Dans Exoborne, on a tenté de régler la crise climatique avec le projet Rebirth : des grosses tours qui peuvent, sur commande, changer la météo et la température... Une solution séduisante sur le papier, mais qui va vite partir en cacahuète. Désormais, les tours en question font ce qu’elles veulent quand elles veulent, pouvant créer une tornade si le cœur leur en dit. Bien sûr, ces aléas ont complètement ravagé Colton County, région fictive des États-Unis où se déroule le jeu. De votre côté, vous incarnez un “Reborn” c’est-à-dire un résistant qui, aidé par son exo-squelette, est à la recherche d’équipement rare pour survivre ! Parce que oui, Exoborne est un extraction shooter (pensez Escape From Tarkov et le mode DMZ de Call of Duty). Autrement dit, pour conserver l’équipement trouvé lors d’une partie, il faudra rester en vie et s’extraire à l’un des points prévus à cet effet, sur de grandes cartes ouvertes.

Une approche plus accessible

Même si Exoborne appartient au même genre que Tarkov - considéré comme l’un des titres les plus exigeants de sa catégorie -, le nouveau bébé du studio Sharkmob (Vampire The Masquerade Blood Hunt) opte pour une approche plus accessible ! En marge des classiques menaces PvP | PvE et de l’équipement qui disparaît en cas d’échec, les parties sont ici plus courtes que la moyenne (entre 20 et 30 minutes chronomètre à l’appui) et le temps de mise à mort, quant à lui, se rapproche d’un COD Warzone. Avec leur exo-squelette, les joueurs disposent d’un bouclier - qui peut être rechargé grâce à des objets cumulables dans l’inventaire. Qui plus est, une partie classique se passe par escouade de 3 joueurs et tant qu’un membre de l’équipe est en vie, il peut ressusciter ses coéquipiers à l’infini. Autrement dit : la perte d’équipement est beaucoup moins radicale que dans d’autres jeux du genre. Cela signifie aussi qu’un affrontement entre deux escouades sera relativement long. D’ailleurs, dans ce cas, il ne faudra pas seulement compter sur vos talents de fin tireur (la caméra passe du TPS au FPS en mode visée). Exoborne mise sur des déplacements super verticaux et ça a son importance.

Eh oui, grâce aux exo-squelettes, les joueurs peuvent s’accrocher à peu près partout avec un grappin, faire des sauts chargés et même des sprints tactiques. Un parapente est également de la partie et il peut être déployé à volonté, tant qu’on est à bonne hauteur… Dans l’ensemble, avec ce mélange de grappin et de parapente, Exoborne nous a rappelé un certain Just Cause. Ça fait du bien de voir un extraction shooter avec un gameplay ouvertement fun - même si le jeu d’Avalanche et de Sharkmob ne partagent pas (du tout) le même ton. Qui plus est, la carte que nous avons essayée exploitait bien la verticalité inhérente au gameplay avec, par exemple, des bâtiments en hauteur ou des câbles qui serpentaient au-dessus d’une plaine pour planter notre grappin… On en profite aussi pour vous dire qu’Exoborne embarque plusieurs classes d’exo-squelettes. Nous avons pu en voir trois avec chaque fois des compétences dédiées : une capable de révéler la position des adversaires alentours, un tank qui peut réaliser une attaque de zone en retombant au sol, et une catégorie plus discrète qui fait de gros dégâts avec un backstab. Trois classes pour trois membres d’une même escouade, vous l’avez compris, Exoborne encourage vraiment à jouer à plusieurs.

Tout est affaire de mouvements

C'est donc une évidence, en marge de l’exploration, ces mouvements agiles impactent les combats et dans un monde exigeant comme l’extraction shooter, ce n’est pas à prendre à la légère… Ici, ne vous attendez pas à mourir à cause d’un headshot balancé à 4 kilomètres. C’est votre talent à vous replier et à utiliser vos diverses compétences qui fera la différence, et ça, on a beaucoup apprécié ! D’ailleurs, pour ces fameuses compétences, ce n’est pas “open bar”. Dans la build que nous avons essayée, ces capacités étaient - toutes - restreintes à un nombre précis d’utilisation. Nous devions donc bien réfléchir au moment de lancer une frappe aérienne (par exemple), et même les outils de base, à savoir le grappin, le saut chargé et le sprint tactique, étaient limités. À propos de ce dernier point, Sharkmob réfléchit encore à rendre ces trois mouvements-clés disponibles par défaut, même en relançant une partie après être tombé au combat, pour que tous les joueurs puissent se mouvoir librement sans avoir à trouver du loot digne de ce nom. Dans le même ordre d’idées, le studio nous assure qu’il sera très facile de trouver de l’arsenal de qualité dans le Marketplace, qui comprendra à la fois une boutique classique et un espace de vente géré par les joueurs, à l’image d’Escape From Tarkov. Tout semble donc être fait pour faciliter la vie des joueurs et ne pas donner le sentiment que tout s’écroule quand on perd son équipement sur le terrain. À noter qu’à l’heure actuelle, nous ne connaissons pas les détails du modèle économique d’Exoborne, si ce n’est qu’il s’agira d’un “jeu premium avec des mises à jour régulières”. Autrement dit, on ne parle pas d’un free-to-play, ce sera payant à l’entrée, avec - sans doute - des skins à acheter avec de l’argent réel et pas de pay-to-win.

Avant de passer à la suite, il faut qu’on évoque d’autres détails importants… Quand vous visez dans Exoborne, la caméra bascule automatiquement de la 3ème à la 1ère personne, et manette en main, le passage de l’un à l’autre est franchement naturel. C’est un choix qui fait sens ! Ici, la vue TPS est pratique pour apprécier les cascades aériennes de notre personnage et le FPS permet d’être précis à moyenne et longue portée, ce qui est quand même très important dans un extraction shooter. Les sensations de shoot sont également solides. Globalement, nous n’avons relevé aucune imprécision de gameplay, à part quelques collisions hasardeuses avec le parapente et le grappin que Sharkmob est déjà en train de corriger. La build mise à notre disposition était de la “pré-bêta”, et honnêtement, l’état d’Exoborne est d’ores et déjà très rassurant et augure que du bon pour la suite. Même constat à propos de la technique. Les décors du titre sont beaux, détaillés, et même si le framerate n’est pas encore impeccable, on parie que Sharkmob fera ce qu’il faut pour la version finale. Le studio nous a d’ailleurs expliqué qu’il faisait son possible pour toujours avoir une mouture jouable et à jour du titre sous la main, ce qui leur permet d’ajuster précisément le gameplay et l’équilibrage. Enfin, précisons qu’Exborne n’a pas de date de sortie. Il est seulement prévu sur PC et console sans plus de détails.

Des intempéries à l’horizon ?

Avec tout ça, on vous a pas encore parlé de l’autre star d’Exoborne : ses catastrophes climatiques ! On en parlait plus haut, dans l’univers créé par Sharkmob, les tours de la société Rebirth ont mis le climat sens dessus dessous… Et les catastrophes qu’elles provoquent interviennent directement en jeu et peuvent sensiblement influer la partie en cours, ce qui est quand même assez chouette. Dans notre partie, nous avons par exemple croisé la route d’une tempête qui - petit à petit - déversait des vents de plus en plus violents ! Grâce aux bourrasques, il était possible de voler longuement avec le parapente et de parcourir de longues distances en un rien de temps. Il faut le dire, le tout apporte un certain vent de fraîcheur au genre, en plus d’être élément “surprise” qui peut, sans prévenir, changer la dynamique d’une phase d’exploration ou d’action. Les développeurs de Sharkmob nous ont aussi parlé de tornades, mais nous n’avons malheureusement pas pu constater leur effet en jeu. Dans la première bande-annonce d’Exoborne, la société suggère que les intempéries pourront envoyer des pans entiers du décor sur la tête de nos adversaires. On a hâte de voir jusqu’où Sharkmob va aller.

• Cette preview fait partie de notre dispositif Find Your Next Game.