Lando Norris et plusieurs autres pilotes du championnat du monde de F1 se sont déjà frotté au titre F1 23, sorti le 15 juin dernier sur PlayStation 5, Xbox Series, PC et les supports old-gen. Un tour d'horizon satisfaisant pour leur part sur les ressentis du soft, mais de quoi convaincre les vrais habitués de la licence ? Le successeur de F1 22 se devait de poursuivre dans la voie choisie par EA Sports, avec un mode F1 Life plus poussé. Et c'est chose faite, avec un titre très stable un mois après sa sortie.

Point de Rupture 2 : Le nouveau volet de Drive to Survive est là

Galvanisés par le succès de Drive to Survive, la série basée sur les dramas et le scénario des dernières saisons de F1 au plus proche des coureurs et écuries, les plateformes de streaming ont multiplié les contenus de ce style pour plusieurs sports. Netflix étant le leader dans le domaine, avec récemment Break Point sur le tennis ou Au cœur du Peloton pour le Tour de France cycliste. Dans cette même veine, EA Sports et Codemasters reconduisent cette année Point de Rupture, la saison 2 du mode histoire. On retrouve les principaux personnages que l'on incarne course après course, avec Aiden Jackson, la pépite Callie Mayer ou le controversé Devon Butler. On retrouve avec plaisir ce volet scénarisé, plutôt bien équilibrée dans les rebondissements et l'alternance bout de courses/courses complètes à effectuer. Le mode ajoute un peu de vie à une licence qui en a bien besoin, car comme la plupart des simulations ou jeux de courses arcade, les instants de vie en dehors de la piste souffrent d'un manque criant de variété pour nous ancrer encore plus dans l'immersion.

Drapeau vert pour le drapeau rouge : une mécanique de Grand Prix toujours plus complète

Comme chaque année, le jeu ne se limite pas aux simples licences officielles des pilotes et monoplaces actuels de Formule 1, mais englobe aussi l'ensemble du paddock de Formule 2 (la catégorie inférieure) et intègre de nouveaux pilotes historiques tels que Nigel Mansell, Kamui Kobayashi et Pastor Maldonado. Ces derniers sont jouables et à acquérir en mode Carrière. À noter que Jamie Chadwick, championne de F3, de W Series et encore en activité (Indy Lights Series) a aussi été intégrée pour faire briller le drapeau britannique cher à Codemasters. Côté circuit, c'est encore ultra-complet et parfaitement retranscrit avec toutes les pistes du calendrier, dont le nouveau Grand Prix bling-bling de Las Vegas et le retour de Losail (Qatar). Deux Grand Prix ont subi des ajustements que l'on retrouve dans le jeu, à savoir la Catalogne (Espagne) et le Red Bull Ring (Autriche) histoire que les tracés soient les plus fidèles possible. Certains circuits historiques pas au programme cette année sont toujours présents (Circuit Paul Ricard, Shanghai...).

Mais plus que les licences, et même si F1 23 ne se veut pas devenir une simulation pure, être très proche de la réalité des règlements et du déroulé des courses est recherché par la plupart des joueurs. En ce sens, Codemasters intègre cette année le drapeau rouge, sorti par la direction de course par exemple en cas de gros accident sur la piste, stoppant la course. Tout le monde reprend une fois les conditions réunies par un départ arrêté classique. De quoi repenser les stratégies et rebattre les cartes par moment. Une fonctionnalité réaliste et bienvenue, mais seulement disponible quand la course a la distance paramétrée de 35%, au moins. Cette distance inédite se veut être un parfait compromis entre session courte et complète. Et c'est testé et approuvé, comptez un peu moins d'une demi-heure pour boucler la course principale d'un GP, un timing assez idéal à notre goût. Par contre, on vous conseille de paramétrer la fréquence de l'intervention de la voiture de sécurité (safety car) et des drapeaux rouges en élevé si vous voulez en voir la couleur, car nous sommes très peu tombés sur ces derniers.

F1 World : La vrai plus-value de F1 23

D'un point de vue technique et visuel, pas de quoi nous faire sauter du siège par rapport à F1 22. C'est propre, à la hauteur de la next-gen mais sans exploser la rétine. L'amélioration annoncée de l'éclairage et l'éclat de certaines est trop discrète à notre goût, tout comme la technologie Precision Drive améliorant la conduite à la manette, qui sera seulement perceptible par les joueurs très réguliers des derniers opus.

Ce qu'on retiendra surtout de cette édition 2023, c'est le contenu. F1 est toujours complet quand l'on pose son volant sur les modes Carrière à un ou deux joueurs (un excellent mode pas fanchement changé par rapport à l'année dernière, on vous invite à aller lire), ce qui est parfait pour les nouveau venus lles tests précèdents pour en savoir plus). Le F1 Life assez limité de la saison passée se transforme en F1 World, une expérience bourrée de défis en tout genre avec un système d'expérience, de développement et de collections assez prenant. Il s'agit d'un enchaînement de courses / défis en ligne ou en solo. Avant de se lancer dans l'arène, il faut choisir des objectifs dans la limite de 15 possibles afin de récolter le plus de récompenses. Chaque course complétée permet de gagner de l'expérience, remplir des objectifs en course permet de gonfler ses gains, et le tout permet de remplir un album d'autocollants historiques à collectionner, en plus d'améliorer sa monoplace et son équipe. En bref, F1 World relance parfaitement la machine pour les fans souhaitant compléter leur expérience online, puisque les lobbys classiques et adaptés pour les joutes e-sport sont bien evidemment de mise.