C’est la Schtroumpf-panique au village des Schtroumpfs ! Une mystérieuse plante, la Malfeuille, s’est emparée de la forêt et des abords du lieu d’habitation des petits êtres bleus. Le végétal polluant, en plus d’invoquer de viles créatures, lance des graines de Malcages, sorte de plantes-carnivores emprisonnant quiconque s’approche de ses pétales. Afin de sauver la nature, les plants de salsepareille et les Schtroumpfs imprudents, le Grand Schtroumpf envoie quelques congénères en expédition afin de concocter un antidote. Il se pourrait bien que Gargamel soit à l’origine de toute cette pagaille !

SAPERLIPOSCHTROUMPF !

Avec leur taille minuscule, les Schtroumpfs ne peuvent pas faire grand-chose face aux méfaits de la Malfeuille. Heureusement, le Schtroumpf Bricoleur a mis au point une invention très utile : le Vaporisaschtroumpf ! S’apparentant à un aspirateur portatif, l’appareil est évolutif et peut accueillir différents gadgets. Muni de cet étrange dispositif, la Schtroumpfette, le Schtroumpf Costaud, le Schtroumpf Cuisinier ou encore le Schtroumpf à Lunettes s’enfoncent dans la forêt afin de mener à bien la périlleuse mission ! Entièrement en 3D, avec quelques passages en caméra fixe, les Schtroumpfs : Mission Malfeuille est un jeu d’action/aventure mêlant exploration, combats et recherche de collectibles.

Après une rapide phase d’apprentissage, le joueur débarque au village pour appréhender la fonction de vaporisation du vaporisaschtroumpf. Comme la Malfeuille rend toxique tout ce qu’elle touche, il n’est pas facile pour les Schtroumpfs de progresser à travers les feuillages touffus de la forêt. Il suffit ainsi de vaporiser un produit sur les arbustes et autres buissons pour que l’environnement retrouve de sa superbe ! La fonction de vaporisation permet ainsi aux petits êtres bleus d’avancer dans les niveaux en interagissant avec la flore locale, chaque nouvelle zone étant l’occasion de découvrir des mécaniques de gameplay inédites. En effet, le Schtroumpf Bricoleur, toujours à l’affût de trouvailles inédites, apporte des modifications au vaporisaschtroumpf durant la progression du joueur. Petit à petit, les Schtroumpfs, petits êtres chétifs, sont capables d’accélérer, de planer, d’aspirer des projectiles ou ennemis pour les éjecter ou encore de rebondir sur le sol. Il faut au moins ça pour résister aux pièges de la forêt, des marais, du château Marmite ou du repaire sordide de Gargamel.

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Bien évidemment, la Malfeuille n’a pas l’intention de se laisser détruire sans se défendre ! Régulièrement, les Schtroumpfs sont confrontés à ses sbires plus ou moins imposants et vicieux. Outre les petites bestioles et leurs aînés plus gros, les bonhommes à bonnet doivent se défaire d’ennemis cracheur de projectiles, de belligérants fonceurs ou encore de totems foudroyants. Ces affrontements peuvent intervenir à tout moment et sont parfois imposés. Lors de ces séquences, la zone est entièrement verrouillée et ne s’ouvre qu’une fois tous les adversaires vaincus. Heureusement, ce poncif éculé n’est pas trop fréquent et ne vient pas impacter négativement la progression. Il n’y a aucun boss, si ce n’est Gargamel qui tente de vous attraper lors des derniers niveaux au sein de son manoir plongé dans le noir. La présence de ces gardiens aurait un peu dynamisé la structure d’une aventure qui reste assez linéaire, même si le village sert d’accès aux différentes zones géographiques.

Mettant fortement l’accent sur l’exploration et la recherche (que ce soit de collectibles ou de plantes spéciales ouvrant les Malcages pour libérer les Schtroumpfs), Les Schtroumpfs : Mission Malfeuille est un jeu à l’ambiance sonore et visuelle réussie. Si les nostalgiques auront un petit pincement au cœur en découvrant un Grand Schtroumpf autre que Gérard Hernandez, il faut tout de même reconnaître que les doublages, dans l’ensemble, sont de qualité. Difficile de ne pas sourire devant les rimes percutantes et drôles du narrateur à mesure que l’histoire progresse. Parsemé de bonnes idées, l'oeuvre d'OSome Studio souffre néanmoins de quelques défauts. Si l’on excepte les caméras perfectibles du manoir de Gargamel, le titre aurait pu se passer de son mode 2 joueurs sans grand intérêt (en gros, un petit robot accompagne le joueur principal, mais ses interactions sont très limitées). L’autre point fâcheux provient de son contenu. Les environnements manquent globalement de variété (on reste très longtemps dans la forêt à se coltiner des décors de verdure), tout comme le bestiaire. En l’absence de boss, la progression est un peu répétitive, jusqu’à ce que l’aventure s’ouvre au château Marmite et aux marais. Enfin, et parce que c’est ce qui est arrivé à votre serviteur, l’arbre Améliorations est un peu anecdotique. Via les collectibles, il est possible d’optimiser la jauge du vaporisaschtroumpf, mais son application est un peu bancale. Au final, il est possible de terminer le jeu sans s’y intéresser ou presque. Heureusement, ce n’est pas ce qu’on retient. L’esprit de la bande dessinée est respecté dans les grandes lignes, les graphismes sont très colorés avec de jolis effets et ça fait toujours un petit chose de déambuler dans le village des Schtroumpfs. C’est d’ailleurs en explorant le jeu de fond en comble et ses zones secrètes qu’on en profite vraiment.

Conclusion

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