505 Games et Eko Software nous avaient offert un mitigé "How to survive" en 2013 et voilà qu'arrive How to survive 2, les développeurs auront-ils compris les problèmes qu'a rencontré leur premier jeu où aurons-nous droit à nouveau à un jeu moyen?
How to survive 2 nous place dans la peau d'un survivant après une apocalypse zombie qui entend un appel venant d'une personne qui recherche des gens encore vivants pour s'entraider. Entendez par là que vous allez devoir faire tout le travail pour lui, mais au moins il y a une trame de fond dans un jeu de survie.
Courir pour survivre
La vue aérienne de notre personnage est bien pensée, bien qu'assez souvent, on se retrouve avec beaucoup de branches d'arbre qui nous bloquent la vue, c'est sans doute un effet volontaire pour augmenter le stress, mais ça devient très vite pénible. Les contrôles en jeu sont très bien pensés, le personnage va là où on lui dit d'aller et le système de visée est sympathique. En revanche, les menus de crafts sont assez pénibles, car si on veut créer plusieurs objets du même type, on ne peut pas cliquer plusieurs fois dessus, il faut d'abord sortir du cadre "créer" puis revenir enfin dessus pour recliquer, ça n'a l'air de rien comme ça, mais ça peut très vite devenir énervant.
Un monde mort
Le jeu se passe en deux phases, la première est dans le monde ouvert où l'on explore, construire le camp pour y avoir ce qu'il faut pour survivre et fabriquer ce dont on a besoin. La deuxième phase se compose de missions où il faudra chercher tel objet ou trouver une personne perdue au milieu des zombies. Votre personnage se retrouve "téléporté" sur une carte qui sera celle de la mission, donc vous vous retrouverez soit dans une ville, soit dans un marais, soit dans une forêt. Il n'y a malheureusement pas beaucoup de variété dans les décors et on a rapidement l'impression de refaire les mêmes niveaux. De plus graphiquement il n'y a pas vraiment de changement dans ce deuxième opus, c'était déjà triste et pauvre dans le premier titre, et ici c'est la même chose, on aurait aimé ne pas avoir l'impression de jouer à un jeu qui à déjà quelques années derrière lui. La répétition des décors est déjà pénible, mais quand en plus c'est assez moche, on a envie de hurler de frustration. Les zombies, par contre, sont assez nombreux et variés, on part du zombie normal qui avance lentement à celui qui va vous pourchasser sans s'arrêter en passant par des goélands qui vous crachent de l'acide au visage. La façon de les approcher sera différente à chaque fois, vous devrez soit y aller de manière furtive avec une arme à distance soit foncer dans le tas en mode Conan le barbare! Les morts-vivants pourront se laisser tomber des balcons en essayant de vous suivre, ils passeront par les fenêtres, chaque endroit peut cacher un danger. Au moins une fois par mission vous serez surpris par un zombie que vous n'aurez pas vu.
Je n'ai pas peur, je n'ai pas peur
L'ambiance du jeu est assez prenante, lors des phases d'explorations, la musique est inexistante, laissant la place aux bruits de la forêt et aux grognements des zombies présents proches de vous. Les rares moments où la musique se fait entendre, c'est dans les moments d'action et de stress lorsque vous avez beaucoup de zombies à vos trousses. Certains déploreront ce manque de son, mais d'autres apprécieront cette immersion réaliste.
Un camp rien qu'à moi
On alternera donc entre moment de construction, d'action et de récupération de matériel. Car grâce à votre camp vous aurez accès à une myriade de crafts possibles qui se débloqueront au fur et à mesure que votre personnage et votre camp monteront de niveau. Vous devrez construire toute une base avec ses bâtiments de production pour vous fournir en armure et matériel, ainsi que placer des tourelles et des murs pour vous défendre, car plus votre camp deviendra imposant, plus les zombies seront attirés par l'endroit et donc seront de plus en plus nombreux. Chaque construction propose des crafts qui lui sont propres et vous devrez toutes les bâtir, si jamais vous y arriver, car l'interface pour l'installation du camp est vraiment galère. Entre les objets que vous venez de créer qui se cachent dans les coffres des bâtiments au lieu d'atterrir dans votre sac, la difficulté à poser correctement une construction là où vous le voulez et l'interface de craft des ténèbres vous allez vite laisser tomber et vous contenter du minimum. Ce qui est dommage car le système semblait prometteur.
RPG pour la forme
'Un système RPG est présent, mais il est restrictif au possible, vous ne pouvez monter que certaines capacités à certains niveaux, par exemple au level 1 vous pourrez monter le combat au corp à corp d'un niveau, et si vous voulez encore mettre des points d'XP dedans il vous faudra attendre le niveau 8. Comme lorsque vous mourrez vous perdez 10% d'expérience, vous finissez par mettre tous vos points là où vous pouvez, pour finalement vous rendre compte que le choix n'est pas vraiment donné au joueur. C'est comme si on recevait cent euros et qu'on nous dise: "Tiens, tu ne peux acheter que 2€ de ce qui t'intéresse, si tu en veux plus reviens plus tard mais tu risques de tout perdre, à ta place je dépenserai tout même si ce n'est pas intéressant".
Plusieurs années que les zombies sont à la mode, nous avons donc eu un nombre impressionant de jeux et au final, tout ce qui devait être fait à leur sujet existe sans doute déjà. Pour sortir du lot aujourd'hui il faut avoir une très bonne idée. Et ce n'est malheureusement pas le cas de How to Survive 2 qui ne nous sort qu'une version améliorée du jeu premier du nom sans apporter de réelles surprises et donnera donc une forte impression de "déja vu". Notons que le titre est encore en Early Access et que nous suivrons donc avec attention son évolution