Quatre ans après Sonic Forces et alors qu’un nouvel épisode devrait nous arriver l’année prochaine, le célèbre hérisson passe par la case remaster avec Sonic Colours : Ultimate, version légèrement améliorée du titre éponyme sorti en 2010 sur Wii. Au programme, comme d’habitude : meilleurs graphismes, gameplay un petit peu remanié et quelques petites nouveautés. Est-ce que ça vaut le coup ? On vous répond dans ce test. Voici notre verdict sur Sonic Colours : Ultimate.
Test réalisé depuis une version PS4. Sonic Colours : Ultimate est aussi disponible sur PC, Xbox et Switch.
Si à chaque nouvel opus de Sonic, les fans passent par toutes les couleurs, Colours : Ultimate ne devrait pas être synonyme de peur bleue. Le titre est en effet un remaster du Sonic Colours de 2010, un épisode plutôt apprécié qui nous revient en 4K/60fps avec des graphismes et un gameplay améliorés, un nouveau mode “Rival Rush” qui vous fait faire la course contre Metal Sonic, le “Tails Save” qui permet au meilleur ami de Sonic de le ramener à la vie en plein parcours, un court instant d'invincibilité au moment de rassembler cent anneaux, la possibilité de personnaliser Sonic et enfin un nouveau “Wisp”. Pour rappel, les Wisps sont les créatures au cœur du scénario et gameplay de Sonic Colours, que vous débloquerez au fil de l’aventure et rencontrerez ensuite lors des niveaux. Le hérisson pourra alors activer de nouvelles capacités : foncer pendant un court instant à la vitesse de la lumière avec le Wisp “laser”, courir sur les murs et les plafonds avec le Wisp “épine”, etc. Mais l'infâme docteur Eggman, sous la couverture d’un parc d’attractions interstellaire, monte un nouveau plan diabolique, moyennant le pouvoir de ces créatures. Quotidien d'un héros oblige, Il faudra évidemment tout faire pour l’arrêter.
Certains fans ont certainement dû s’inquiéter au moment de lire que Sonic Colours : Ultimate allait accueillir le Tails Save, nouveau système où Tails vient vous remettre sur les rails après une chute ou une mort, en plus des checkpoints classiques. Pas d’inquiétude, la feature ne rend pas le jeu plus facile, mais plutôt moins frustrant. En effet, pour que le renard daigne vous aider, il faut avoir au moins un jeton Tails Save en sa possession. Des jetons qui sont cachés dans les niveaux et qui ne sont pas très nombreux (il est rare d’en avoir plus de cinq sur soi). Surtout, ils ont un sacré avantage : vous ramener à l’endroit plus ou moins exact où vous êtes mort plutôt qu’au dernier checkpoint traversé. Une bonne idée qui n’est au final pas trop intrusive.
Double hot-dog
Avant d’évoquer les nouveautés de ce remaster, parlons déjà des bases. Sonic Colours vous fera voyager dans six mondes différents, chacun composé de six niveaux et d’un boss, pour démonter un à un les différents piliers du plan maléfique d’Eggman. Chaque niveau renferme aussi six pièces rouges, parfois bien planquées (il faudra bien souvent retourner dans des levels déjà visités avec les bons Wisps pour les trouver). Des pièces qui vous permettent de débloquer des parcours bonus - franchement dispensables, même si jouables à deux - dans le Simulateur Sonic. En terminant l’acte final de chaque zone de la simulation, vous aurez ainsi accès à Super Sonic, personnage jouable qui a la particularité d’avoir le boost illimité. Rien de nouveau sous le soleil de ce côté-là donc. Il vous faudra environ 12h pour faire un 100%.
En revanche, les pièces rouges vous donnent désormais accès au mode Rival Rush évoqué plus haut, à condition d’en avoir récupéré quinze dans chacun des six mondes. Il y a donc au total six courses contre Metal Sonic, et autant dire que ces dernières n’ont pas grand intérêt si ce n’est se mettre un peu à l’épreuve (pas de nouveau parcours au programme). L’objectif de Rival Rush est en effet d’arriver à la ligne d’arrivée avant votre adversaire, qui ne laissera pas de place aux erreurs. Si vous l'emportez, vous gagnerez une cinquantaine de Park Tokens, autre nouveauté de ce remaster qui permet d’acheter de nombreux éléments de personnalisation pour Sonic - gants, baskets, couelur du turbo et de l'aura, etc - ainsi qu’une nouvelle musique à écouter selon vos envies, dans les menus du jeu. Sachez que vous pourrez aussi trouver ces tokens directement dans les niveaux. Vous en obtiendrez de plus un bonus si vous obtenez un “A” pour le score final d’un level, et trois si vous parvenez à décrocher un “S”, la note maximale dans Sonic Colours.
Sonic Colours : Ultimate - On vous montre le nouveau mode Rival Rush (Gameplay)
Sous la surface
Au final, en marge des autres nouveautés de cette édition (notamment le Wisp inédit, qui vous sera utile pour traverser les murs et dénicher des secrets), l’ajout majeur de Sonic Colours : Ultimate est sans aucun doute son framerate à 60 images par seconde et sa résolution 4K, avec des graphismes légèrement revus à la hausse. Alors oui, SEGA a ici seulement appliqué un peu de peinture sur les polygones d’antan - quelques modèles 3D font d’ailleurs très vieillots -, mais c’est clairement plus agréable à l'œil. Certaines zones, comme la planète dont sont originaires les Wisps, sont même plutôt jolies, la vitesse de Sonic faisant office de cache-misère. Une vitesse que l’on ressent plus que jamais grâce au 60fps. Petite déception : les cinématiques conservent leur framerate et résolution d’antan. Alors attention aux pixels en 4K.
Quand bien même Sonic : Colours Ultimate n’a pas le droit à une véritable version PS5 (alors qu’il sort à la fois sur Xbox One et Xbox Series), nous nous sommes malgré tout prêtés au jeu de la rétrocompatibilité : en marge de temps de chargement plus courts apportés par la nouvelle PlayStation, le framerate du remaster est aussi plus stable. Sur PS4 Pro, de légères saccades viennent rarement troubler la course de Sonic, même si cela ne perturbe pas le gameplay outre mesure. Vous savez quoi faire si vous avez une PlayStation 5.
Malgré tout, sous la surface, Sonic Colours n’a pas bougé, avec les mêmes qualités et défauts. Des défauts que l’on retrouve dans quasiment tous les volets 3D de la série : des phases de plateforme rigides, des animations et des angles de caméra pas toujours au top, ainsi que des imprécisions de gameplay, comme lorsqu’un double saut se termine le nez dans un ennemi proche à cause de l’attaque automatique. Sonic Colours a aussi la mauvaise habitude de briser le rythme des courses, à cause de courtes séquences qui demandent des sauts précis, mais aussi des Wisps, même si leur utilisation n’est pas souvent obligatoire pour terminer un niveau. D’ailleurs, tant qu’on parle des créatures, nous n’aurions pas été contre quelques améliorations. Les transitions entre les phases de jeu “standards” et les pouvoirs extraterrestres manquent en l’état encore de fluidité (ce qui brise également le rythme) et il n’y a toujours pas de touche pour interrompre une transformation. Sur ce point, on en attendait plus de Sonic Colours : Ultimate. C'est dommage.
Toutes les couleurs
Donc oui, ce remaster aurait pu être meilleur que ce qu’il est en l’état. Mais est-ce suffisant pour bouder son plaisir ? De notre côté, non pensons que non. Même si on aurait aimé davantage de vraies nouveautés, Sonic Colours : Ultimate ramène à la vie un épisode du hérisson qui sait se faire agréable. Le frisson de tracer à toute vitesse au travers des niveaux est intact, tout comme l’enchaînement grisant des différentes phases de jeu lors des courses (de dos, de côté, sous l’eau, la tête à l’envers). Même les Wisps savent se montrer agréables, comme lorsqu’il faut foncer sous l’eau avec la créature jaune, malgré une utilisation pas toujours limpide et une exécution qui manque de finesse. Et on ne peut en tout cas pas leur reprocher la diversité ainsi que la rejouabilité qu’ils apportent. Sans oublier l’univers littéralement coloré du titre, ces cinématiques légères et agréables à suivre et la variété des différents levels. Ce n'est clairement pas le meilleur opus 3D de la série, ni le remaster le plus exemplaire, mais un bon jeu malgré tout.
Sonic Colours : Ultimate - Niveau sous l'eau et nouveau Wisp (Gameplay)
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Conclusion
Points forts
- Plaisir intact de foncer à toute allure
- Opus varié et toujours aussi agréable
- 4K/60fps et graphismes améliorés
- Les quelques nouveautés à débloquer
- Le Tails Save, qui adoucit la frustration
Points faibles
- Un remaster qui manque d’épaisseur
- Les défauts des Sonic 3D toujours là
Note de la rédaction
En appliquant un bon coup de dépoussiérant sur Sonic Colours, Sonic Colours : Ultimate n’est certes pas le meilleur des remasters, mais il fait suffisamment bien le boulot pour réveiller l’intérêt à l’égard d’un épisode tout à fait acceptable. Oui, car malgré les défauts inhérents aux Sonic 3D (sauts rigides, imprécisions de gameplay) et des mécaniques qui viennent parfois interrompre la course du hérisson bleu de manière frustrante, le plaisir de foncer à toute vitesse au travers des niveaux est bien là, surtout en 4K/60 images par seconde. De plus, avec les “Wisps”, Sonic Colours met à notre disposition tout un tas de capacités différentes qui viendront apporter de la variété ainsi que de la rejouabilité. Une rejouabilité d’ailleurs un peu plus mise en valeur grâce aux autres ajouts de ce remaster - personnalisation, Rival Rush -, même si ces derniers manquent d’épaisseur. Mais pas de mal. Sonic Colours : Ultimate reste un bon moment que l’on accueille avec plaisir.