Hyperdimension Neptunia est de retour pour la première fois sur Vita avec son adaptation qui s'intitule Re;Birth 1. Enfin, pas vraiment, puisque c'est Neptunia PP qui est sorti en premier. Souvenons-nous que la sortie sur PS3 en 2011 en Europe nous avait (un peu) surpris avec ses graphismes absolument datés, un gameplay lent et ennuyant et, surtout, un scénario sous forme de prétexte. Depuis l'épisode Mk2, la série ne cesse de s'améliorer pour essayer de convaincre les joueurs qui s'intéressent à ce jeu.
L'histoire commence dans le monde de Gamindustry où les quatre déesses s'affrontent dans Celestia, dans une guerre des consoles sans merci. Chaque déesse défend sa société, et représente les constructeurs des consoles. On retrouve Purple Heart (Neptune) qui représente Planeptune, la parodie de l'industrie de... Sega. Black Heart (Noire) avec Lastation, celle de la Playstation ; Green Heart (Vert) avec Leanbox de Xbox et White Heart (Blanc) avec Lowee de la Wii (Wii U pour faire actualité).
Hyperdimension Neptunia (première du nom) sur Vita
Lors du démarrage, vous allez passer le moment le plus ennuyant du jeu : les dialogues. Oh oui, vous allez passer environ 20 voire 30 bonnes minutes à regarder les personnages qui parlent. Et il n'y a pas que le début, ça se répète plusieurs fois pendant le jeu : pour 2 heures de jeu, les 2/3 de votre temps sont consacrés à des scènes de dialogues. Mais c'est surtout son scénario qui pose problème. Il n'est hélas pas très convaincant et peu original. Personnellement, j'aime l'idée que le développeur propose une métaphore de la guerre des consoles opposant Sony, Microsoft et Nintendo ; mais la façon de le faire ne nous donne pas vraiment envie de suivre cette aventure. Mis à part les dialogues et l'histoire, vous arrivez dans une map qui a été modifiée par rapport à l'épisode Victory sur PS3. Vous pouvez vous balader dans n'importe quel endroit que ce soit dans les donjons ou dans les 4 grandes villes (qui représentent les sociétés vidéoludiques). On regrette l'absence de la fonction tactile pour naviguer plus facilement dans la map (genre comme dans Google Maps).
Comme toujours, vous êtes un CPU. Vous devez gérer la citoyenneté des 4 grandes industries vidéoludiques. Chaque grande ville vous propose des quêtes que vous devez accomplir et on retrouve un donjon qui ressemble visuellement à celui d'Hyperdimension Neptunia Victory (PS3). Est-ce un problème de temps de développement ? Est-ce un problème de conception ? Ni l'un ni l'autre. C'est juste le choix de Compile Heart. Personnellement, je trouve que les donjons proposés dans ce jeu ne sont pas mauvais. De plus, l'univers respecte bien la série Neptunia. Le système de combat n'a pas changé par rapport à celui de Victory (voire Mk2). On retrouve toujours un système de Guard Break, la barre EXE, la possibilité de se changer en déesse HDD et l'utilisation des items. Tout est du grand classique. Mais le problème de ce jeu, c'est le niveau de difficulté qui est aléatoire (élément déjà reproché à Victory) : il est impossible de savoir si les ennemie sont vraiment coriaces ou pas. Améliorer votre personnage n'est pas forcément la bonne solution mais c'est plutôt conseillé. On note par exemple, pour le combat face à Black Heart (Noire) dans le chapitre 2, qu'il faut avoir la bonne stratégique car il y a un moment où, en trois coups, vous êtes déjà mort : game over. Un moment plutôt frustrant pour ceux qui n'aiment pas trop la stratégie. En ce qui concerne la progression du jeu, il suffit de suivre les "Events" présents dans une map (très classique).
Une adaptation réussie de l'épisode original
Ce qu'il faut retenir, c'est que Hyperdimension Neptunia Re;Birth 1 n'a plus rien à voir avec le premier opus sur PS3. Les graphismes sont satisfaisants pour la Vita, c'est très coloré et les décors conviennent bien pour une machine portable. Certes on sait que sur PS3, c'est plutôt limité mais là on est sur Vita, comme pour les 3 remakes des Atelier (Rorona, Totori et Meruru). La jouabilité a également été revue et les défauts de la version PS3 de 2011 sont effacés. Fini les impossibilités de se soigner, bonjour les compétences classiques et les objets. Le jeu dure environ 50 heures, pour boucler l'histoire entière. Sauf qu'il faut ajouter les différentes fins possibles. Côté bande-son, c'est plutôt correct même s'il y a des reprises de la bande-son de Victory (pire, de Mk2 !). Les doublages en japonais sont bons mais, en revanche, les doublages en anglais sont justes à vomir. Les tons sont médiocres, certains passages des scènes de dialogues ne sont pas doublés... Sinon, le plus grand regret est l'absence de grosses nouveautés dans ce jeu. C'est bien dommage.
Ce jeu sur Vita est une bonne adaptation d'Hyperdimension Neptunia, sorti à l'époque sur PS3. Malgré les défauts du jeu et aussi les mécanismes repris de Victory, cela ne pose pas vraiment de problèmes. Alors oui, vous pouvez dire que ce n'est qu'un Hyperdimension Neptunia Victory avec le scénario du premier opus, mais on retrouve un équilibre et ce qu'on attend dans ce jeu. Re;Birth 1 est un jeu idéal pour non seulement oublier tous les défauts de la version PS3, mais c'est aussi pour pouvoir emporter le jeu partout puisqu'il sort sur une console portable. Malheureusement, contrairement aux Américains, les joueurs européens devront se contenter de la version digitale, ce qui justifie en partie que ce jeu soit le premier à ne plus être édité par NIS America mais par Idea Factory Internationnal (sans doute pour des questions financières). Tout est en anglais, mais l'anglais proposé dans cet opus est facile à comprendre, contrairement à Victory. Ce qui est plutôt un bon point. Oh ! Encore une chose ! L'éditeur n'a même pas été capable de traduire le manuel en français. Aïe...
Sorti sur Steam depuis fin janvier dernier, le jeu s'en sort convenablement. On retrouve tous les aspects déjà présents sur Vita bien qu'il soit bourré de bugs : il y a encore plus de problèmes de framerate. Surtout, il y a des problèmes de démarrage lorsque vous voulez lancer le jeu. Mais l'arrivée du patch a déjà permis de corriger ces problèmes (en partie). Vous avez 2 configurations possibles : clavier-souris et manette Xbox 360. Mais l'utilisation de la souris est quasiment absente, voire inexistante : par exemple, il est impossible de se déplacer dans une map avec, il faut utiliser les touches du clavier !! Mis à part cela, il ne faut pas s'attendre une grosse évolution par rapport à la version Vita. Par exemple, les graphismes sont identiques et il n'y a rien de plus qu'une optimisation jusqu'en 1080p.
Les + :
- 1er jeu de la série Neptunia porté sur PC
- Il est préférable de jouer avec la manette Xbox 360
- Prix attractif
Les - :
- Bourré de bugs
- Pas de grosses évolutions graphiques
Points forts
- L'univers de Neptunia
- Référence vidéoludique
- L'humour
- Rien à voir avec Neptunia premier du nom (pour ceux qui le possédaient à l'époque)
- Euh... les filles sous forme de déesses HDD peut-être ?
Points faibles
- Un scénario peu convaincant
- Les dialogues : c'est long, long, très long...
- Système de combat linéaire
- La bande-son est en grande partie celle de Victory
- Doublage anglais catastrophique
- Sorti uniquement sur PSN en Europe
Maladroitement présenté sur PS3 en 2011, Compile Heart a décidé de reprendre le développement du premier opus à zéro. Mixé avec les aspects principaux de l'épisode Victory, Neptunia Re;Birth 1 a de quoi vous occuper des heures. Le développeur a quand même revu certains points comme l'amélioration graphique (malgré la présence de quelques bugs), un gameplay simplifié et de nouvelles mises en scène qui sont, hélas, assez timides.