Présenté à plusieurs reprises lors de divers State of Play, Helldivers 2 fait partie de ces jeux que le public et la presse ont peut-être un peu trop sous-estimé avant sa sortie. Pourtant, depuis que j’ai acheté le jeu au moment de sa sortie, je n’ai tout simplement pas été capable de le lâcher. Pas de doute : Helldivers 2 est LA grosse pépite coopérative de ce début d’année, et je vous explique pourquoi.
J’ai joué à Helldivers II sur mon PC personnel et sur mon écran 1440p. Ma configuration est composée d’une RTX 3080, d’un processeur Intel Core i7-10700K et de 16 Go de RAM. J’ai testé le jeu à la fois avec le combo clavier/souris et avec une manette Dual Sense branchée en USB (j’ai d’ailleurs préféré cette configuration à la première). Au moment d’écrire le test, j’ai cumulé 32h de jeu en coopération avec deux amis, dont un peu plus d’une vingtaine uniquement le week-end de la sortie. J’ai testé presque toutes les difficultés du jeu, et au moins une fois toutes les planètes disponibles depuis la sortie jusqu’à aujourd’hui.
Sommaire
- Helldivers 2, c’est quoi ?
- Meilleur que le meilleur des films d’action
- Les petites bêtes peuvent manger la grosse
- Des armes. Un maximum d’armes.
- POUR LA DÉMOCRATIE ET LA LIBERTÉ
- Ce n’est pas que votre guerre
- Super-Terre, il y a un problème
- Une guerre qui risque de s’éterniser
Helldivers 2, c’est quoi ?
A moins d’être particulièrement fan du premier épisode ou d’avoir été directement conquis par les bande-annonces dévoilées au fur et à mesure par Sony et les développeurs suédois de Arrowhead Game Studios, vous ne savez peut-être pas ce qu’est Helldivers II. Il faut dire que même si le premier avait déjà beaucoup de qualités, il n’avait pas eu le succès immédiat qu’à pu avoir cette suite.
En 2015, Helldivers proposait alors un jeu d’action coopératif en vue du dessus, et plus précisément de type “twin stick”. Comprenez là qu’il fallait se déplacer avec le joystick gauche tandis que le joystick droit servait à ajuster sa visée en 360° autour du personnage. Déjà à l’époque, il était question de contrôler un soldat qui devait se battre contre des menaces extra-terrestres à l’aide d’un bel arsenal.
Mais ce qui fait toute la différence dans Helldivers II, c’est que le joueur incarne désormais ce même soldat en caméra derrière l’épaule et en 3D, transformant le jeu en un authentique TPS. Un changement loin d’être anecdotique qui aura pour effet de vous plonger directement au cœur de l’action.
Et de l’action, vous allez en vivre en permanence dans Helldivers II ! Le principe est simple : chaque mission vous propulsera directement en plein coeur d’un territoire ennemi pour accomplir une mission suicide. Vous devrez, à l’aide de vos coéquipiers, affronter des hordes de Terminides (des insectes répugnants) ou d’Automatons (des robots extrêmement dangereux) afin d’accomplir un objectif bien précis, puis retourner à la zone d’extraction pour vous faire récupérer par une navette et retrouver votre vaisseau spatial. En bon soldat, notez que votre exfiltration n’est absolument pas nécessaire pour qu’une mission soit considérée comme accomplie, tant que l’objectif est atteint. C’est la guerre !
Meilleur que le meilleur des films d’action
S’il y a bien une chose que vous allez ressentir immédiatement dans Helldivers II, c’est cette sensation palpable d’être le protagoniste du meilleur film d’action que vous ayez jamais vu. Oubliez Rambo, Terminator, Mission : Impossible ou Top Gun, oubliez Pacific Rim et Star Wars, ici, c’est vous qui êtes au cœur de la mêlée, et vous allez le ressentir jusqu’au bout des doigts. Votre personnage est lourdement équipé, et cela se ressent jusque dans les déplacements. Sans jamais avoir l’impression de manipuler un char d’assaut, ne vous attendez pas non plus à faire des pirouettes et des roulades à foison.
Vous allez courir, vous allez vous jeter au sol, vous allez tirer en le faisant et vous allez prier pour que cela suffise à tuer cette sale bête qui vous saute dessus, parce que sinon, vous allez mettre du temps à vous relever et à repartir. Habituellement, je suis plutôt adepte des jeux nerveux qui permettent de se déplacer librement, mais là, je dois bien avouer que j’ai été conquis. Car la lourdeur du personnage fait partie d’un nombre faramineux de détails qui accentuent le sentiment d’immersion.
Le jeu est absolument jouissif manette en main. On ressent chaque tir de pistolet ou de fusil d’assaut grâce à un sound design de grande qualité et à des effets visuels plus que convaincants, tant au niveau de la lumière que des textures en passant par les giclées de boue, de sang d’alien ou de votre propre liquide vital qui finissent par vous repeindre l’armure. Tirer avec une arme de gros calibre m’a souvent arraché un énorme “OOF”, sans parler des frappes orbitales ou de l’euphorie que peut provoquer le fait de brûler une ruche ennemie à grands coups de lance-flammes. C’est simple, vous aurez constamment l’impression de jouer un soldat suréquipé capable d’affronter une armée entière à lui tout seul. Mais le mieux dans tout ça : c’est que le jeu vous rappellera très vite que vous n’êtes pas aussi puissant que vous le croyez.
Les petites bêtes peuvent manger la grosse
Car même si vous avez accès à un arsenal digne des meilleurs films d’action, même si vous pouvez faire pleuvoir des bombes de 500Kg et des lasers depuis les vaisseaux stationnés en orbite, ce ne sera jamais assez pour venir à bout des énormes vagues d’ennemis qui vous assailliront. Helldivers II arrive à trouver ce juste milieu entre vous donner assez de puissance de feu pour satisfaire toutes vos pulsions les plus folles sans jamais que vous ne trouviez le tout trop facile, loin de là.
Entre les insectes qui vous sautent dessus en nombre, ceux qui vous tirent de l’acide depuis plusieurs dizaines de mètres, les énormes bêtes qui vous chargent en plein dessus et les colossaux titans corrosifs de 15 mètres de haut, vous allez vite vous rendre compte qu’il vous faudrait bien quelques bombes atomiques de plus pour faire le nettoyage auquel vous aspirez. Et encore, on ne vous parle même pas des robots qui ne se laisseront pas tirer dessus sans vous faire goûter de leur propre arsenal.
Que les plus frileux se rassurent cependant : la difficulté de Helldivers II est en réalité très bien dosée. Vous commencez forcément le jeu dans le mode le plus facile (après avoir fait un tutoriel très bien fichu qui vous apprendra les bases avec humour), et vous n’aurez d’autre choix que d’accomplir des missions dans les niveaux inférieurs pour débloquer les modes les plus avancés. Le jeu propose d’ailleurs pas moins de 9 difficultés différentes, vous trouverez donc forcément de quoi vous satisfaire. Par ailleurs, sachez que monter en difficulté ne se fait pas du tout de façon artificielle à base d’augmentation des points de vie de vos adversaires. En effet, chaque cran supérieur ajoute un plus grand nombre d’ennemis, mais surtout vous fait découvrir de nouveaux types d’adversaires que vous ne pouviez pas affronter auparavant. Mieux encore, certains ennemis développent de nouvelles attaques selon le mode de difficulté choisi. Autrement dit, plus vous monterez en difficulté, plus vous découvrirez de nouvelles choses et vous serez forcé à jouer différemment. Croyez-moi, si vous prenez l’habitude de tuer tout ce qui bouge dans les premiers modes, vous allez vite passer de prédateur à proie au fur et à mesure du jeu (et vous allez aimer ça).
Des armes. Un maximum d’armes.
Quelle que soit la difficulté choisie, vous allez surtout devoir gérer votre équipement si vous voulez survivre aux missions dans lesquelles vous serez propulsés. Chaque Helldiver dispose d’une arme principale et d’une arme secondaire en plus de quelques grenades, et la première difficulté va être de ne pas gaspiller vos munitions. Contrairement à la plupart des jeux de tir, vous n’avez pas un nombre de balles à proprement parler mais un nombre de chargeurs. Autrement dit, si comme moi vous avez la rechargite aiguë et que vous aimez changer de chargeur à chaque fois que vous avez tiré trois ou quatre balles : il va falloir apprendre à contenir vos pulsions. Rassurez-vous, vous allez vite comprendre que vous aurez plus souvent le chargeur vide au mauvais moment qu’à peine entamé.
Mais ce qui fait tout le sel du jeu, ce sont bien sûr les fameux stratagèmes. Si vous ne pourrez compter que sur vous-même et sur votre escouade une fois sur le terrain, vous pourrez tout de même vous servir de vos vaisseaux stationnés en orbite de bien des façons différentes. Largage de bombes, canons orbitaux, tourelles sentinelles, mortiers, boucliers, vous allez pouvoir ordonner de nombreuses interventions orbitales et tout vous paraîtra parfaitement satisfaisant. Petit détail rigolo : pour utiliser les stratagèmes, vous devrez auparavant taper un code à base de croix directionnelles qui vous rappellera la grande époque des codes de triche. Il faudra cependant apprendre à ne pas vous en servir n’importe comment puisque chaque stratagème a son propre temps de rechargement qui peut prendre plusieurs minutes. De plus, vous ne pourrez en sélectionner que quelques-uns en début de mission, à vous de vous adapter à chaque situation et à vous coordonner avec vos coéquipiers pour couvrir un maximum de situations possibles. Notez que vous devrez jouer pour améliorer votre niveau et débloquer les stratagèmes les plus puissants. Il faudra ensuite les acheter avec la monnaie du jeu gagnée à chaque mission accomplie.
POUR LA DÉMOCRATIE ET LA LIBERTÉ
Vous l’aurez compris, le gameplay de Helldivers II pourrait presque suffire pour justifier le côté film d’action constant. Mais le mieux dans tout ça, c’est que les équipes de Arrowhead Game Studios ont choisi d’aller plus loin et de proposer un univers satirique bourré de second degré qui ne manquera pas de vous faire rire. Dans Helldivers II, vous jouez un soldat de la Super-Terre qui s’est engagé dans l’équipe des Helldivers. Ces derniers sont équipés de grosses armures et d’armes aux calibres encore plus gros, et sont envoyés par escouades depuis l’orbite d’une planète alien en plein milieu d’une zone de guerre pour accomplir une mission suicide. Pourquoi accepter de faire partie d’une telle escouade ? Pour la liberté et la démocratie bien sûr ! Tout le lore du jeu tourne autour de cette fameuse Super-Terre, gouvernée comme une grande puissance militaire qui ne jure que par la violence et la colonisation d’autres planètes mais qui justifie tous ses actes par des mots aussi creux que fédérateurs. Et cette ambiance complètement second degré et critique de la militarisation fasciste, vous allez la retrouver absolument partout.
S’il n’y a pas vraiment de scénario dans Helldivers II, les différents trailers et la cinématique d’introduction font intégralement partie de cette narration, sans parler des nombreux messages d’équipiers morts au combat que vous pourrez croiser çà et là dans vos missions. Tout est bon pour répandre la liberté et la démocratie dans la galaxie, même si ça doit se faire à grands coups de roquettes dans la tronche. La seule émote que vous aurez en début de partie est d’ailleurs un salut militaire spécifique de la Super-Terre, et croyez-moi, vous prendrez un malin plaisir à le faire à chaque fois que vous réussirez à lancer une ogive nucléaire vers l’horizon.
Mais même en dehors de cet aspect très second degré constamment rappelé autour de vous, l’ambiance du jeu est particulièrement réussie. Les planètes sont nombreuses et variées, et même si on pourrait facilement les catégoriser comme “planète de jungle”, “planète de neige” ou “planète de sable” par exemple, leurs différences vont bien plus loin que de simples skins. En jeu, vous verrez vite la différence entre les missions de nuit ou de jour, ou celles qui se passent en plein brouillard par exemple. La météo et les environnements font entièrement partie du gameplay et pourraient bien vous mettre des bâtons dans les roues pendant que vous essayez de fuir une vague d’ennemis. La végétation ou la neige ralentissent votre course, le brouillard rend votre exploration plus compliquée, bref, vous aurez encore une fois l’impression d’être un véritable soldat en terrain hostile.
Autre élément qui rend toute l’ambiance particulièrement plaisante : la musique. Univers militaire et épique oblige, vous entendrez souvent la musique s’emballer à chaque combat, et autant dire qu’elle devrait vous aider à vous motiver à survivre. Mention spéciale au thème principal et à ses cuivres que l’on entend retentir dès le début de la mission au moment de la projection des capsules et que l’on retrouve à l’issue de l’opération au moment d’attendre l’arrivée miraculeuse de la navette alors que l’on donne tout ce qu’on a pour survivre quelques secondes supplémentaires : un vrai régal.
Ce n’est pas que votre guerre
Je le disais un peu plus haut : la grande difficulté de Helldivers II se trouve surtout dans le nombre d’adversaires que vous allez devoir affronter à la fois. Fort heureusement, vous ne serez pas tout à fait seul dans cette aventure puisque le jeu est entièrement pensé pour être joué en coopération jusqu’à 4 joueurs. Si vous pourrez bien sûr jouer en solo, tout est fait pour pousser à la coopération dans Helldivers II, et vous risquez bien de vite vous en rendre compte. Premièrement, si vous voulez vous attaquer à des difficultés avancées, je vous souhaite bien du courage pour le faire sans quelques autres Helldivers à vos côtés. C’est théoriquement possible, mais vous allez en baver. Deuxièmement, certains éléments de gameplay ne sont réellement faisables de façon optimale qu’en coopération. Par exemple, certains objectifs nécessitent à la fois d’utiliser un terminal et d’aller ouvrir des vannes ou repositionner une parabole. Si c’est tout à fait faisable tout seul, c’est tout de même plus facile à plusieurs quand chacun peut s’occuper d’un élément précis.
Et même si cet aspect coopératif pourrait être vu comme un défaut pour les joueurs qui ont l’habitude de jouer tout seul, il est en réalité tellement bien intégré au jeu que c’est une vraie qualité qui fait intégralement partie de l’essence même de ce dernier. Il est par exemple très plaisant de jouer avec certaines armes qui nécessitent d’être manipulées à deux et qui se révèlent être extrêmement puissantes quand on le fait correctement. Mieux encore, le tir allié est forcément activé dans le jeu, et c’est une excellente chose. En effet, alors que le jeu pourrait être suffisamment chaotique en ne prenant en compte que les ennemis et le nombre d’explosions à la seconde, il faut y ajouter le fait que tous nos tirs peuvent également blesser nos alliés. Forcément, il faut donc s’attendre à des moments particulièrement drôles où un allié finira malheureusement en plein dans l’explosion de la frappe orbitale que l’on vient de commander. Mais que voulez-vous, c’est le prix à payer pour la liberté et la démocratie.
En fait, entre tout l’aspect jouissif du gameplay et de l’ambiance et le fait que l’on soit poussé à vivre ces missions suicide à plusieurs, Helldivers II s’impose comme l’une des meilleures expériences coopératives du moment. Le tout est d’ailleurs décuplé si vous jouez avec des amis et que vous vous équipez de micros, puisque vous pourrez rapidement vous prendre pour de véritables commandos à crier à chaque fois que vous rechargez, que vous accomplissez un objectif, ou bien sûr, que vous lancez une frappe orbitale et qu’il faut vite déguerpir. D’ailleurs, Helldivers II ne se contente pas de vous donner l’impression de former une véritable escouade avec vos amis mais vous propose plutôt de faire partie d’un véritable effort de guerre, et il faut avouer que ça marche.
Car tout le principe de Helldivers II, c’est finalement de “libérer” (ou coloniser) certaines planètes jusqu’alors occupées par des Terminides ou des Automatons. Et si vous allez forcément faire votre part du travail en accomplissant les objectifs donnés par vos supérieurs, vous restez de simples soldats. C’est grâce à la force de frappe de tous les joueurs mis en commun que les planètes finiront par être conquises petit à petit au fil des jours et des semaines. En bon jeu service multijoueur, l’univers de Helldivers II est en constante évolution et une planète pourrait bien se faire libérer pendant que vous dormez. Pour accentuer cet aspect communautaire, les joueurs ont rapidement décidé de se réunir sur des canaux officiels comme la page Reddit ou le serveur Discord de Helldivers II, et on y retrouve de véritable organisations qui poussent les autres joueurs à se concentrer sur telle ou telle planète pour réussir à les capturer avant que leurs occupants ne résistent. Une fois la planète capturée, vous pourrez d’ailleurs en débloquer de nouvelles pour étendre l'expansion de la Super-Terre, ce qui vous permettra de découvrir de nouveaux terrains de jeu. A l’heure où j’écris ce test, j’ai pu jouer sur pas moins de 8 planètes différentes, mais il en existe encore beaucoup plus à découvrir au fur et à mesure de l’avancée des joueurs.
Super-Terre, il y a un problème
Si la coopération et l’aspect communautaire font donc intégralement partie de l’expérience proposée par Helldivers II, il faut donc que les serveurs et le matchmaking soient à la hauteur. Car s’il est évident qu’il est bien plus drôle de jouer à ce jeu en coopération avec des amis, tout le monde n’a pas forcément deux ou trois personnes dans son entourage qui partagent le même goût pour les jeux vidéo, et encore moins le même goût pour l’extermination d’insectes et de robots en masse. Il est donc absolument nécessaire qu’un joueur puisse rejoindre les parties d’autres Helldivers pour les aider à accomplir leurs missions et inversement. Et c’est là que les problèmes commencent à arriver.
Au moment de la sortie du jeu, Arrowhead Game Studios ont malheureusement été victimes de leur succès. Le jeu s’est très bien vendu, et les joueurs ont rapidement commencé à affluer en masse pour distribuer un peu de liberté à coups de plomb, provoquant un grand nombre de problèmes de serveurs. Lors du week-end de lancement, j’ai même vécu quelques moments où il était impossible de se connecter, même pour jouer tout seul. Fort heureusement, les développeurs ont largement communiqué à ce sujet et travaillent d’arrache pied pour rendre la situation plus agréable dans les prochains jours. Cependant, à l’heure où j’écris ces lignes, même si la situation est déjà largement meilleure qu’il y a quelques jours, il est toujours compliqué de jouer avec des inconnus. Le système de partie rapide se solde souvent sur un message d’erreur qui empêche de rejoindre la mission d’un autre joueur, et ouvrir sa propre partie au public n’attire pas souvent le moindre coéquipier. Heureusement, le jeu en coopération avec des amis se fait sans le moindre souci, il est donc possible de jouer avec des inconnus en passant par des canaux communautaires comme Discord ou Reddit.
D’ailleurs, les problèmes de connexion ne sont pas vraiment les seuls que nous retenons sur Helldivers II. Dans certains aspects bien précis, le jeu montre quelques manques de finitions comme par exemple dans sa traduction française. Alors que le jeu propose de nombreuses armes et autres équipements à l’utilité bien précise, certaines descriptions sont mal traduites, voire incomplètes. De plus, on aurait aimé quelques améliorations d’ergonomie en permettant par exemple de sauvegarder des préset de stratagèmes pour ne pas avoir à tous les sélectionner à nouveau à chaque début de mission. Enfin, au vu des spécificités de chaque créature du jeu, Helldivers II aurait grandement bénéficié de proposer un bestiaire explicatif aux joueurs. Certains niveaux de blindage et certains points faibles ne sont pas complètement clairs, et même s’il est plaisant de les découvrir par soi-même en essayant plusieurs techniques, je n’aurais pas dit non à un peu de précisions.
Une guerre qui risque de s’éterniser
Je le disais un peu plus haut, Helldivers II est un jeu service multijoueur. En tant que tel, il est donc normal de s’interroger sur son modèle économique et sur son suivi de mises à jour futures. Pour le moment, le jeu est vendu à un tarif standard pour un AA (40€), mais propose également d’acheter de la monnaie virtuelle pour accéder à du contenu supplémentaire.
Dans le jeu de base, vous devrez avancer dans un Battle Pass entièrement gratuit pour débloquer la plupart des armes et armures, mais vous pourrez également craquer pour un Battle Pass Premium contre une dizaine d’euros, Malheureusement, son contenu n’est pas seulement cosmétique puisqu’il propose également quelques armes et quelques armures. Cependant, la plupart de ces dernières ne sont que des variations d’armes déjà existantes dans le Battle Pass de base, et surtout ne sont pas du tout plus puissantes que ce que le jeu propose à tous les joueurs. Autrement dit, vous pourrez largement vous passer du Battle Pass Premium.
Mieux encore, les super-crédits peuvent certes être achetés avec de l’argent réel, mais également se trouver en explorant la carte ou dans le Battle Pass de base. Enfin, les deux Battle Pass du jeu n’ont aucune date limite et devraient être accessibles à vie, j’imagine que les prochains ne feront que s’ajouter à ceux-là. Attention, Helldivers II propose tout de même une boutique dont le contenu change tous les jours et qui contient deux armures exclusives. Pour le moment, même si je suis gêné par la présence de cette boutique, rien ne justifierait de qualifier Helldivers II de pay-to-win. Déjà parce qu’il s’agit d’un jeu exclusivement PvE et que cela n’a donc pas grande importance, mais en plus parce que le contenu exclusif à l’achat est loin d’être exceptionnel et que la monnaie peut être récupérée en jeu.
Concernant les futures mises à jour cependant, je dois bien avouer que j’aurais aimé en savoir un peu plus. Pour le moment, du haut de mes 32 heures de jeu et de mes 8 niveaux de difficulté sur 9 complétés, je peux vous assurer que je continuerai de jouer tant que mes amis me suivront dans cette aventure. Mais il faut bien avouer que j’aurais aimé voir un peu plus de contenu ou au moins des indices sur ce qui va suivre. A haut niveau, à part pour l’aspect communautaire, pour le fun ou pour farmer des échantillons et améliorer mon vaisseau, rien ne me pousse vraiment à continuer. Si ce n’est pas vraiment mon cas, certains joueurs pourraient arriver à un point où ils commenceraient à trouver le jeu redondant. Les deux factions du jeu et le nombre de planètes différentes suffisent à s’amuser pendant plusieurs dizaines d’heures (ce qui est déjà largement suffisant), mais un jeu service est amené à se développer au fur et à mesure. La dernière bande-annonce en date mentionne par exemple l’arrivée prochaine de ce qui a l’air d’être un mécha, mais il en faudrait plus pour me convaincre. S’il est évident que de nouveaux Battle Pass seront proposés avec de nouvelles armes et de nouvelles armures, j’aimerais surtout voir de nouveaux stratagèmes, l’arrivée des véhicules (qui étaient présents dans le premier jeu) et surtout l’intégration d’une troisième faction d’ennemis (également présente dans le premier jeu). Seul l’avenir nous dira si ces envies pourront être satisfaites.
Conclusion
Points forts
- Le gameplay jouissif
- Les stratagèmes aussi impressionnants que variés
- La difficulté croissante et intelligente
- L'ambiance globale et la variété des planètes et de la météo
- La sensation de participer à un effort de guerre
- L'humour à la Starship Troopers
- La coopération au coeur du jeu
- Le friendly fire
Points faibles
- Les problèmes de serveurs
- Un léger manque de finitions par endroits
- Une certaine redondance à haut niveau
- Quelques éléments manquants par rapport au premier jeu
Note de la rédaction
Après plus de 30 heures de jeu, Helldivers II reste diablement addictif et extrêmement jouissif. S’il nécessite tout de même de jouer à plusieurs (avec des amis ou des inconnus) pour s’apprécier à sa juste valeur, le jeu de Arrowhead Game Studios s’impose tout simplement comme la meilleure expérience coopérative du moment. Si vous avez toujours rêvé de jouer à un mélange entre Starship Troopers et Terminator et que vous voulez pouvoir vous battre contre des hordes d’ennemis à grands coups de gros calibres et de canons orbitaux, il y a de fortes chances pour que vous passiez un excellent moment sur Helldivers II. Et même s’il n’en a pas l’air à première vue, le jeu peut même demander beaucoup de stratégie et de retenue dans les modes de difficulté les plus élevés. Si j’aurais aimé des serveurs un peu plus solides et quelques finitions supplémentaires, il me tarde déjà de savoir de quoi l’avenir de Helldivers II sera fait. Quoi qu’il en soit, je retourne immédiatement me battre pour la démocratie et la liberté. Vive la Super-Terre !