Si la saison du championnat du Monde des rallyes a été violemment perturbée par la crise sanitaire, Kylotonn n'a pas lâché l'affaire et propose son itération annuelle officielle de la compétition. WRC 8 était éclatant par sa jouabilité et son nouveau mode carrière, on attend forcément que ce nouveau WRC 9 fasse mieux sur cette version PC (via l'Epic Game Store), PS4 et Xbox One dont la sortie etait prévue le 3 septembre sur old-gen.
Nacon et Kylotonn étaient déjà sur le pont en juillet pour travailler sur les versions next-gen de WRC 9, avec de l'ambition sur les fonctionnalités des dernières consoles estampillées Sony et Microsoft. Pas de promesses sur une refonte du jeu, mais sur la DualSense et les performances du SSD. Chose promise, chose due ?
Gros effort sur la DualSense, pas de gap graphique sur next-gen
Disponible ce jeudi 10 décembre sur PS5 et Xbox Series X, la nouvelle version de WRC 9 affublée du Smart Delivery ne nous a pas estomaqué, loin de là, et n'est vraiment pas très loin de la carrosserie montrée l'été dernier. La principale chose à retenir, c'est le message envoyé aux joueurs manette sur PS5, loin d'être délaissés par rapport aux joueurs volant. La DualSense bénéficie en effet d'un gros travail concernant les ressentis pour une immersion au top. Les vibrations changent selon la surface de manière très fine (asphalte, gravier, terre) et les gâchettes s'adaptent selon la surface et l'état du véhicule. En outre, si l'on ne désactive pas les effets sonores de la manette au préalable, celle-ci laissera échapper les bruits du pot d'échappement, des contacts et des rapports. Du très bel ouvrage de ce point de vue.
Pour le reste, Kylotonn propose le 60 fps minimum garanti comme convenu et exploite le SSD de la PS5 et de la Series X. Déjà assez rapide sur old-gen, les temps de chargements s'évaporent pour lancer très rapidement les courses et mode de votre choix. La fonction activité permet d'ailleurs de jumper rapidement du menu à un mode particulier. Malheureusement, les différences avec les moutures PS4/Xbox One/PC s'arrêtent là, et il faudra attendre WRC 10 pour voir un grand pas côté graphique. Le titre ne bouge pas d'un iota sur l'aspect visuel, le gameplay et les soins apportés aux effets sonores, nous vous invitons donc à lire le test déjà pondu en milieu d'année ci-dessous pour jauger le contenu du titre. Mais si vous ne connaissez pas la licence et que vous êtes fans de rallye, les consoles nouvelles générations sont une belle porte d'entrée à la saga, manette ou volant en main.
Notre test du 31 août 2020
Après la confirmation, une nouvelle ascension ? La saga WRC avait franchi un cap l'année passée, mais avait aussi profité de deux ans pour se peaufiner. Retour d'un rythme habituel avec une saison pour rebattre le fer, et de récents aperçus qui ne nous ont pas promis d'énormissimes changements, si ce n'est un aspect commu repensé.
Les écuries d'Ogier
Et côté licences officielles, pas de demi-tour pour la saga. Les véhicules disponibles sont modélisés à la perfection, du son au visuel, et avec toutes les catégories, de WRC à WRC 3 en passant par les Junior et voitures historiques. Idem pour les pilotes mêmes s'ils ne sont pas vraiment visibles et modélisés ingame. Pour les circuits, WRC 9 inclut les nouveaux rallyes de Nouvelle-Zélande, Japon et Kenya dont on parlera plus tard, et mettra à jour ultérieurement les circuits finlandais et portugais. En effet, Nacon a révélé l'arrivée de 6 nouvelles spéciales ajoutées aux deux rallyes européens (en addition, pas en mise à jour) via un patch gratuit aux alentours d'octobre.
Pas de surprises aussi concernant le gameplay, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Le neuvième opus est exigeant et pointu dans sa conduite sur tout type de surface, le moindre petit écart vous faisant perdre un temps considérable par un tête-à-queue ou une belle cabriole. Les sensations de vitesse sont toujours au rendez-vous, très convaincantes même si certaines collisions avec le décor sont étrangement retranscrites. Bref, du WRC 8 dans le texte.
Club sandwich
La grande nouveauté de contenu, c'est le mode Club System qui a motivé une partie de la communauté. Cette interface, intégrée au jeu, permet de créer et de participer à plusieurs championnats personnalisés en ligne de manière asynchrone jusqu'à 8 spéciales, avec un nombre infini de participants. Il n'est pas nécessaire que les membres d'un club soient connectés en simultanés pour lancer un championnat, et chacun peut boucler son calendrier à son rythme sur une semaine. Un bel outil proposé pour les organisateurs et affamés de tournois, même si nous l'avons trouvé un peu brut. En effet, même si les paramètres sont nombreux sur la mise en place d'events (durée, date du lancement de 5 minutes à 24 heures, spéciales, conditions météo, voitures limitées), il n'y a pas de vraies interactions entre les participants si ce n'est les leaderboards. À noter que l'on peut être membres de 3 clubs en simultané, plus son propre club.
Le mode championnat du monde eSport ne bouge pas quant à lui, avec seulement 5 essais disponibles pour vaincre ses adversaires évènements après évènements, le premier étant le rallye de Monte-Carlo prévu dans 3 jours.
Et qu'en est-il de la carrière nous direz vous ? Et bien, pas de bouleversements à l'horizon. On retrouve la même interface et la même profondeur dans la gestion de calendrier et d'effectif. Les seuls changements à noter sont la possibilité d'aller au-delà du niveau 50, et de voir de nouvelles améliorations à débloquer via l'arbre de recherche et développement, dont les super-talents déblocables pour 5 points de compétences. Au bout des branches de l'arbre "équipe", ces derniers offrent un boost considérable sur l'activité d'un corps de métier au sein de l'écurie (par exemple plus d'XP pour l'ingénieur, etc.). L'évolution de ce mode est clairement un symbole du titre, avec une progression timide. On invite donc les néophytes à découvrir cet excellent mode en détail via le test de WRC 8.
Tokyo Express
Ces différents modes ainsi que les classiques parties rapides/défis permettent de se jauger sur des pistes et décors toujours superbes, notamment sur PC et grâce à DirectX 12. Le coup de cœur allant directement aux spéciales inédites du Japon (100% asphalte mais avec beaucoup de verdure près de la piste) et du Kenya (100% terre dans la savane africaine), vraiment très belles que ce soit dans les détails de l'arrière-plan, les éléments naturels ou les effets de lumières. Cependant, un poil de cliping nous a un peu chiffonné, tout comme dans l'opus précèdent. La Nouvelle-Zélande nous a moins marqué graphiquement, mais propose un beau challenge sur la terre et près des troupeaux de moutons. Ajoutez à cela une météo dynamique de très belle facture pour obtenir un dépaysement total.
Concernant les sorties PS5 et Xbox Series X de WRC 9, Nacon nous avait apporté du biscuit lors de la dernière preview. Le jeu bénéficiera d'une gestion complète du SSD (réduisant considérablement les temps de chargement). Sur PS5, un gros travail sera fait pour convenir parfaitement à la DualSense et ses retours haptiques, les gâchettes seront plus difficiles à actionner en cas de casse etc. Le 60 fps minimum sera bien évidemment garanti (ira probablement au-delà). Enfin, la fonctionnalité "Activités" de la PS5 malencontreusement soufflée par GameReactor permettrait d'accèder directement à certains modes ou spéciales sans menu, temps d'attente ou de lancement.
Points forts
- Toujours aussi prenant dans les sensations
- Pas de temps de chargement sur next-gen...
- ...et adapté à la DualSense sur PS5
- Une carrière bien complète
- Visuellement réussi...
- ...avec de nouveaux rallyes magnifiques (Japon, Kenya)
- Météo dynamique au top
- Complet niveau licences officielles (rallyes, voitures, pilotes)
- L'ajout sympa du Club System...
Points faibles
- ...mais un peu trop brut
- La carrière manque d'immersion dans sa mise en scène
- Du cliping et quelques textures douteuses
- Un titre qui ne bouge pas trop par rapport à WRC 8...
- ...et pas de gap graphique entre next et old-gen
Sans surprise, cette version next-gen de WRC 9 exploite parfaitement les possibilités du SSD avec des temps de chargement très courts et des fonctions actvités permettant d'aller plus rapidement sur les modes de jeux. On notera une version PS5 au-dessus grâce à un superbe boulot de Kylotonn sur les ressentis de la DualSense, preuve que les joueurs ne disposant pas d'un volant ne sont pas oubliés par le studio. En revanche, l'écart graphique et de contenu avec les versions PC, One et PS4 est quasi-nul, il faudra attendre le prochain opus pour que la licence WRC dompte aussi bien la nouvelle génération que les terrains cabossés du Japon ou de la Nouvelle-Zélande.