Cette semaine, l'univers de League of Legends a accouché d'Hextech Mayhem, un runner musical qui met en scène Ziggs, personnage iconique de la licence. Voici notre verdict sur cette expérience sortie par surprise.
Riot Forge, nouveau label d’édition des jeux tiers de Riot, s’attelle à étoffer l’univers foisonnant de League of Legends. Un vaste projet qui se concrétise cette semaine par la sortie inattendue du RPG Ruined King : A League of Legends Story et de Hextech Mayhem : A League of Legends Story. Accessible à petit prix sur PC, Switch et prochainement dans l'onglet Jeux de Netflix, le titre est un runner musical plantant son cadre sur les terres magiques de Runeterra. Le développement est confié à Choice Provisions à qui l’on doit notamment le jeu de rythme et de plateforme Runner3.
Un runner hautement exigeant
Dans Hextech Mayhem, tout va très vite. Particulièrement exigeant, surtout pour les néophytes du genre, le titre vous charge de bombarder des obstacles à tout-va, de bondir et de bouger frénétiquement en cadence avec la musique. Les actions toujours explosives sonnent comme des bruits de batterie voués à suivre le bon tempo. Le choix de la musique parfait par ailleurs cette ambiance chaotique ; on apprécie sa rythmique entraînante et son côté cartoonesque, en dépit d'un manque de grandes variations. Votre réussite dépend dès lors de vos bons réflexes, de votre sens du rythme et de votre taux de concentration ; ce dernier facteur vous empêchera souvent d’apprécier le charme des arrières plans de Piltover, la cité florissante de LoL qui sert ici de cadre.
Vos parcours sont introduits par de courts tutoriels qui vous accordent tout le temps nécessaire pour vous familiariser aux mécaniques. À la souris, les commandes s’avèrent peu intuitives et se heurtent à l’impossibilité frustrante d’être modifiées. Mieux vaut donc s’armer de votre manette où les manipulations sont assez confortables : un bouton pour sauter, l’autre pour effectuer une charge au sol et un dernier pour envoyer de petites bombes. Les actions à réaliser s'étoffent régulièrement, de façon à respecter votre progression.
Au cours de chaque niveau, votre objectif est naturellement de réaliser le meilleur score, soit en respectant les inputs obligatoires, soit en prenant quelques libertés avec votre cargaison de petites bombes. Obtenir le résultat parfait est toujours un sacré défi. Le trajet dans les rues de Piltover s’effectue dans un désordre magistral, certes très joli, mais souvent gêné par un surplus d’informations à l’écran. De même, les effets sonores ont tendance à brouiller la cadence à suivre. En cas d’échec, Ziggs trébuche, le niveau poursuit son défilement tandis que vous devenez spectateur une poignée de secondes ; puis, vous pouvez reprendre la main en cours de route. Une déconvenue rapidement frustrante si elle vous arrive régulièrement. En revanche, la succession de réussites offre forcément un agréable sentiment de satisfaction.
Ziggs et Heimerdinger, charmant duo
Expert des explosifs, Ziggs est un joyeux trublion poilu qui fait partie des Yordle, une race d’esprit particulièrement adorable. Quel plaisir donc de pouvoir profiter d’une aventure dédiée à ce personnage fantasque qui projette ici de mettre au point la plus grande bombe jamais créée. Un obstacle s’érige devant lui : Heimerdinger, inventeur de génie et boss du jeu.
Aucunement besoin d’être familier au lore de League of Legends pour apprécier ce nouveau segment de l'univers dont la narration reste de toute manière assez secondaire. Le duo offre toutefois une toile de fond absolument parfaite au jeu. Aussi, un effort remarquable est accordé au doublage français de nos personnages, franchement réussi ; Ziggs étoffe vos actions de ses petites remarques cinglantes et donne la réplique à son adversaire au cours de courtes cinématiques délectables.
En tout, 36 niveaux sont accessibles ainsi que trois boss. Et si la carte des niveaux vous semble particulièrement petite, la rejouabilité offerte par chacun d’entre eux confère au jeu une bonne durée de vie. D’autant que chaque nouveau décor nécessite d'avoir atteint un certain score afin d'être débloqué. Vous aurez donc tôt fait de passer une petite dizaine d’heures à apprécier l'expérience ; une durée bien entendue variable selon votre sens du rythme.
Points forts
- Le duo Ziggs et Heimerdinger, toile de fond parfaite
- Une progression assez bien rythmée
- Une durée de vie plutôt honnête
- Le doublage français
- Des musiques globalement entrainantes
Points faibles
- Des soucis d'ergonomie pour les commandes
- Un surplus d'informations qui gêne la progression
- Le mode spectateur activé en cas de défaite qui devient très frustrant
Note de la rédaction
Néophytes du genre rythmique, Hextech Mayhem : A League of Legends Story devrait représenter pour vous un sérieux défi. Les amateurs de scoring trouveront leur compte dans cette expérience exigeante qui ne mange pas de pain et qui s’apprécie volontiers lors de courtes sessions musicales. Dommage que le surplus d’informations à l’écran et que le manque d’ergonomie des commandes entachent l’expérience. Ce dernier souci pourrait néanmoins être rapidement corrigé en attribuant la possibilité de modifier les commandes.