Annoncé en grande pompe lors du Showcase 2021 de Microsoft, Forza Horizon 5 a su impressionner son auditoire grâce à ses graphismes gonflés à bloc dignes de la nouvelle génération de Xbox. Trois ans après l’ouverture de l’édition britannique du célèbre festival, les enceintes et les jolis bébés motorisés des plus grandes marques d’automobiles traversent l’Atlantique pour conquérir le Mexique. Ainsi que le cœur des joueurs avides de sensations fortes.
Nous avons testé une version Xbox Series X de Forza Horizon 5 qui ne comprenait qu’une petite partie de la campagne, mais proposait la totalité de l’open-world à visiter. La build ne disposait ni du Forzathon, ni de l’EventLab, ni du monde partagé en ligne. Toutes les captures d’écran de cet aperçu ont été faites par nos soins.
Nos premières impressions sur Forza Horizon 5
El Chupacabra-cadabra
"C’est de la folie". Voilà quels sont les mots qui émergent de notre subconscient lors des quinze premières minutes passées au festival motorisé le plus tapageur de la décennie. Est-ce le fait d’être largué d’un avion pour atterrir à quelques kilomètres d’un volcan en activité qui nous fait douter de la santé mentale des organisateurs ? À moins que ce soit la pointe de vitesse opérée à l’aveugle au volant d’une Corvette fonçant au plein milieu d’une tempête de sable ? À l’occasion de son cinquième festival Horizon, Playground Games s’autorise tous les excès. À peine remis de la course inaugurale qui défie bien des conventions, le joueur est invité dans la minute qui suit à participer au premier rassemblement de l’aventure. Les fans de la série apprécient tout particulièrement ces épreuves très arcade qui récompensent le pilote chevronné ayant atteint une certaine influence en le faisant affronter des trains, des hovercrafts ou encore des montgolfières. L’adversaire du jour est multiple : il prend tout d’abord la forme imposante d’un avion (dont le commandant de bord n’est autre que Scott Tyler, l’animateur de Bass Arena) qui balance ensuite deux motards de la soute histoire d’enquiquiner le chauffeur sur le plancher des simmangus. Le finish se joue dans les airs, quand un des deux loustiques à deux-roues bondit de sa monture pour déplier sa wingsuit et mieux foncer vers la ligne d’arrivée. Voilà une sacrée mise en bouche.
Forza Horizon 5 améliore l’éditeur d’avatar mis en place dans Forza Horizon 4. Il est désormais possible de changer de coupe de cheveux, mais aussi de se greffer des prothèses. Enfin, deux types de voix sont sélectionnables, car oui, l’avatar parle dans ce nouvel épisode.
Vous l’aurez compris, Forza Horizon 5 vise toujours plus haut, toujours plus vite, toujours plus fort, quand bien même le précédent volet aurait déjà atteint des sommets à bien des niveaux. Cet épisode est donc celui qui jouit de l’open-world le plus grand, du point culminant le plus élevé, et des biomes les plus variés de la série. La carte regorge en effet de déserts ensablés, de jungles verdoyantes, de temples en ruine, de plages, de canyons. Une petite ville pittoresque est aussi de la partie, ainsi qu’une station balnéaire et un volcan enneigé. Volant entre les mains, ce Mexique reconstitué par les artistes de Playground ne déçoit pas. Il est aisé de passer du bitume au chemin de traverse, et il y a toujours un élément dans le décor qui incite à l’exploration. Entre les nombreux types de terrains et la météo dynamique, Forza Horizon 5 met les talents de conducteur à l’épreuve. Comme à l’accoutumée, de multiples options sont disponibles pour corser le tout si d’aventure nous jugerions le défi de base trop facile. Le terrain de jeu rappelle forcément celui de Forza Horizon 3 avec ses lieux exotiques, malgré l’absence d’une grande métropole à parcourir. Nous attendons évidemment de pouvoir progresser dans la campagne pour vérifier les parcours sinueux mis en place par les développeurs. Ce qu’il y a de sûr, c’est que foncer cheveux au vent dans des décors paradisiaques avec de la bonne musique dans les oreilles fait toujours son petit effet. Puisque nous évoquons la bande-son, sachez que les radios emblématiques sont de retour et que les artistes mexicains sont mis à l'honneur.
Mexico, maxi oui !
Quand un éditeur donne accès, pour une preview, à l’intégralité du monde ouvert qu’il façonne via une build à télécharger directement sur sa console, c’est qu’il a confiance en son produit. Cette version preview de Forza Horizon 5 est rarement mise en défaut. Il suffit de s’arrêter un instant et d’activer le mode photo pour se rendre compte du travail incroyable de Playground. Les sols sont extrêmement détaillés, les véhicules sont superbement modélisés et les effets spéciaux sont convaincants. Sur Xbox Series X, le mode “Qualité” affiche de la 4K en 30fps là où l’option “Performances” autorise le sacro-saint 60fps en dépit de graphismes légèrement moins rutilants. Par rapport à la version Series X du quatrième volet, Forza Horizon 5 gomme les quelques imperfections techniques. Le level of detail est beaucoup moins perceptible qu’avant, et les ombres cessent enfin de bouger par à-coups durant le cycle jour-nuit. Les salissures visibles sur la carrosserie en fonction du type de terrain parcouru gagnent encore en crédibilité. Pour être honnête, il est difficile de noter une différence flagrante entre le mode “Qualité” et le mode “Performances”, contrairement à ce que nous avions avec Forza Horizon 4 sur One X. Chacun se fera un avis sur la question, mais de notre côté, nous avons du mal à nous passer de ce 60fps apportant plus de nervosité à l’écran, retranscrivant mieux l’impression de vitesse. Version preview oblige, quelques menus bugs étaient encore présents, tels que des contours de nuages parfois étranges, des soucis de son pendant certains dialogues, des chargements quelquefois interminables et l’absence de raytracing. Tout cela devrait être corrigé avant que le jeu ne franchisse la ligne d’arrivée au début du mois de novembre. Si nous devions faire la fine bouche, nous dirions que les villes sont peut-être un peu trop vides à notre goût, que les dégât sont encore trop superficiels et que les différents protagonistes rencontrés sont victimes du syndrome uncanny valley.
Plateforme | Résolution max | Framerate max | HDR | Raytracing (en mode ForzaVista) |
Xbox Series X (Mode Qualité) | 3840 x 2160 | 30 | Oui | Oui |
Xbox Series X (Mode Performances) | 3840 x 2160 | 60 | Oui | Non |
Xbox Series S (Mode Qualité) | 1920 x 1080 | 30 | Oui | Oui |
Xbox Series S (Mode Performances) | 1920 x 1080 | 60 | Oui | Non |
Xbox One X | 3840 x 2160 | 30 | Oui | Non |
Xbox One S | 1920 x 1080 | 30 | Oui | Non |
Xbox One | 1920 x 1080 | 30 | Non | Non |
PC | Pas de limite | Pas de limite | Oui | Oui |
Du côté des épreuves accessibles, Forza Horizon 5 roule dans le sillage de ses anciens modèles avec des courses sur circuit, du cross-country, et tout un tas d’objectifs annexes allant des portails à franchir aux radars à déclencher. Ici, réussir des défis rapporte les points de distinction obligatoires à la progression. Même si la campagne a l’air pour le moment de s’effeuiller sans provoquer un amas indigeste de missions sur la map, il nous reste encore beaucoup à découvrir avant de nous prononcer sur la qualité de l’aventure principale et sur ses changements majeurs. Ce que nous pouvons dire, c’est qu’une fois de plus, les sensations sont excellentes et le soft semble fourmiller de contenu à débloquer. Nous avons entre autres remarqué des klaxons légendaires permettant de jouer les mélodies mythiques d’Ori, Battletoads, Banjo-Kazooie ou encore Doom. Nous n’avons désormais qu’une hâte : nous plonger pour de bon dans la campagne afin de découvrir les expéditions ainsi que les nouveaux rassemblements. Nous espérons que malgré une formule plus souvent corrigée que revue, Forza Horizon continuera de nous surprendre.
Notre premier tour de piste aux commandes du bolide Forza Horizon 5 nous prouve qu’il en a sous le capot. Mais qui en doutait ? Microsoft est effectivement sur la bonne voie pour proposer une édition mexicaine renversante de son célèbre festival Horizon. Plus beau, plus grand et même un peu plus fou qu’avant, il impressionne par son terrain de jeu propice à bien des échauffourées motorisées. Non, rien ne nous a sorti de l’habitacle finition cuir conçu par Playground Games durant cette preview, si ce n’est cette légère impression de déjà-vu/déjà joué forcément perceptible lorsqu’une formule évolue peu après quasiment dix années d’existence. Il reste néanmoins à découvrir ce que la campagne nous réserve, et vérifier si Horizon Arcade a de quoi nous faire oublier les Forzathon Live.