Après une pause bien méritée et une sortie repoussée, la saga WWE de 2K est de retour avec le très sobrement intitulé WWE 2K22. Licence officielle de la plus grande entreprise de catch au monde, cette dernière itération est presque un reboot pour 2K Games et Visual Concepts, qui offrent un show presque à la hauteur des derniers NBA 2K.
La bête était blessée. Incontournables de la fin des années 2000, les jeux-vidéo officiels de la WWE n'ont jamais arrêté leur bonhomme de chemin, et le récent passage de témoin définitif entre Yuke's et Visual Concepts au développement a donné lieu à un coup d'arrêt. Truffé de bugs, poussif dans le rendu et les modes de jeu, WWE 2K20 nous a inquiété sur la suite des aventures de nos catcheurs préférés. Et puis, après une pause plus longue que prévue, WWE 2K22 a débarqué avec plein de bonnes idées au programme. Alors, un nouveau champion se dresse-t-il sur le ring ou est il encore dans les cordes ?
Lucha Libre
C'est dans les vieux rings que l'on fait les meilleurs matchs de catch, et ça, Visual Concepts l'a bien compris. On retrouve ainsi la même formule dans le gameplay que les opus précèdents. Une attaque lourde, légère avec possibilité de combos, une garde et des prises en alternant le jeu au sol et debout. Et ce n'est pas vraiment un souci, puisque la formule fonctionne, est très accessible pour les novices et variée grâce aux nombreuses animations des plus de 160 stars présentes dans le roster. Le mode opératoire pour gagner est le même, affaiblir son adversaire si possible avec un finisher (attaque finale) pour l'emporter grâce à une soumission, un tombé (prise au sol) ou une sortie de ring qui dure 10 secondes. Ce qui posait surtout problème dans WWE 2K20, c'étaient les ralentissements, crashs de l'application et bugs en match, évaporés dans la grande majorité sur 2K22 (il reste juste quelques soucis visuels au contact avec les cordes du ring).
Le Roster complet et les notes (ordre alphabétique, entre parenthèse l'édition à avoir) : AJ Styles: 91, Akira Tozawa: 75, Alexa Bliss: 84, Alexander Wolfe: 77, André the Giant: 88, Angel Garza: 79, Angelo Dawkins: 80, Apollo Crews: 81, Ariya Daivari: 70, Asuka: 90, Austin Theory: 80, Batista: 88, Bayley: 88, Becky Lynch: 92, Beth Phoenix: 87, Bianca Belair: 87, Big, Boss Man: 81, Big E: 87, Billie Kay: 77, Bobby Lashley: 91, Booker T: 88, Braun Strowman: 90, Bret “The Hitman" Hart: 91, Brock Lesnar: 94, Cameron Grimes: 79, Candice LeRae: 77, Carmella: 79, Cedric Alexander: 76, Cesaro: 84, Chad Gable: 76, Charlotte Flair: 90, Chyna: 87, Dakota Kai: 79, Damian Priest: 84, Dana Brooke: 74, Danny Burch: 77, Demon Finn Bálor: 90, Dexter Lumis: 79, Diesel: 87, Dolph Ziggler: 82, Dominik Mysterio: 79, Drew Gulak: 79, Drew McIntyre: 91, Eddie Guerrero: 90, Edge: 91, Elias: 75, Ember Moon: 81, Eric Bischoff (nWo 4-Life Edition): 69, Erik: 80, Faarooq: 88, Fabian Aichner: 80, Fandango: 77, Finn Bálor: 87, Goldberg: 88, Gran Metalik: 79, Happy Corbin: 81, Hollywood Hogan (nWo 4-Life Edition): 92, Hulk Hogan: 91, Humberto Carrillo: 77, Io Shirai: 82, Isaiah “Swerve” Scott: 80, Ivar: 81, Jake “The Snake” Roberts: 85, JBL: 88, Jeff Hardy: 85, Jerry “The King” Lawler: 86, Jey Uso: 85, Jim “The Anvil” Neidhart: 86, Jimmy Uso: 85, Jinder Mahal: 77, Joaquin Wilde: 79, John Cena: 92, John Morrison: 80, Johnny Gargano: 82, Jordan Devlin: 79, Kalisto: 74, Kane: 82, Karrion Kross: 84, Kay Lee Ray: 81, Keith Lee: 80, Kevin Nash (nWo 4-Life Edition): 90, Kevin Owens: 85, Kofi Kingston: 88, Kushida: 79, Kyle O’Reilly: 81, Lacey Evans: 81, Lana: 71, Lince Dorado: 75, Liv Morgan: 77, MACE: 76, ‘Macho Man’ Randy Savage: 88, Mandy Rose: 80, Mansoor: 80, Marcel Barthel: 79, Maryse: 79, Mia Yim: 79, Mickie James: 81, “Million Dollar Man” Ted DiBiase: 85, Montez Ford: 82, Mr. McMahon: 76, Murphy: 77, Mustafa Ali: 77, MVP: 80, Naomi: 79, Natalya: 84, Nia Jax: 82, Nikki A.S.H.: 82, Oney Lorcan: 76, Otis: 77, Papa Shango: 79, Pete Dunne: 81, Peyton Royce: 79, R-Truth: 77, Randy Orton: 88, Raquel González: 81, Raul Mendoza: 79, Razor Ramon: 84, RECKONING: 76, Rey Mysterio: 90, Rhea Ripley: 86, Ric Flair: 88 ,Ricochet: 82, Riddle: 85, Road Dogg Jesse James: 85, Robert Roode: 81, Roderick Strong: 80, Roman Reigns: 95, Rowdy Roddy Piper: 85, Sami Zayn: 80, Samoa Joe: 86, Santos Escobar: 81, Sasha Banks: 88, Scott Hall (nWo 4-Life Edition): 90, Seth Rollins: 91, Shane McMahon: 79, Shawn Michaels: 88, Shayna Baszler: 84, Sheamus: 85, Shelton Benjamin: 81, Shinsuke Nakamura: 88, Shotzi: 77, SLAPJACK: 71, 'Stone Cold' Steve Austin: 92, Sonya Deville: 77, Stephanie McMahon: 77, Syxx (nWo 4-Life Edition): 88, T-BAR: 76, Tamina: 75, Tegan Nox: 79, The Brian Kendrick: 74, The Miz: 86, The Rock: 93, Timothy Thatcher: 80, Titus O’Neil: 76, Tommaso Ciampa: 84, Toni Storm: 80 Trent Seven: 77, Triple H: 91, Trish Stratus: 88, Tucker: 71, Tyler Bate: 82, Tyler Breeze: 77, Ultimate Warrior: 88, Undertaker: 90, Ministry of Darkness (Undertaker Immortal Pack): 93, Phantom Mask (Undertaker Immortal Pack): 88, Boneyard Match (Undertaker Immortal Pack): 91, WALTER: 86, William Regal: 85, X-Pac: 85 ,Xavier Woods: 86
Sans grande inspiration et risque, le gameplay fait donc le travail, au service du show. Idéal pour s'habituer aux commandes, le traditionnel Showcase est toujours là en guise de mode histoire. C'est cette année l'immense carrière de l'aérien Rey Mysterio à l'honneur, de sa révélation à son rôle aujourd'hui en passant par son amitié déchue avec Baptista, le Royal Rumble de 2010 ou la perte d'Eddie Guerrero. Un scénario prenant que ce soit pour les nostalgiques ou les néophytes, où l'on peut débloquer plusieurs catcheurs vintages si l'on suit la liste de commandes et de combos pendant ces événements.
Pilule bleue, rouge, ou jaune ?
Des repères pour les habitués de la série donc, mais le sentiment d'être face à un reboot nous habite une fois devant les nouveaux modes Mon GM et Mon Ascension, jamais vu dans le fond et la forme auparavant. Le premier est en fait un mélange entre jeu de catch et de gestion, propre à l'esprit de la WWE. Petite explication : L'entreprise englobe plusieurs organisateurs dans son calendrier, et chacun dispose de stars sous contrats. Smackdown, avec un logo de couleur bleue, Raw de couleur rouge ainsi que NXT (jaune) ou NXT UK. Ces organisateurs sont concurrents et se battent pour que leurs shows supplantent les événements adverses. Vous incarnez alors un Général Manager (d'où le nom du mode) au choix, pour gérer Raw, Smackdown ou NXT contre un concurrent IA. Il faudra ainsi faire une draft (système de sélection de catcheurs) en préambule en prenant les plus complémentaires et s'accorder avec le budget, puis gérer votre calendrier d'événements afin d'avoir une meilleure audience que votre rival.
Qui se bat contre qui, quelles sont les règles du match, qui passe en première partie ou en prime time, etc. Une excellente idée dans le fond, car on s'est régalé à imaginer de la variété dans les oppositions, faire gonfler les rivalités pour proposer un show de qualité. Seul regret : l'absence de mise en scène dans le mode, qui se limite à des menus contextuels même si l'on peut, en plus de pouvoir simuler, incarner ses stars en combat pour être plus maître de l'issue du combat.
L'autre mode Mon Ascension est en fait un mode Carrière assez éloigné de ceux des précédents titres, et c'est tant mieux. Après avoir modélisé votre personnage avec les possibilités infinies d'accoutrements ou de personnalisation cosmétiques, vous pouvez choisir parmi plusieurs parcours avant d'entrer dans la cours des grands. Parcours amateur, formation professionnelle, ancien acteur... Votre choix conditionnera le scénario avant de passer pro, tout comme celui de votre profil de combattant ou si vous êtes un homme ou une femme. Il y a donc énormément de branches scénaristiques, un très bon point pour la rejouabilité de la carrière. Votre catcheur progressera via des points de compétences et aura une réputation de gentil ou méchant selon les événements qu'il acceptera, de quoi ajouter un peu d'épaisseur à un nouveau mode Ascension réussi, comme son frère Mon GM.
You can't VC Me
Le reboot, loin d'être parfait est donc finalement réussi, et c'est une surprise. Car on n'attendait pas un jeu estampillé 2K corriger certaines choses comme le souci de la monnaie virtuelle (ou VC), très et trop envahissante auparavant. Désormais, certaines superstars historiques ne peuvent toujours être jouées qu'avec un certain nombre de VC dépensé, mais sont moins nombreuses et à un prix bien plus abordable. Auparavant entre 3 000 et 5 000 pour les catcheurs et catcheuses les plus célèbres, il faut maintenant débourser 1 000 VC, ce qui est bien moins frustrant pour jouer avec sa majesté The Rock. L'utilisation est aussi possible dans le dernier mode Ma Faction, une sorte de WWE Ultimate Team où l'on débloque des cartes de catcheurs. Après avoir constitué une équipe de 4 combattants et 4 combattantes, il est possible d'enchaîner défi solo ou online pour agrandir sa collection de cartes, et obtenir des jetons en plus de la monnaie virtuelle pour l'achat de packs. Simple et moins pay-to-fast qu'il n'y parait, Ma Faction gonfle encore un peu plus la durée de vie d'un jeu chronophage pour les fans de WWE, qu'on imagine ravi d'avoir enfin un opus digne de ce nom.
Points forts
- Très bonne durée de vie grâce aux modes principaux
- Le showcase de Rey Mysterio, prenant
- Les coups, modélisations et attitudes fidèles à la réalité
- Personnalisable à souhait
- Très accessible dans les commandes
- VC pas très envahissant
- Des Modes Mon MG et Mon Ascension qui apportent...
Points faibles
- …mais qui manquent un peu de mise en scène
- Réalisation technique bancale
- Quelques soucis de collisions
- Temps de chargement un poil longs parfois
- Manque de variété dans les entrées et victoires
S'il n'a pas drastiquement changé son gameplay, WWE 2K22 est presque un reboot dans son rendu visuel et avec l'incorporation du mode Mon MG. Ce dernier est une bonne surprise, nous ammène à gérer une écurie de stars et un calendrier de shows sans être trop complexe, un pari réussi. Techniquement, la dernière génération de consoles tient son rang et évite l'écueil des nombreux bugs de WWE 2K20, même si certains temps de chargement sont longuets. En bref, si ce dernier opus avait pu être plus profond en termes de mise en scène, il régale dans sa durée de vie grâce à un roster XXL, réaliste dans les animations sans être pollué par la monnaie virtuelle moins vitale que dans NBA 2K. Un titre spectaculaire et polyvalent, à l'image de la star de la jaquette Rey Mysterio.