Alors que l’on avait déjà eu l’occasion de voir toutes sortes de créatures parfois plutôt originales et loufoques, Mos Speedrun 2 nous offre la possibilité d’incarner un protagoniste mi-homme mi-coccinelle. Faisant suite à Mos Speedrun premier du nom, les principes du jeu sont, dans l’ensemble, assez similaires et l’on reconnaît facilement le style graphique tant dans les animations que dans les décors.

Mos Speedrun 2 s’inscrit donc dans la continuité du titre premier du nom. Un jeu de plateforme dont la structuration de la progression est plutôt classique : 5 décors différents découpés chacun en 6 niveaux, chaque niveau étant plus complexe que le précédent. Dans chaque niveau, vous devrez jongler entre sauts d’obstacles, esquives d’ennemis ou encore escalades de murs. Contrairement à certains titres du genre, vous ne serez pas apte à vous défendre ni à attaquer qui que ce soit. Une seule option, éviter tous les opposants que vous croiserez lors de vos parcours. Si vous êtes touché par une quelconque créature, c’est la mort qui vous guette. Si, par malheur, vous veniez à périr au beau milieu d’un niveau, des totems placés sur le chemin vous permettront d’y revenir en cas de mort. Cependant, cela n’est possible qu’une seule fois par tentative. Tout au long du niveau, vous rencontrerez des pièces parfois cachées et vous obligeant à prendre des risques des plus inconsidérés. Récolter les pièces n’est pas obligatoire, mais conseillé et vous permettra d'avancer dans certains niveaux.

Un beau contenu sonore et graphique

Si de nos jours, bon nombre de développeurs prennent le pari d’opter pour des graphismes très minimalistes, que ce soit pour des raisons techniques ou par choix, ce n’est pas vraiment le cas de Physmo. Si les images, les animations et les effets proposés ne présentent pas d’innovation majeure et que l’on retrouve finalement des pixels apparents, on reconnaîtra tout de même une patte graphique très intéressante, se voulant presque réaliste en 16 bits. La réalisation artistique est rondement menée et s’intègre parfaitement au jeu. Du côté de la bande son, elle est parfaitement adaptée au style de jeu et vous accompagne parfaitement tout au long de votre expérience de jeu. Aucun bug graphique ni sonore n’apparaît lors de vos sessions de gameplay, c’est clairement un point très positif et qui révèle le degré d’implication et d’attention du studio quant au bon fonctionnement de leur titre.

Les décors ont beau se vouloir variés, tant dans la disposition des obstacles que dans la diversité des surfaces, l’arrière-plan se trouve être d’une fadeur, d’une pauvreté qui fait malheureusement oublier tous les efforts et tout le travail réalisé sur le reste. C’est donc l’un des principaux si ce n’est le seul vrai défaut que l’on peut trouver au titre.

Répétitif, me direz vous...

Si l’un des points qui pêche le plus dans un titre du genre est bien souvent la durée de vie, c’est très loin d’être le cas dans Mos Speedrun 2. En effet, si les principes de jeu ont déjà été vus et revus des centaines de fois, bien loin de ce titre l’idée des niveaux tous plus fades et inintéressants les uns que les autres.

Ne possédant en tout et pour tout que 30 niveaux, il est cependant légitime de s’interroger sur l’expérience de jeu une fois ces derniers complétés. Il est évident que les points d’intérêt viennent à évoluer en fonction de votre niveau de progression. Dans l’ensemble, on trouve un mix vraiment réussi entre difficulté et diversité. La multiplicité des obstacles et des actions disponibles en font un jeu largement rejouable avec une évolution et un attrait du premier jusqu’au dernier niveau.

Nombreux sont les jeux de plateforme proposant un gameplay très compliqué ou à l’inverse très simple. En effet, dès que les principes de jeu sont bien assimilés, il est fréquent que le gameplay devienne moins difficile et Mos Speedrun 2 ne déroge pas à la règle. Si l’aventure classique ne vous posera normalement pas de difficulté, le mode prestige, consistant à enchaîner tous les niveaux de chaque carte, saura vous opposer une résistance plus importante, prolongeant de quelques longues heures votre expérience de jeu. Finalement, que vous préfériez la solution de facilité ou bien la difficulté, vos désirs seront parfaitement comblés.

Si, pour certains, la présence d’une trame scénaristique est un élément important, un gage de qualité, c’est tout le contraire qui est démontré par les studios Physmo avec ce titre. En effet, plutôt que de tenter d’introduire une histoire totalement abracadabrantesque et vide d’intérêt, les développeurs ont pris le parti d’enchaîner les niveaux sans aucun réel lien. Un vrai pari à une époque où la tendance penche plutôt vers l’histoire à tout prix.

Un des points essentiels dans un jeu de plateforme se trouve être l’enchaînement des niveaux. En effet, le principe même du jeu est basé sur le fait de réessayer encore et encore jusqu’au triomphe. Nombreux sont les titres intégrant des transitions pouvant parfois atteindre une quinzaine de secondes ! Autant dire que c’est un sérieux handicap et que cela ne donne pas envie de prendre des risques ni même de jouer au jeu d’ailleurs. Dans Mos Speedrun 2, c’est tout le contraire, que ce soit le lancement d’un niveau ou bien une réapparition, un seul mot peut servir de qualificatif : la fluidité. C’est certainement le point primordial du genre et le contrat est parfaitement rempli.