Après s'être installé fin 2019 sur PC et consoles de salon et après un passage sur Switch en ce début d'année, The Outer Worlds se rappelle à notre bon souvenir avec son tout premier contenu additionnel, baptisé Peril on Gorgon, afin de laisser au joueur le plaisir de se rattacher, pour quelques heures, aux liens qui l'unissent à l'univers déjanté du dernier RPG d'Obsidian.
Trailer de Peril on Gorgon
Avant d'aller plus avant, il convient de préciser qu'il n'est pas nécessaire d'avoir terminé la trame principale de The Outer Worlds pour pouvoir accéder à Peril on Gorgon, qui devient accessible après l'exploration de la planète Monarque. Il suffira de remplir les conditions de la quête « Radio Libre Monarque » et de vous adresser à l'intelligence artificielle de votre vaisseau afin de déclencher la quête qui vous conduira à Gorgone, la nouvelle planète-astéroïde explorable du jeu. Il faudra donc un personnage de niveau 25 environ pour pouvoir traverser sans trop de peine ce nouveau contenu, qui est assez dense au niveau des combats.
Une nouvelle histoire qui tient la route
C'est donc par la réception d'un bien étrange colis que se lance votre nouvelle aventure. Un bras tranché au bout duquel se trouve un message enregistré vous fait savoir qu'un mercenaire particulièrement réputé était en cours de mission pour la résolution d'un contrat très juteux. Les choses ne s'étant pas spécialement bien passées pour lui, le mercenaire fait savoir dans son message qu'il confie le contrat au commandant précédent du vaisseau que vous occupez. Naturellement, la perspective d'une mission bien juteuse ne vous laisse pas insensible, aussi vous rendez-vous toutes affaires cessantes au Manoir de la planète Gorgone. Une femme, que l'on surnomme Minnie, vous confie alors une tâche assez ardue. Spacer's Choice, entreprise emblématique de The Outer Worlds , a mené de mystérieuses expériences sur Gorgone, dont une portion était gérée par la mère de votre commanditaire. Malheureusement, les choses se sont mal passées, la planète a été partiellement évacuée, laissée aux mains des maraudeurs qui pullulent à cet endroit. Dans le but de réhabiliter le nom de sa mère tout comme pour dénouer les fils du mystère, vous devrez aller enquêter sur place afin d'en apprendre davantage.
Petite visite de Gorgone
Si, par certains égards, la trame principale de Peril on Gorgon est assez prévisible, voire parfois cousue de fil blanc, ses enjeux tout comme les personnages croisés sont plutôt bien développés. Vous retrouverez à de nombreuses reprises des lignes de dialogues bien senties, quelques vannes qui font mouche et plus généralement une écriture soignée, donnant un peu d'épaisseur aux enjeux qui peuvent s'avérer étonnants dans leur explication de certains états de l'univers du jeu de base. C'est donc sans déplaisir que, pendant environ 5 à 6 heures, vous arpenterez les allées rocheuses violettes de la nouvelle planète, certains de ses bâtiments scientifiques, et aurez aussi l'opportunité de faire quelques aller-retour dans des lieux déjà visités si vous avez terminé le jeu avant de commencer le DLC.
Un DLC sans prise de risque
Passé cette histoire plutôt sympathique qui sait donc se faire tour à tour drôle et plus sombre, vous serez en terrain connu, Peril on Gorgon n'apportant finalement qu'assez peu de nouveautés au titre de base, à l'exception de nouvelles armes dont les plus puissantes ne sont accessibles qu'à l'issue de l'aventure. Vous retrouverez donc toutes les mécaniques que vous connaissiez du jeu, à savoir de nombreux dialogues basés sur votre niveau de compétence dans tel ou tel domaine, une direction artistique aux couleurs saturées et aurez aussi l'occasion de faire passer votre personnage du niveau 30 au niveau 33 maximum. Nous avons également expérimenté de nombreux bugs au niveau des affrontements, avec notamment beaucoup d'adversaires qui apparaissaient pour mieux disparaître et revenir à leur position initiale avec leur barre de vie au maximum en dépit de vos efforts pour les détruire, ce qui nous a parfois contraints à nous contenter de fuir certains combats lorsque c'était possible, ou encore recharger une partie pour privilégier l'infiltration afin de pouvoir interagir avec certains terminaux d'ordinaire inaccessibles aux combats.
Notez que sur ce point, la plupart des affrontements peuvent être abordés de manière frontale ou de manière furtive, un level design plutôt évident vous laissant entrevoir certains chemins dérobés vous permettant autant de contourner un combat un peu trop tendu ou d'accéder à des zones de quêtes si vous n'avez pas, par exemple, la clef ou les compétences de crochetage requises pour déverrouiller la porte derrière laquelle se cache votre objectif. Si les approches sont certes multiples et que vous pourrez accéder à deux fins très tranchées, la rejouabilité du DLC n'est pas forcément excellente. S'il est bien possible de passer un peu de temps à explorer tous les recoins de la nouvelle planète, le reste du contenu annexe est assez maigre et trop peu de quêtes secondaires sont venues se présenter à nous au cours de notre aventure. Finalement, Peril on Gorgon est un DLC correct, mais qui manque toutefois d'un peu de finition et de contenu pour être totalement indispensable.
Points forts
- Une histoire globalement convenue mais plutôt bien écrite
- Des punchlines et des dialogues qui font mouche
- Une certaine liberté d'action, conforme au jeu de base
Points faibles
- Pauvre en contenu annexe
- Manque de nouveautés plus tranchées
- Pas mal de bugs recensés sur une aventure de 5/6h
Sans être franchement incontournable, autant en raison de son contenu annexe assez pauvre que du faible apport de nouveautés qu'il apporte au jeu d'origine, Peril on Gorgon reste cependant solide dans l'histoire qu'il raconte. Pendant 5 à 6 heures, vous vivrez une aventure certes parfois convenue, mais globalement bien écrite même si sa construction reste relativement rudimentaire. En somme, si l'univers barré de The Outer Worlds vous manque, vous retrouverez dans ce DLC, facturé un peu moins de 15€, tout ce que vous avez aimé dans l'opus d'origine, sans pour autant être surpris par son contenu, un peu trop académique.