Un concept simple...

The Battle Cats se base sur un concept plutôt classique: le Tower Defenses. Votre objectif est donc de détruire la base adverse avant que vos ennemis ne détruisent la vôtre. Pour ôter de ceci toute complexité, The Battle Cats est un Tower Defenses 2D et en ligne droite, là où la plupart des autres représentants du genre sont quelque peu labyrinthiques pour varier les phases de jeu et diversifier les stratégies dans le positionnement des unités. D'ailleurs, nouveau point : on ne choisit pas l'emplacement des unités que l'on envoie au combat. Elles partent toutes de la base du joueur et avancent en ligne droite jusqu'à la base des opposants, en attaquant toutes les troupes ennemies qui croisent leur chemin.

...Mais qui se complexifie

Ceci paraît bien trop simple, n'est-ce pas ? En réalité, de très nombreux détails viennent enrichir l'expérience de jeu et font de Battle Cats un véritable jeu de stratégie une fois mis bout à bout.
Tout d'abord, il existe une multitude de chats, plus de 500 au moment de la rédaction de ce test. Il faudra donc constituer avec soin son équipe pour que les dix chats qui la composent soient adaptés au niveau considéré. Certains sont peu coûteux, mais n'ont qu'une faible statistique d'attaque ou très peu de points de vie, d'autres sont très puissants, mais donc beaucoup plus onéreux,... Car oui, les chats doivent s'acheter pour être envoyés au combat. Un compteur d'argent, qu'il est possible d'améliorer au cours des parties, défile sans arrêt et lorsqu'un ennemi est vaincu, il libère de l'argent, sachant que plus un ennemi est puissant et plus il en rapporte. Ensuite, si les chats sont très nombreux, les ennemis le sont également. Les premiers niveaux ne présentent qu'une très faible diversité en ce qui concerne les opposants, le joueur est par la suite submergé par de véritables légions de chiens, serpents, cochons, kangourous, pingouins ou encore écureuils. Chacune de ces créatures a, tout comme les chats, ses caractéristiques bien à elle avec lesquelles il faudra composer. Enfin, d'autres détails peuvent avoir une influence certaine sur les combats, à l'image de la longueur du champ de bataille ou encore de divers bonus et gadgets qu'il est possible d'utiliser pour faciliter certains affrontements.

Une durée de vie COLOSSALE

Nous l'avons déjà dit précédemment, les chats à débloquer sont nombreux. Très nombreux. Plus de 500. De plus, les moyens de les obtenir sont multiples. Certains doivent être achetés (avec une des monnaies du jeu, les "cat food"), d'autre s'obtiennent en remplissant des objectifs, en terminant certains niveaux, en ouvrant des sortes de coffres,... Et l'on prend un réel plaisir à compléter sa collection, à l'image de ce qu'il se fait dans un jeu Pokémon par exemple. D'ailleurs, pour poursuivre cette analogie, les chats, tout comme les célèbres monstres de Tajiri, peuvent évoluer. Il va donc falloir les nourrir d'expérience pour découvrir leurs formes transformées.

Pour vous aider, deux guides sont à votre disposition, prêts à être complétés. Un dédié aux chats, l'autre pour les ennemis. Chacun d'entre eux donne, pour chaque allié ou opposant, une description des caractéristiques principales au combat de l'entité concernée, mais également de la physico-physionomie des créatures, ce qui leur octroie presque une personnalité, une âme, alors que les interactions avec eux dans l'ensemble du jeu sont inexistantes. Un plus qui renforce vraiment la sensation de progression et d'accomplissement au fur et à mesure des parties.

Enfin, et c'est là le plus important, le nombre de niveaux est presque infini ! A lui seul, le premier chapitre comporte 48 niveaux et il y a plusieurs dizaines de chapitres de ce type. De plus, tous les jours, des niveaux sont proposés pour tenter de gagner diverses récompenses. En effectuant des partenariats avec diverses compagnies, le géant Lotte par exemple, des niveaux et personnages exclusifs en lien avec ces entreprises sont souvent présentés. La difficulté est relativement bien dosée, de sorte que l'on ne reste pas bloqué trop longtemps sur le même niveau, tout en gardant à l'esprit qu'il est indispensable de s'améliorer pour progresser. En comptant en moyenne une dizaine de minutes par niveau, des centaines d'heures de jeu s'offrent à nous. De quoi ravir les joueurs les plus assidus ! À noter que The Battle Cats est un free to play relativement généreux, puisque la totalité du contenu est accessible sans débourser un seul centime. Les deux monnaies principales du jeu, qui vous permettront d'acheter et d'améliorer vos chats, s'obtiennent assez facilement.

Chaperlote!

Toutefois, il ne faut pas idéaliser The Battle Cats qui, comme tout dans ce monde, n'est évidemment pas exempt de défauts. Premièrement, la bande son. Il est clair que le jeu ne brille vraiment pas par cet aspect. En effet, en excluant les thèmes de l'écran titre et du menu, une demi-douzaine, dizaine tout au plus, de musiques accompagneront vos batailles. Si elles ne sont pas désagréables à l'oreille, ce ne sont pas non plus de véritables réussites car elles sont partculièrement répétitive, vous donnant l'impression de répéter les mêmes actions sans arrêt (ce qui est d'ailleurs un peu le cas, mais nous nous y attarderons plus tard). Si The Battle Cats n'est pas un jeu de rythme, ou un RPG à scénario émouvant qui aurait nécessité une bande-son vraiment extraordinaire, nous étions néanmoins en droit de nous attendre à quelque chose d'un peu plus ... disons, développé.

L'aspect graphique, sans être raté lui non plus, n'est pas un atout majeur du jeu. En effet, il joue peut-être un peu trop la carte de la simplicité, en proposant des graphismes semblables à des dessins non coloriés. Car oui, une grande majorité des chats ainsi qu'une bonne partie des ennemis sont en "noir et blanc" (les couleurs des ennemis peuvent avoir une signification sur leurs aptitudes au combat). On aurait ici aussi pu en attendre un peu plus, d'autant que l'intégralité des graphismes du jeu sont en 2D. Enfin, et c'est là que le bât blesse, il faut l'avouer : The Battle Cats est d'une grande répétitivité. Si les niveaux sont relativement divers et variés, les mécaniques de base ne se renouvellent pas et l'ennui pointe le bout de son nez après quelques heures de jeu. Finalement, le meilleur moyen d'apprécier la production de Ponos est probablement d'y revenir pour des sessions de jeu de quelques dizaines de minutes de temps à autre, sans réellement s'y investir, de sorte à ne pas être écoeuré par le principe du jeu.