Diriger une bataille au doigt et à l'oeil, ça vous tente ? C'est justement ce que propose Final Assault, prochain titre de stratégie à paraitre en VR et qui s'est laissé approcher, lors d'un événement Oculus dédié à la presse, il y a quelques jours. Tâchons donc de voir en quoi le jeu se distingue de ses pairs et ce qu'il a à nous offrir...
Tower Defense stratégique dans lequel les allemands et les américains s’affrontent dans un cadre inspiré de la Seconde Guerre Mondiale, Final Assault est l’exemple parfait de “petit jeu bien pensé”. Doté d’un gameplay très simple, n’utilisant que quelques commandes pour naviguer sur l’aire de jeu, ordonner des déploiements de troupes et gérer leurs déplacements si besoin, le titre de Phaser Lock Interactive trahit bien vite ses origines puisqu’il est l’héritier de Final Approach, précédent jeu du studio. Ce dernier proposait au joueur de simuler une tour de contrôle et de dessiner grâce aux Oculus Touch des itinéraires pour faire aterrir divers avions dans un aéroport. Cette même feature est d’ailleurs présente sur Final Assault, lorsque l’on manie les avions de chasse américains ou allemands afin d’effectuer rondes, bombardements et autres dogfights.
Exit la tour de contrôle, place au STR-Tower Defense
Malgré cette référence évidente au précédent titre du studio, la feature de gestion des avions n’est pas la mécanique principale du titre, mais l’on reconnait bien la patte du studio, qui propose un véritable terrain de combat plutôt bien modélisé, sur lequel on prendra beaucoup de plaisir à naviguer grâce aux Touch. En quelques gestes, mimant Tom Cruise dans Minority Report, on agrandit la carte, on se positionne au ras du sol pour observer les affronements, on dézoom nerveusement pour donner quelques ordres à nos unités. En somme, la gestuelle et la manière d’intéragir est très proche de ce que nous avons connu cette année avec Brass Tactics, l’excellent jeu de stratégie du studio Hidden Path.
Toutefois, le focus n’est pas ici mis sur "une version revisitée du STR" mais bien sur une adaptation du Tower Defense puisqu’il n’y aura aucune construction à gérer, aucun upgrade à demander. Votre seul outil sur le champs de bataille est un panneau placé sur votre main, qui vous indiquera votre argent disponible (lequel grimpe continuellement) mais aussi vos unités disponibles et celles que vous pouvez débloquer en dépensant un gros montant. Notons que sur la session essayée, nous étions du côté des américains et que certaines différences sont notables avec le camp allemand (notamment au niveau des bombardiers). Par ailleurs, les développeurs nous ont assuré qu’en préambule des combats, il est possible d’opter pour tel ou tel modèle d’unités pour définir votre panel de véhicules disponible durant la partie. Six divisions seront présentes : aérienne, motorisée, blindée, ou encore celles liées à l’infanterie.
A la manière d’un MOBA, les cartes sont composées de lignes, sur lesquelles des troupes au sol vont continuellement avancer. Votre but est de “pousser” ces lignes grâce à différentes unités invoquées, qui partiront de la base et prendront un chemin bien précis, que vous pourrez bien évidemment modifier à la volée. Chaque unité a sa bête noire et il sera judicieux d’observer ce qu’envoie l’ennemi pour agir en conséquence. Par ailleurs, sachez que les lignes ne sont pas pensées de la même manière et que certaines présenteront par exemple plus de miradors, vous obligeant à envoyer plus de blindés, quand d’autres seront plus courtes et demanderont donc plus d’attention afin de contrer dans les meilleurs délais la moindre offensive.
En dehors du "pierre/feuille/ciseaux" permanant qui se joue entre les jeeps rapides mais fragiles, les tanks lents mais robustes et les bombardiers et autres chasseurs aériens, on remarquera de temps en temps des livraisons de caisses de ravitaillement sur la carte, qui vous forceront à déporter le combat quelques instants, histoire d’être le premier sur les lieux pour bénéficier d’un juteux pactole.
Bien évidemment, jouer contre une intelligence artificielle, comme nous l’avons fait, n’est pas la plus trépidente des manières de profiter d’un Tower Defense ou d’un STR, même si l’IA fait globalement du bon travail. Nous devrons donc attendre les vrais duels pour juger de la profondeur de gameplay et du plaisir de jeu final.
Disponible au printemps 2019, ce Final Assault nous a convaincu malgré ses ambitions un peu limitées. Il propose un gameplay simple et plaisant mais ne devrait parler qu’aux amateurs de Tower Defense sur le long terme. Passées les premières minutes d’émerveillement et les premières batailles observées de près pour admirer la sympathique modélisation des combats, on en vient à se rendre compte qu’on a vite fait le tour de ce que le jeu a à offrir en matière de gameplay. Les différentes maps et le côté PVP, absent de cette démo, devrait relancer l’interet pour quelques parties mais en dehors de cela, le titre se destine avant tout aux joueurs occasionnels et aux amateurs du genre. Il demeure à l’heure actuelle une sympathique expérience, à défaut d’être un jeu enivrant.