Genesis, c'est avant tout un programme spatial, entrepris par les habitants de la Terre dans un futur proche suite à de nombreuses recherches sur le génome humain. Las de sa condition et des dérives de la civilisation, l'Homme envisage en effet peu à peu la conquête spatiale et la recherche d'un nouvel habitat histoire de tout recommencer sur de bonnes bases. Des dizaines de vaisseaux partent en expédition aux confins de l'univers et vous dirigez l'un d'eux en tant que capitaine d'équipage. Le titre se présente donc comme un FPS disposant de trois thématiques fortes : le clonage, la construction, et le combat. Le tout s'articule autour des règles du rogue like car chacune de vos run (à la durée extensible) permettra de conserver les acquis des tentatives précédentes, dans le but de vous rapprocher toujours plus du graal, à savoir coloniser une planète avec une sélection de membres d'équipage de votre choix. On prend donc la tête d'un vaisseau évolutif que l'on va diriger dans l'espace et le temps, explorant les différentes galaxies, récupérant des ressources, et acceptant différentes missions pas toujours raccord avec notre objectif principal...

Construire et vivre

Commençons donc par l'aspect construction. Votre vaisseau s'articulera classiquement autour d'une cabine de pilotage et de quelques infrastructures de type biodôme pour produire des denrées, de différentes zones de stockage pour les entreposer, mais aussi de ponts pour partir en excursion sur différentes planètes. En appuyant sur une touche du clavier, le joueur passe de sa vue FPS classique à une vision plus globale de son vaisseau, en 3D, et peut en quelques clics ajouter des corridors, et de nouvelles salles, lesquelles seront instantanément construites et explorables en vue FPS. Ainsi, on va pouvoir modeler le vaisseau de nos rêves, ou presque, en rajoutant toujours plus de salles et d'infrastructures, issues des recherches que l'on aura entrepris. Notez qu'il est possible de construire en long, en large, mais aussi en profondeur, ce qui agencera automatiquement différents « niveaux » sur votre vaisseau. Vous devrez d'ailleurs assigner du personnel aux différents postes des infrastructures que vous bâtissez afin que ces dernières soient fonctionnelles, en respectant les critères jugés importants pour tenir le rôle et en attribuant les bonnes personnes aux bonnes tâches. Sachez qu'il sera au passage possible de customiser l'aspect esthétique des différentes zones, en définissant les couleurs des habitacles et celle des corridors.

Clonage et eugénisme

Ce fameux équipage dont nous parlons depuis tout à l'heure et qui embarquera sur votre vaisseau, c'est vous qui allez devoir le modeler, en grande partie grâce au clonage. Un pan que nous avons vu brièvement durant la présentation mais qui promet de proposer aux joueurs une vraie dimension eugénique à l'élaboration de votre équipe de personnages jouables. Vos « crewmembers » sont en quelque sorte vos vies de rechange et lorsque vous n'avez plus personne en qui respawner à chaque mort, c'est la fin de votre partie. Pour créer un clone, il faut avant tout un laboratoire, opérationnel et dirigé par quelqu'un d'intelligent, mais il faut aussi définir quels gènes on souhaite attribuer à notre future création, en compilant les échantillons ADN que l'on a déjà de base et ceux que l'on a récolté suite aux nombreuses explorations de planète pour l'instant automatisée dans le build que nous avons vu tourner. Les développeurs nous ont assuré qu'il sera possible de se rendre soi-même en excursion sur les différents astres pour aller collecter des ressources. Cette feature n'est pour l'instant tout simplement pas développée, en sachant que le projet n'a « que » 11 mois.

Pour revenir au clonage, sachez qu'il sera donc possible dans le jeu final de cloner des humains mélangés à de l'ADN alien pour maximiser par exemple la force, l'intelligence, la rapidité, bref, vous voyez le tableau. Tous ces efforts de perfectionnement interviennent donc pour générer des crewmembers capables de tenir leur poste dans le vaisseau mais seront aussi utiles pour gérer au mieux les combats puisque le titre vous mettra face à de nombreuses rencontres au cours des différentes missions que vous allez accepter à l'issue de transmissions reçues ou de simple collecte de ressources qui tournent mal. La ressource étant la base de tout, et l'expédition de planète en planète étant le meilleur moyen d'en obtenir, il est important de savoir que les différentes astres que vous ciblerez auront des niveaux de dangerosité, et il ne sera pas rare que vos gentils pions ramènent des ressources infectées après une excursion.

Quand Minecraft et FTL draguent Alien

Cette infection se rependra très vite à travers votre vaisseau puisque de petites araignées iront pondre dans les conduites d'aération tandis que des monstres bien plus grands vous tiendront tête à vous et à vos gardes, en tentant de ralentir vos forces pour qu'en douce les petites unités mettent progressivement hors-service les différentes infrastructures. Il faudra donc bien préparer le terrain, disposer des tourelles, former des gardes, les équiper avec de bonnes armes que vous pourrez développer et améliorer à travers la R&D et savoir vous-aussi faire la différence en tant que joueur de FPS puisque c'est un des pans principaux du jeu. On se faufilera donc régulièrement dans les conduites d'aération, pour y dézinguer de l'œuf d'alien avant de finir par réenclencher les modules de maintenance des différentes zones de notre cher vaisseau : un sport auquel il faudra vous habituer si vous comptez explorer l'univers à la recherche de ressources et de planètes. Car il ne faudra pas perdre de vue votre mission principale : trouver une planète habitable.

Seul ou presque dans un univers évolutif

On se déplacera donc de cluster en cluster, parfois grâce à un hyperdrive (qu'il faudra développer et construire) ce qui entrainera un saut dans l'espace-temps de 5 ans, période durant laquelle les alliances changeront peut être pour certains PNJ, comme vous capitaines de vaisseaux, et qui deviendront peut être des pirates enclins à vous attaquer si vous continuez à suivre le programme Genesis. De même, histoire que vous compreniez bien que les années passent pendant votre « saut superluminique », les développeurs ont pensé à inclure des transmissions et mails de votre famille, histoire de vous faire prendre conscience que le temps s'écoule… Allez, vous avez bien encore un peu de place pour deux ou trois mécaniques étranges qu'on a pu voir durant notre présentation n'est-ce pas ? Continuons donc avec l'intelligence artificielle du vaisseau…

Désolé Dave...

Cette dernière, programmée dans le cadre de Genesis, n'hésitera pas à se rebeller si vous vous éloignez du programme de repopulation. Certaines portes ne s'ouvriront plus, des infos concernant d'éventuelles attaques seront indisponibles et il faudra alors tenter de raisonner l'IA, de la reprogrammer, où même de la larguer dans l'espace. Rien que ça. Enfin, si d'aventure vous réussissez votre mission et repeuplez l'univers en enclenchant le projet Genesis sur une planète habitable, la run s'arrête et le jeu considère que vous avez réussi. Votre population implantée se développera et vous pourrez voir une planche avec un résumé de ce qu'il s'est par exemple passé durant les 10 000 ans suivant la colonisation. A l'issue de la partie, vous récupérerez des artefacts qui vous serviront pour la partie suivante, dans laquelle vous pourrez choisir une allégeance qui définira vos statistiques, certains objectifs principaux, secondaires, et le style architectural de vos vaisseau… Vous êtes toujours là ? Bon, imaginez maintenant que cette présentation m'a été faite en 15 minutes, gameplay à l'appui, et vous comprendrez pourquoi Genesis : Alpha One sent terriblement bon…