois, il faudra libérer des créatures appelées Pluffers, qui se cachent sous la glace tout en tentant d'échapper au joueur. En réalisant des combinaisons avec les bonbons, il faudra détruire cette banquise afin de s'emparer de ces bestioles toujours avec un nombre limité de tentatives. De plus, il faut également affronter à plusieurs reprises la Jelly Queen sur des grilles spéciales. Le but étant ici de recouvrir un nombre de cases bien précis alors que la méchante reine répandra elle aussi sa gelée verte pour nous empêcher de l'emporter. Cela ne révolutionne absolument pas le gameplay mais là encore le challenge est au rendez-vous.

Pour ce qui est de son modèle économique, Candy Crush Jelly Saga reste bien gratuit même si certains éléments sont payants afin de faciliter la progression. Par exemple, des lingots d'or sont proposés pour quelques euros et vous permettront d'augmenter la limite d'essais sur une grille jusqu'à épuisement de votre or. Les lingots donnent aussi la possibilité d'acheter des sucettes qui servent à briser un bloc de glace sélectionné par le joueur lors de la "chasse" au Pluffer. La dimension sociale est aussi importante puisque la communauté peut distribuer des vies à d'autres joueurs qui en réclament. Ce qui est bien utile si jamais vous échouez plusieurs fois car il faut pas moins de trente minutes pour récupérer un coeur, ce qui équivaut à une vie. Tout en sachant qu'il est possible d'en avoir au maximum cinq à la fois et ce stock s'épuise rapidement.

Un direction artistique et un concept éprouvé

Tout cela prend place dans un univers coloré, enfantin et naïf peuplé de petits lapins avec une bonne dose de confiseries. Les graphismes peuvent difficilement être jugés étant donné leur simplicité mais l'interface est agréable à parcourir et l'optimisation de ce Candy Crush est de très bonne facture. Même des appareils avec quelques années au compteur pourront faire tourner le jeu sans problème. Pour ce qui est de la musique, nous ne pouvons pas vraiment dire que King.com s'est foulé avec des bruitages peu variés et des musiques assez rébarbatives qui donnent surtout envie de cocher l'option "Silence" dans le menu.

Enfin, ce Candy Crush Jelly Saga nous propose plus de cent niveaux pour nous occuper. Un nombre plutôt honorable étant donné la gratuité du jeu. Pour terminer, malgré l'ajout de la gelée, il faut bien reconnaitre que le gameplay ne profite d'aucune amélioration ou changement majeur par rapport aux opus précédents. Des bonbons, toujours des bonbons, encore des bonbons, l'indigestion de sucreries commence à se faire sérieusement sentir et King.com ne semble pas inspiré pour mettre en chantier une vraie révolution pour sa saga phare. Ceux qui aiment continueront d'aimer, les autres pourront une fois de plus passer leur chemin.