Dreamlight Valley est un lieu enchanté où cohabitent les héros des films Disney, toute génération confondue. Mais un terrible fléau s’est abattu sur cette paisible vallée. L’Oubli est venu corrompre Dreamlight Valley et ses habitants, dont certains se sont mystérieusement envolés. Mais heureusement, l’élu est arrivé et va pouvoir user de sa puissante magie pour écarter le mal, ramener les habitants, les rendre heureux, restaurer la beauté de la vallée et, au passage, y vivre une vie merveilleuse.

Animal Crossing version Disney

Dans le domaine des jeux de simulation de vie, il est difficile d’échapper aux comparaisons avec des mastodontes comme Les Sims ou Animal Crossing. Et pour le cas de Dreamlight Valley, c’est forcément au second que l’on pense. Il faut dire que le gameplay de base est en tous points similaire à celui de l’exclusivité Nintendo. Vous êtes en effet dans un village tout mignon et coloré qu’il vous faudra remplir avec de nouveaux habitants (Minnie, Vaiana…). Pour ce faire, il vous faudra notamment amasser différentes ressources que vous pourrez soit pêcher, récolter, ramasser ou miner. Ces ressources durement acquises pourront notamment être vendues afin d'agrandir votre maison, la décorer ou améliorer votre vallée. On a même un remplacement de Tom Nook, joué ici par un personnage parfait pour le rôle : cet avare de Picsou.

Ce qui fait également penser à Animal Crossing, c’est bien sûr l’importance de la personnalisation. Avec de nombreux meubles à acheter dans la boutique de Picsou (changeant quotidiennement), vous avez de quoi vous construire votre petit nid douillet bien à vous. Mieux encore, vous pouvez façonner votre personnage et ses vêtements à votre convenance. Si le système de création de perso n’est bien sûr pas aussi poussé que dans Les Sims 4, il est tout de même étonnamment riche. Plus surprenante encore est l’inclusivité dont a fait preuve Gameloft. Tâches pigmentaires sur la peau, hijab, bindi… Tout le monde (ou presque) peut créer un personnage à son image sur Dreamlight Valley et c’est assez rare pour le souligner.

On continue avec les points communs avec le principe de temps réel : le temps en jeu avance au même rythme que dans la vraie vie. On nous promet alors des routines différentes selon l’heure de la journée ou de la nuit pour les PNJ. Hélas, dans les faits les choses sont un peu différentes. Globalement, les PNJ se déplacent de façon assez aléatoire et ont pris l’habitude de rester éveillés une bonne partie de la nuit. De façon plus générale, ces derniers peinent à agir de façon cohérente avec leur environnement et la météo, cassant un peu le côté immersion. Pour le reste, les ressources à ramasser semblent être les mêmes de jour comme de nuit. Les plantations ne se calent pas non plus sur l’horloge et peuvent être récoltées après quelques dizaines de minutes seulement. Cela est certes bien pratique pour avancer en jeu, mais nous fait douter de la pertinence du temps réel.

En revanche, Disney Dreamlight Valley a un avantage certain : il parle aussi bien aux petits qu'aux grands. Son principe en fait un terrain de jeu parfait pour les enfants qui s’émerveilleront devant la beauté de ce monde et la présence de leurs personnages de dessin animé préférés. D’un autre côté, il possède une seconde lecture et de larges possibilités qui raviront également les adultes fans de Disney. Pour les autres, vous risquez de passer à côté de toute la magie de l’univers qui reste le principal point fort du jeu. Ça, c’était pour le côté simulation de vie. Mais il ne s’agit pas de la seule chose qu’a à offrir Disney Dreamlight Valley. Hybride, il propose en effet tout un pan aventure que nous allons explorer sur le champ.

Un jeu d’aventure digne des films de notre enfance ?

Nous l’avons évoqué plus haut : le monde de Dreamlight Valley est corrompu par une force démoniaque appelée l’Oubli. Pour découvrir ce qui en est la cause, le jeu vous propose toute une série de quête Histoire à suivre, notamment auprès de votre guide, ce cher Merlin. Votre but sera ainsi non seulement de ramener tous les habitants de Dreamlight Valley mais également d’éloigner l’Oubli pour accéder à de nouvelles zones et donc restaurer la grandeur passée de la vallée. Pour ce faire, il faudra récolter de la Dreamlight. Cette monnaie un peu particulière s’obtient en validant des succès et des quêtes quotidiennes. Le système est bien fait et le sentiment de récompense permet d’avancer sans jamais se sentir frustré.

Une fois la somme nécessaire récoltée, vous pourrez donc débloquer une nouvelle zone à restaurer et à explorer (de la plage aux montagnes, en passant par le bayou). Au fur et à mesure, le monde de Dreamlight Valley s'agrandit et devient de plus en plus plaisant à parcourir. Chaque biome est bien sûr différent et regorge de nouvelles ressources à exploiter ainsi que des souvenirs et autres collectibles. Seul point négatif à relever : les déplacements qui deviennent un peu longs quand l’on doit se déplacer entre deux zones éloignées ne disposant pas encore du déplacement rapide.

Revenons maintenant aux quêtes. Il y a donc celles concernant l’histoire, mais également d’autres centrées sur chacun des PNJ. Chaque habitant de Dreamlight Valley a ses propres problèmes. Mickey cherche désespérément à retrouver Minnie par exemple, tandis que Rémi veut faire tourner son restaurant. Ainsi, on se retrouve avec de très nombreuses quêtes cohérentes qui donnent plus de profondeur et d’intérêt au jeu, tout en boostant sa durée de vie (bien que plus ou moins infini comme tous les jeux du genre). Malheureusement, elles se résument trop souvent à aller cuisiner un plat, crafter un objet ou faire des allers-retours d’un personnage à un autre. Vous l’aurez compris, à la longue cela devient un peu répétitif. Heureusement, il est plaisant de se trouver impliqué dans les intrigues des personnages que l’on adore tous et cela atténue un peu le côté rébarbatif.

Réussir ces quêtes vous permettra de monter de niveau, mais également de faire évoluer les différents personnages. Dans Dreamlight Valley, les relations que vous entretenez avec vos voisins sont importantes. Elles permettent en effet de débloquer des nouveaux objets et de nouvelles quêtes, mais également de faciliter votre collecte de ressources en la réalisant avec le compagnon de votre choix. Entre les quêtes, les balades, les cadeaux à offrir et les discussions quotidiennes, il y a de nombreuses façons d’améliorer rapidement votre relation avec Mickey et ses comparses. Qui plus est, vous avez la possibilité de partir à l’aventure dans d’autres mondes (la cuisine de Rémy, l’île de Vaiana…) et ramener au bercail les personnages que vous y trouverez. Au nombre de trois pour l’instant, ils devraient être de plus en plus nombreux au fil du temps. Cette perspective donne une bonne raison de se replonger dans le jeu régulièrement. Mais encore faut-il pour cela passer outre ses nombreux défauts.

Work in progress

On l’a dit, Disney Dreamlight Valley vient de se lancer en accès anticipé au moment où nous écrivons ces lignes. Et malheureusement cela ne se ressent que trop bien. Si sur PC le jeu est fluide, assez beau et propose extrêmement peu de temps de chargement, techniquement il y a quand même du travail. Les bugs sont beaucoup trop présents en jeu, forçant même le joueur à relancer Disney Dreamlight Valley parfois plusieurs fois par jour. Il y a de quoi perdre patience à ce niveau, mais pas seulement.

La collecte de certaines ressources peut se révéler particulièrement fastidieuse. Ainsi, vous pouvez parfois enchaîner une dizaine de quêtes sans aucun problème, puis vous retrouver bloqué une journée entière car il vous manque une ressource impossible à trouver. Surtout que le système des bulles pour la pêche par exemple peut se révéler être un indice trompeur. On sent que le jeu a besoin d’être peaufiné à ce niveau pour ne pas se révéler frustrant et décourager certains joueurs. La cuisine, omniprésente dans le jeu, gagnerait également à être étoffée avec un peu de gameplay, à la manière de Kingdom Hearts 3, pour ne pas tomber dans la case "tâche redondante et mécanique".

De façon plus générale, le titre essuie quelques manques çà et là, notamment sur l’ambiance sonore. Si les versions retravaillées des musiques Disney sont un véritable plaisir à entendre au début, elles sont trop peu nombreuses et deviennent donc vite lassantes. Même problème pour les doublages officiels français qui se limitent malheureusement à quelques phrases ou onomatopées répétées en boucle, parfois en total décalage avec ce qui se dit réellement. De façon générale, l’ambiance sonore est trop inégale, passant de moments sublimes à un vide acoustique assourdissant. En somme, il y a de très bonnes idées mais pas encore assez exploitées. Un constat que l’on retrouve malheureusement sur d’autres aspects, de la photo à la gestion de l'énergie en passant par les dialogues...

Conclusion