Comme son nom ne l’indique pas forcément, dans Vader Immortal, vous n’incarnez pas Dark Vador. Ce dernier fait office de tête d’affiche, tantôt votre allié, tantôt votre ennemi, au sein d’un scénario spécialement imaginé pour le titre. Car le méchant le plus emblématique de Star Wars est à la recherche d’un artefact sur la planète Mustafar. Un objet légendaire qui a jadis transformé un territoire luxuriant en un monde de lave, et qui aurait aussi le pouvoir de ramener les morts à la vie (le McGuffin parfait en somme). Vous êtes ainsi dans les bottes d’un voyageur random qui bénéficie sans le savoir d'une connexion avec le dit artefact. De quoi attiser la convoitise de l’Empire, qui vous fera prisonnier.

Ainsi ai-je rythmé

Alors oui, comme ça, le scénario n’a pas grand chose d’excitant (l’artefact célesto-cosmique et magique, l’inconnu de passage qui se révèle être la clé de l’un des plus grands secrets de l’univers). Mais le tout permet à ILMxLAB d’installer rapidement des enjeux et de mettre en avant ses talents d’écriture. Car oui, Vader Immortal est bien cadencé et raconté malgré quelques retournements de situation prévisibles. Les trois heures que compte l’aventure (le titre est découpé en trois épisodes d'environ une heure chacun) ne souffrent pas de baisses de rythme, enchaînant intelligemment combats, dialogues, petites énigmes et séquences d’escalade. Avec en prime de beaux moments de mise en scène soutenus par une réalisation solide. On passe ainsi de bonnes surprises en bonnes surprises, alors qu'on n'attendait pas forcément le titre sur ce front-là.

La durée de vie de Vader Immortal n’est donc pas mirobolante - le titre se rapprochant malgré tout de l’expérience VR que du jeu à part entière - mais les choix faits par ILMxLAB sont payants. On ne s’ennuie pas. Si vous voulez toutefois passer plus de temps dans l’univers Star Wars, le titre propose dans chacun des trois épisodes un mode défi pour affronter des vagues d’ennemis. Rien de bien foufou sur le papier, si ce n’est attraper quelques récompenses au passage (nouvelle couleur de sabre, nouvel environnement pour l’arène). A noter aussi la présence de pouvoirs offensifs qui ne sont pas disponibles dans l’aventure solo, ce qui donne, malgré la simplicité du mode, un certain intérêt à y jouer.

Que la Force soit avec toi

Les pouvoirs offensifs, la castagne d'ailleurs, parlons-en ! Car au-delà de l’ambiance et des musiques Star Wars, c’est sans doute le fantasme de tenir un sabre laser qui en poussera plus d’un à acquérir le titre. Et c’est tant mieux, car les sensations de combat de Vader Immortal sont réussies. C’est assez grisant d’orienter l’arme en fonction des patterns des ennemis pour les bloquer et ensuite infliger des dégâts. Les pouvoirs de la Force sont aussi - et évidemment - de la partie. De quoi attraper des objets à distance, empoigner des adversaires au loin ou encore s’emparer d’un blaster en plein vol pour ensuite faire feu. Ça c'est la classe.

Les différentes capacités - qui arrivent au fur et à mesure de la progression et qui participent au chouette rythme du titre - s’articulent bien entre elles et font gréablement varier les affrontements. Mais notez que ces derniers ne sont pas particulièrement techniques, et qu’il sera facile de répondre aux attaques des ennemis avec un peu d'entraînement (la faute à des pouvoirs de Force un peu trop puissants). Il faut dire que la campagne solo ne pousse pas particulièrement les Jedis en herbe à se dépasser. Et dans cette optique, s’investir dans le mode défi n’est pas dénué de sens, un sacré challenge attendant les joueurs.

Un trouble dans la Force

Mais Vader Immortal n’est pas exempt de défauts. Et la première chose qui vous enquiquinera, c’est le manque de précision des PS Move, notamment quand vous tenterez de raccrocher votre sabre laser à la ceinture. Un geste que vous ne ferez certes pas très souvent mais qui s’avére utile en plein combat pour manipuler la Force à deux mains, ou si vous souhaitez ranger l'arme à la fin d’un affrontement.

Ce petit souci s’accompagne d’artefacts audios qui vous surprendront de temps à autre en pleine partie. Et nous devons aussi préciser les quelques bugs que nous avons rencontré : un recalibrage de la Playstation Camera nous a par exemple emmené en dehors des limites du niveau et une interaction a nécessité la réinitialisation de notre position dans l’espace du jeu (même si tout fonctionnait quelques minutes plus tôt). Mais ces petits problèmes font office d’exceptions. Et ne suffiront pas à gâcher l'immersion.