23 ans après que Ripley, l'héroïne de la saga cinématographique Alien, ait confronté un Xénomorphe sur la planète-prison Fiorina « Fury » 161, des marines reprennent les armes pour combattre une toute nouvelle menace. Cette fois-ci, cette escouade de trois soldats se rend sur Katanga, une raffinerie orbitale abandonnée, pour évacuer un scientifique de la société Weyland-Yutani. Même si ce scénario n'est pas là pour réinventer la formule, il est suffisamment efficace pour nous faire voyager aux quatre coins de la galaxie.

Générique mais ô combien efficace

À l'image de World War Z, Aliens : Fireteam Elite est un jeu à la troisième personne qui propose aux joueurs de s'allier à deux autres participants humains (ou contrôlés par l'ordinateur) pour faire face à une multitude d'ennemis. Et comme vous l'avez deviné, ici les adversaires ne sont pas des zombies assoiffés de sang, mais bel et bien des Xénomorphes qui n'hésitent pas à vous cracher de l'acide au visage ou à vous sauter dessus pour vous écorcher vif. Heureusement, nos héros sont bien équipés. En plus des armes disponibles allant du simple fusil d'assaut au lance-flammes, Aliens : Fireteam Elite dispose de cinq classes jouables (artilleur, démolisseur, technicien, docteur et éclaireur). Ces classes, complémentaires, permettent notamment de varier les plaisirs. Le docteur par exemple, peut soigner ses alliés à tout moment avec un gadget qui se déploie sur le terrain, tandis que l'artilleur et le démolisseur foncent dans le tas avec leurs explosifs. Notre préféré, le technicien, peut ralentir les Aliens en posant ici et là des pièges comme des bobines électriques ou une tourelle automatique.

Dans le feu de l'action, Aliens : Fireteam Elite ne fait pas vraiment dans l'originalité. Le titre se présente comme un Gears-like mélangé avec un World War Z. Le joueur traverse donc un total de douze missions (qui se clôturent entre 20 et 40 minutes en fonction du niveau de difficulté), ou participe au mode Horde, pour dézinguer des dizaines de monstres. Arme au poing, notre marine se comporte un peu comme Marcus Fenix, le protagoniste de la saga emblématique de Microsoft. Il a donc le choix entre trois armes, peut exécuter des roulades pour esquiver la charge des opposants, se mettre à couvert et même tirer à l'aveugle lors des situations plus délicates. Les sensations sont donc au rendez-vous et les possibilités assez nombreuses pour ne pas s'ennuyer. Toutefois, nous regrettons un agencement des niveaux paresseux. Le titre de Cold Iron Studios fait dans le minimum syndical en proposant des missions linéaires alternant constamment entre couloirs étroits et arènes plus ou moins ouvertes. Les moments les plus intéressants sont finalement les séquences de survie calquées sur celle de World War Z. Lors de ces phases de jeu plus stratégiques, les héros doivent collaborer, veiller les uns sur les autres et se préparer en plaçant de nombreux pièges sur le terrain pour repousser des vagues de bêtes immondes.

Si dans un premier temps le titre se concentre sur l'extermination de Xénomorphes qui font malheureusement dans le déjà-vu – les joueurs qui ont déjà joué à Left 4 Dead, ou à de nombreux jeux qui s'en inspirent, ne seront pas dépaysés –, rapidement, le shooter vous propose de combattre un bestiaire beaucoup plus varié allant de synthétiques armés de fusils à lunette ou équipés de boucliers en passant par des Aliens génétiquement modifiés. L'arrivée de ces ennemis apporte de nouvelles approches bienvenues et surtout réussies. Malheureusement, le tout est très scripté : ces combattants hostiles n'apparaissent qu'à des moments clefs du scénario.

En plus d'être efficace lorsque le titre vous propose de partir sur le champ de bataille, Aliens : Fireteam Elite propose aussi une personnalisation poussée du héros et de ses capacités. À chaque fin de mission, votre soldat prend du galon, découvre de nouvelles armes et accessoires (lunette réflex, chargeur grande capacité, cache-flamme…) et de nouvelles améliorations de compétences. Tous ces éléments ont des caractéristiques qui leur sont propres et donnent un sentiment d'évolution satisfaisante au joueur. À vous alors de décider si vous voulez privilégier les dégâts ou la précision ou si vous souhaitez transformer votre tourelle automatique en un canon lourd par exemple.

Un hommage réussi

Comme les dernières adaptations en date, on pense inévitablement à Friday the 13th, Terminator : Resistance ou même à Predator : Hunting Grounds, Aliens : Fireteam Elite constitue un magnifique hommage à la saga cinématographique inaugurée par Ridley Scott. Cependant, c'est surtout sur les suites que le shooter de Cold Iron Studios s'appuie, et plus particulièrement sur Aliens, le retour. On retrouve donc l'ambiance du film de James Cameron pendant la majeure partie de l'aventure, mais aussi ses thèmes musicaux ou encore les bruitages des différentes armes à feu. On ne va pas tout dire pour ne pas vous gâcher la surprise, mais la suite de l'aventure s'inspire également du long-métrage de Jean-Pierre Jeunet (Alien, la résurrection), des dernières sorties (Prometheus et Alien : Covenant) et bien évidemment des créations visuelles de H.R. Giger, le designer de la créature Alien.

Graphiquement, même si c'est encore une fois convenu, le tout est aussi très solide. Les différents environnements voyagent suffisamment au travers de la saga pour ne pas créer un sentiment d'ennui chez le joueur. Les effets visuels, quant à eux, sont réussis et donnent du mordant aux affrontements. Et pour couronner le tout, nous n’avons croisé aucun bug et le titre est loin d'être gourmand sur PC.