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Si vous ne savez pas qui sont les Gardiens de la Galaxie, voici un petit rappel des faits : derrière ce nom se cache une équipe de super-héros cosmiques de l'univers Marvel présenté pour la première fois en 1969. Si cette première version du groupe est peu connue du grand public, il faut attendre 2008 pour voir apparaître dans les comics les membres qui constituent la bande actuelle. Bien plus que cette remise en avant dans les comics, c'est surtout l'adaptation cinématographique du même nom en 2014 qui fait connaître les Gardiens de la Galaxie aux yeux du grand public. Grâce à son humour, ses personnages charimastiques et sa bande-son, le film apporte un vrai vent de fraîcheur au MCU et les Gardiens deviennent rapidement des personnages adorés par les fans.

Des Gardiens toujours plus attachants

Comme nous allons le voir, ce Marvel's Guardians of the Galaxy partage de nombreux points avec ses films du MCU. Cependant, il nous paraît important de préciser tout de suite que le jeu est la propre interprétation d'Eidos Montréal. Du coup, on retrouve les membres de l'équipe dans les deux oeuvres, à savoir Star-Lord, le leader, Gamora, la fille de Thanos, Drax le destructeur ainsi que Rocket Racoon et Groot, un raton laveur et un arbre qui parlent. Ainsi, l'action du titre se déroule douze ans après une guerre menée par les Chitauri (les extraterrestres qui constituent l'armée de Loki dans le premier film Avengers) qui a ravagé la galaxie.

Dans cet univers en pleine reconstruction, on suit les aventures des Gardiens de la Galaxie qui louent leurs services de héros freelance au plus offrant. Le jeu débute alors que nos héros commencent à être fatigués de vivre de petits boulots et cherchent à faire un grand coup pour être à l'abri du besoin pour un long moment. Ils décident alors de se rendre dans une zone interdite pour capturer une créature rare et la revendre à Lady Hellbender, une collectionneuse de monstres. Malheureusement, en plus de repartir bredouilles, ils finissent par être rattrapés par les cohortes de Nova, la police galactique, qui leurs infligent une lourde amende pour être entrés dans cette zone de quarantaine. Les Gardiens disposent alors de trois jours pour mettre la main sur une grande somme d'argent afin d'éviter la prison. Dans leur quête pour se remettre financièrement, nos héros finiront par croiser la route de dangereux individus et seront amenés à jouer un rôle majeur dans le destin de la galaxie.

Alors que l'aventure nous amène à voyager de planète en planète, la structure du jeu est avant tout linéaire. Mais, pour renforcer l'implication du joueur, de nombreux choix de dialogues sont proposés tout au long de l'histoire. Tandis que certains permettent juste de faire la conversation avec les membres de son équipe pour s'imprégner, d'autres auront des conséquences plus tard dans l'histoire. Pour ces décisions lourdes en conséquence, le jeu vous avertit au moyen d'un petit panneau de texte en haut à droite de l'écran, à la manière de Life is Strange par exemple. Par la somme de tous ces petits choix, on finit par se sentir de plus en plus investi au fil du récit. Malheureusement, on comprend aussi que ces derniers n'ont pas toujours un impact majeur. La plupart du temps, ils permettent surtout d'éviter un combat plus tard et faire plaisir aux fans, ce qui ne confère pas non plus une grande rejouabilité au titre.

Pour ce qui est du déroulé de l'aventure, il faut reconnaître qu'elle monte en puissance, mais ne dispose pas toujours du souffle épique auquel on aurait pu s'attendre. En fait, les équipes d'Eidos Montréal nous livrent un récit plus intimiste qui se concentre avant tout sur ses personnages principaux. Et clairement, ces derniers constituent le principal point fort du titre. Grâce à de nombreux moments de complicité sur leur vaisseau, le Milano, ou lors des missions, on s'attache facilement aux Gardiens qui ont fait l'objet d'une écriture soignée. Chacun des membres de l'équipe a évidemment un caractère bien trempé, mais on apprend aussi à les connaître grâce à leur passé propre qui ressort au fil de l'histoire. Bien sûr, GotG n'en oublie pas pour autant d'être un titre vraiment drôle à l'image des films. L'humour reste un élément central et il n'est pas rare de lâcher un rire face à certaines interventions de Rocket par exemple. Enfin, notons également que le jeu est bourré de références aux comics qui témoignent d’un vrai amour de la part des développeurs pour l’univers cosmique Marvel.

Un système de combat efficace, mais...

Côté gameplay, GotG est donc un jeu de tir à la troisième personne dans lequel, on vous le rappelle, on ne contrôle que Star-Lord. Grâce à ses deux blasters, notre héros peut tirer sur ses adversaires sans interruption jusqu'à la surchauffe. Pour venir à bout d'ennemis résistants, ses armes peuvent également produire des tirs élémentaires aux effets différents : la glace immobilise, l'électricité paralyse plusieurs ennemis, le vent permet d'agripper un adversaire ou une structure, etc... Mais la plus grande force de Star-Lord réside dans ses jet-bottes qui lui confèrent une grande mobilité en combat, autant pour planer qu'esquiver. Pour que l'action reste lisible malgré tous les mouvements qu'il est possible de faire, les développeurs ont préféré intégrer un système de verrouillage qui s'avère très utile.

En tant que leader, Star-Lord n'est évidemment pas seul et peut compter sur les autres Gardiens lors des affrontements. À tout moment, il est possible de faire appel à l'une de leurs compétences pour prendre le dessus sur les adversaires. Chacun d’entre eux profite de quatre capacités uniques et possède sa propre spécialité : Gamora est celle qui fait le plus de dégâts, Drax étourdit ses adversaires, Rocket fait des attaques de zones tandis que Groot immobilise ses cibles et soigne ses compagnons. Ainsi, la clé des combats est de combiner efficacement ces capacités pour venir à bout des agresseurs le plus rapidement possible.

Entre la mobilité de Star-Lord, les différents tirs élémentaires et la synergie entre les Gardiens, le système de combat sait se montrer efficace et offre des affrontements fluides une fois bien maîtrisé. Des rixes qui gagnent encore plus en fluidité lorsqu'on a recours au Rassemblement, une compétence qui sert à regrouper les membres de votre équipe pour les motiver. Si vous trouvez les bons mots, vos compagnons sont alors réanimés et peuvent bénéficier d'un boost significatif et temporaire de dégâts. De plus, une fois activé, l'un des nombreux morceaux sous licences se déclenche (nous allons revenir dessus un peu plus bas), ce qui donne un sentiment encore plus dynamique aux combats.

Si les batailles avec le Rassemblement sont très agréables, il faut reconnaître qu'on peut se lasser de l'animation de regroupement, surtout une fois qu’on l’a vu plusieurs dizaines de fois. Même remarque pour le système de combat dans son ensemble qui peine aussi à se renouveler vers la fin de l'aventure ce qui donne un sentiment inévitable de répétitivité malgré une bonne montée en puissance. Un sentiment que ne parviennent pas à briser les combats de boss qui sont rarement passionnants et qui montrent parfois les limites des mécaniques de combat.

Captivant musicalement, clivant visuellement

En dehors de ses affrontements, GotG propose des phases d'exploration dans lequelles il faut souvent résoudre des énigmes à l'aide des compétences de vos coéquipiers ou des tirs élémentaires de blasters de Star-Lord. Si ces séquences cherchent à briser le côté linéaire de l'aventure, il faut reconnaître qu’elles ne sont pas toujours d’un grand intérêt et qu’elles ont tendance à se répéter. Pour preuve, vers la fin du jeu, nos champions finissent par utiliser eux-mêmes leurs compétences pour débloquer le chemin sans que vous ayez à leur demander. On peut aussi noter la présence de quelques très rares phases de vol à bord du Milano. Souvent d'une durée assez courte et dotées d'un gameplay simple, ces séquences sont agréables sans être transcendantes car elles permettent de briser la routine. Enfin, entre deux missions, il est possible d'aller discuter avec les autres Gardiens dans le Milano pour apprendre à mieux les connaître et profiter de dialogues souvent efficaces.

Pour terminer sur les aspects artistiques, le titre d'Eidos Montréal propose un résultat unique sur le plan visuel. D'un côté, il s'en sort très bien techniquement grâce à ses modèles de personnages détaillés, ses bonnes animations faciales lors des cinématiques majeures et plusieurs panoramas saisissants. Le soin apporté aux Gardiens est tel que l'on retrouve tout au long de l'aventure de nombreux costumes que l'on peut obtenir de façon totalement gratuite et qui autorisent une chouette personnalisation des membres de son équipe. Mais de l'autre, la direction artistique particulière pourrait ne pas plaire à tout le monde, à l'image les couleurs bariolées et criardes de certains enviromments. On observe aussi que plusieurs paysages ne rendent pas toujours très bien à cause de graphismes pas systématiquement très fins quand on y regarde de plus près. De plus, lors des cinématiques mineures, les animations faciales ne sont pas aussi convaincantes et la synchronisation labiale en français n'est pas toujours parfaite. Pourtant, à côté de cela, le titre profite d'une technique réussie sur PS5, autant en mode qualité qui privilégie la résolution qu’avec le mode performance qui met l’accent sur la fréquence d’images.

Tout comme dans les films, la musique joue aussi un rôle central dans le titre d'Eidos Montréal avec notamment une bande-son vintage remplie de morceaux connus : Take on me de a-ha, Holding out for a hero de Bonnie Tyler, Wake me up before you go go de Wham!, Call Me de Blondie ou encore Never gonna give you up de Rick Astley... On a de quoi être agréablement surpris par tous ces grands noms prestigieux. Un groupe fictif du nom de Star-Lord a aussi été inventé pour l'occasion et propose de nombreuses pistes très rock dans l'esprit du reste de la bande-son. Enfin, pour ce qui est des voix des personnages, GotG bénéficie d'un doublage français de grande qualité qui renforce d'autant plus l'attachement que l'on peut ressentir pour les Gardiens. Et c'est d'autant plus le cas pour le doubleur de Rocket Racoon qui est particulièrement drôle tout au long de l'aventure, autant en anglais qu'en français.

Conclusion

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