Borderlands , Borderlands 2 et Borderlands The Pre-Sequel sont désormais jouables sur Switch, aussi bien dans votre salon qu’au fond du lit. Profiter en mode portable de l’un des jeux de la licence n’est pas tout à fait une nouveauté, Borderlands 2 ayant eu droit il y a quelques années à un portage, raté, sur PlayStation Vita. Cette Legendary Collection jouit en tout cas d’une excellente durée de vie : en plus des trois jeux de base, déjà très complets, tous les DLC sont ici inclus. De quoi s’amuser pendant plusieurs dizaines d’heures, mais également de quoi largement remplir votre carte mémoire. En version dématérialisée, l’ensemble des trois jeux occupera ainsi plus de 47 Go et à peine moins sur cartouche, puisqu’il faudra télécharger la majorité du contenu. Il est heureusement possible d’installer le jeu de son choix : Borderlands occupe ainsi 13,7 Go, Borderlands 2 21,5 Go et The Pre-Sequel 12,1 Go.

Côté jeux, nous n’allons pas ici, refaire les tests des trois titres, mais le gros morceau reste indéniablement Borderlands 2. C’est à partir de cet épisode que la série trouve sa formule, mélange de FPS très nerveux, d’action-RPG et d’humour potache. Il faut dire que l’introduction du Beau Jack, tout simplement l’un des meilleurs méchants de l’histoire du jeu vidéo, fait beaucoup pour la qualité de l’ensemble. À titre de comparaison, Borderlands 1 fait aujourd’hui figure de brouillon sympathique, mais qui n’atteint pas la maestria et la folie de sa suite. Si jamais vous découvrez la série, on vous conseille donc de commencer par Borderlands avant d’enchaîner sur Borderlands 2, car faire l’inverse risque d’être très pénalisant pour le premier épisode. The Pre-Sequel, quant à lui, peut être vu comme un prolongement réussi de Borderlands 2, sans grande nouveauté, mais avec un cadre spatial et lunaire très réussi. Et surtout, c’est davantage de Beau Jack pour nos zygomatiques.

Visuellement très proches des machines concurrentes

Quoi qu’il en soit, nous sommes là face à trois très bons jeux, qui bénéficient de portages de qualité sur la console de Nintendo. Par rapport aux versions PC, PS4 ou Xbox One, il faut faire quelques habituelles concessions : le framerate ne dépasse pas 30 images par seconde, mais ne descend que très rarement en dessous et il faut faire avec quelques textures un peu floues, que l’on constate surtout sur Borderlands 2. Visuellement, cependant, les jeux ne déméritent absolument pas, surtout The Pre-Sequel, qui s’avère presque aussi beau que sur des machines bien plus puissantes. Côté définition, on oscille entre 900p et 1080p sur une TV et 720p en mode portable. Rien que du très classique pour la Nintendo Switch, donc.

En matière de prise en main, le constat est un peu plus contrasté. En mode portable, sur une Switch “classique” ou en docké avec les joy-con, la maniabilité s’avère délicate et la visée avec les sticks n’est que rarement précise. Une aide à la visée est heureusement activée par défaut, qui s’avère indispensable durant des combats dans des zones chargées d’ennemis. Ces portages Switch proposent également un système de visée avec le gyroscope de la machine : il suffit d’incliner la manette ou la console pour ajuster son tir. Là encore, l’idée est intéressante, mais le résultat reste trop imprécis pour être efficace, même en réglant la sensibilité dans les options.

En mode docké, avec un pad pro, la prise en main gagne largement en confort et l’on se rapproche alors d’une maniabilité de FPS à la manette tout ce qu’il y a de plus classique. Nous avons également constaté que le jeu est bien plus jouable sur la Switch Lite, sans doute grâce à ses sticks plus confortables et la compacité du châssis de la console, qui permet de jouer plus longtemps sans éprouver de fatigue musculaire.