Nous n'allons pas nous la faire à la « Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître », mais pour bien comprendre la logique Carmeggeddon, il faut remonter à 1995, donc un peu, tout de même. Ce jeu de caisse qui, avant d'être un jeu de course était avant tout un titre brutal, absurde et fun, avait mis des étoiles dans les yeux des mômes que nous étions, pour finalement ressusciter, sous l'impulsion d'une campagne de financement participatif, sous la forme du très décevant Carmageddon Reincarnation. Alors, l'annonce de Carmaggeddon Max Damage à destination des consoles nous a laissé dubitatifs et nous avons tenté de lever nos doutes en compagnie des membres de l'équipe de Stainless, studio responsable du jeu depuis toujours.
Mettre à genoux des PC de compétition, souffrir de temps de chargements trop longs sont autant d'arguments que l'on pouvait légitimement invoquer à l'encontre de la résurrection d'une licence culte, qui n'avait malheureusement rien de glorieuse lorsque qu'on l'a retrouvée en l'état. Et pourtant, Stainless n'a pas baissé les bras et a choisi, non sans audace, de porter son titre sur consoles en tenant compte des retours de la communauté PC. Et des efforts ont été faits, c'est manifeste.
Carmaggeddon Max Damage reprend les grandes lignes de ce que la licence a toujours été. Trois manières de terminer un niveau, et pas des plus délicates : Terminez la course en traversant les checkpoints, détruisez tous vos adversaires à grand coup de pare chocs dans le lard ou, challenge absolu, écraser tous les piétons. Reincarnation ne changeait pas fondamentalement l'esprit du Carmageddon original, Max Damage ne le fera pas non plus. Vous retrouverez effectivement les mêmes atouts proposés par le reboot offert l'an passé sur PC, mais il nous a semblé, pendant l'heure de jeu que nous avons passé en compagnie des développeurs, que les soucis d'optimisation ont été largement corrigés.
Tel que Reincarnation aurait dû être ?
Si nous pouvions reprocher à Reincarnation de souffrir de temps de chargement atrocement longs, de graphismes vieillissant et surtout, d'une optimisation s'offrant le luxe de faire plier les machines les plus musclées, Max Damage semble avoir en grande partie rectifié le tir. Si la version que nous avons pu tester n'était pas définitive, elle apparaissait tout de même plus stable niveau images par seconde, plus jolie aussi, et finalement plus agréable à prendre en main. Les loadings étaient certes toujours aussi longs, mais il nous a été assuré que ce tracas serait relégué au rang de mauvais souvenir une fois le jeu sorti dans sa version définitive sur PS4 et One. En somme, les doléances des joueurs sur le plan technique ont été entendues, et si Carmageddon Max Damage ne sera assurément pas une baffe technique, il sera plus peaufiné et plus agréable à l'œil que sa dernière récente itération.
A côté de cela, pas grand-chose n'a changé, le système de progression est le même. Il vous faudra ainsi cumuler suffisamment de crédits, en atomisant tout sur votre passage d'une manière « artistique » tout en esquivant les assauts d'adversaires toujours aussi teigneux, pour débloquer les courses suivantes. Faire de la charpie des véhicules adversaires vous permettra comme toujours de les ajouter à votre garage, qui offrira quant à lui les mêmes options de customisations que Reincarnation.
Nous noterons toutefois, outre l'amélioration technique évidente, l'ajout de nouvelles cartes et de nouveaux power-ups, insufflant davantage encore une dose d'absurde et de violence à Carmageddon, qui nous a paru en cette session nettement plus en forme qu'il y a un an. Le mode multijoueur, tous comme les modes de jeux de Reincarnation, seront quant à eux conservés.
Sans chercher à révolutionner quoi que ce soit, Carmageddon Max Damage a grandement corrigé les erreurs commises sur Reincarnation et s'offre un framerate plus fluide, des graphismes plus « jolis » et s'autorise quelques nouveaux power ups plutôt sympa pour donner le change. S'il ne sera assurément pas la claque du siècle, Max Damage pourrait bien réconcilier les fans de la première heure avec la licence.