Tout juste revenue dans nos contrées sous une nouvelle apparence et avec son nom d’origine, la série Olive et Tom s’offre également un passage par la case “jeu vidéo” en 2020. Nous avons justement pu poser nos mains sur la version PS4 de Captain Tsubasa : Rise of New Champions pendant environ deux heures : de quoi se faire un premier avis sur ce nouveau venu dans l’univers impitoyable des jeux de foot arcade.
Nos premières impressions en vidéo
Également attendu sur PC et Nintendo Switch dans le courant de l’année, ce nouvel opus proposera du multijoueur en local jusqu’à 4 joueurs et en ligne jusqu’à 2. Parmi les autres éléments attendus figurent des modes histoires que nous n’avons pas eu l’occasion d’essayer, d’autres modes versus également non présentés ici, ainsi qu’une volonté générale de proposer une réelle progression du personnage. Sachez également que les voix japonaises seront au programme, accompagnées pour l’occasion de textes en français. Mais nous allons ici nous attarder sur les mécaniques de jeux, puisque cette démo ne nous permettait que d’enchaîner les matches entre Toho et Nankatsu, que vous connaissez probablement sous le nom de Newteam.
Des sensations arcades
Le contraire vous aurait sans doute étonné, mais ce nouveau titre lorgne bien plus du côté de l’arcade que de la simulation. Les contrôles classiques des jeux de football sont toutefois de mises (avec le tir sur carré et le centre sur rond, façon PES), mais ils s’accompagnent de quelques nouveautés via les gâchettes : l’utilisation des dribbles et des tacles appuyés passe par R2, tandis que L2 permet d’activer la “V-Zone” une fois la jauge éponyme remplie, ce qui vous permet de bénéficier de bonus défensifs et offensifs sur lesquels nous reviendrons un peu plus bas.
Avec sa caméra rapprochée et très basse (d’autres seront apparemment disponibles dans la version finale), Captain Tsubasa offre d’office un point de vue favorisant la sensation de vitesse en jeu, qui s’avère en plus accrue par l’inertie peu prononcée des joueurs. Il est ainsi aisé de se retourner brutalement ou de déclencher une passe côté opposé sans avoir à placer son joueur au préalable. Dans le même ordre d’idées, il est possible de poursuivre le chargement de son tir tout en continuant sa course ou même en modifiant sa trajectoire sans crier gare. L’ensemble aurait pu aboutir à des sensations de jeux brouillonnes, mais passée l’étape de la découverte, la prise en main s’avère suffisamment précise pour nous donner l’impression de contrôler ce qui se passe sur le terrain.
Des cutscenes pour l’authenticité
Les tacles défensifs sont d’ailleurs très efficaces, l’absence d’arbitre permettant en plus de les réaliser dans n’importe quelle position, ce qui compense l’agilité et la permissivité des mouvements du joueur en possession du ballon. Dans le coeur du jeu, c’est globalement par le jeu de passes et le timing de vos dribbles que vous parviendrez à faire la différence, et il arrive même que vous déclenchiez une cutscene lorsque le tacle du défenseur et le dribble de l’attaquant sont réalisés exactement en même temps. S’en suit alors une séquence avec les deux footballeurs dans les airs, et la nécessité pour chaque joueur d'appuyer frénétiquement sur les 4 boutons de la partie droite de la manette afin d’espérer reprendre la possession, voire déclencher directement un tir. Les idées de réalisation reposent d’ailleurs régulièrement sur ces petites animations très soignées, qui s’invitent principalement lors de l’instant fatidique : celui du duel de l’attaquant face au gardien.
C’est l’heure du du-du-du-duel
Dans ce dernier cas, elles restent toutefois la chasse gardée de quelques personnages spécifiques, allant de Tsubasa Ohzora (Olivier Atton) à Kojiro Hyuga (Mark Landers) et son célèbre tir du tigre. Pour déclencher ces séquences, vous devrez charger entièrement la barre de tir et compter également sur votre placement d’une part, et la jauge d’endurance du gardien d’autre part pour savoir si la balle va rentrer ou non. Une cutscene reprenant le code visuel des tirs de la série s’amorce alors, et son issue dépendra des facteurs cités précédemment. Les développeurs ont eu la bonne idée d’intégrer différents types d’animations qui ne permettent pas forcément de deviner au premier coup d’oeil si la balle va rentrer ou non. Si ces séquences offrent un vrai parfum d’authenticité et de nostalgie à l’ensemble, nous regrettons tout de même qu’après seulement quelques matches, nous ayons déjà l’impression d’en avoir fait le tour visuellement.
Si le titre fait la part belle aux actions spectaculaires - il existe d’ailleurs d’autres capacités en dehors des tirs comme une série de une-deux exclusif à l’équipe Toho - des actions plus basiques sont tout à fait possibles, et nous avons même parfois marqué dans le but vide sur un ballon contré maladroitement par un gardien épuisé. Touches, corners et dégagements s’invitent aussi au programme, venant casser le caractère spectaculaire et rythmé de l’ensemble, mais sans s’avérer suffisamment importants pour dénaturer l’expérience globale. Brièvement évoquée un peu plus haut, l’activation de la jauge de V-Zone vient d'ailleurs récompenser les joueurs enchaînant les passes réussies en leur offrant temporairement un boost : la jauge d’endurance ne diminue plus en cas de sprint, les frappes spéciales se déclenchent plus facilement et de nouvelles techniques défensives (bloc par les défenseurs, acrobaties du gardien…) peuvent même être utilisées pour contrer l’adversaire.
Pas encore parfait
Ces deux heures de jeux nous ont rassurés sur la capacité du titre à s’avérer correctement équilibré et plus basiquement, plaisant à prendre en main. La force des dribbles est ainsi compensée par celle des tacles et les gardiens ont quand même un minimum de répondant face aux frappes spéciales. L’ensemble n’est toutefois pas parfait : il y a encore du travail sur le placement des défenseurs, régulièrement situés bien trop bas sur le terrain, et il faudra également jauger de l’équilibre général avec l’ensemble des équipes et des personnages. Car en l’état, ce cher Tsubasa nous a quand même semblé particulièrement dur à arrêter. Ce qui reste logique vis-à-vis de la série, mais forcément un peu plus frustrant dans un titre à la recherche d’un équilibre dans son gameplay. Enfin, si les cutscenes et la modélisation des personnages s’avèrent très réussis, la pelouse et le stade manquaient tout de même d’un peu de détail et de pas mal de finesse technique.
S’il faudra le juger sur sa profondeur, l’intérêt de ses modes histoires/multijoueurs et vérifier si ses mécaniques de jeux parviennent à nous captiver sur la durée, Captain Tsubasa : Rise of the New Champions offre déjà quelques belles promesses. Derrière son enveloppe de jeu de foot arcade se cache un titre avec quelques subtilités, qui parvient à intégrer certains codes de la série via des séquences animées tout en conservant un équilibre correct entre attaque et défense. En dehors de quelques placements défensifs hasardeux, d’un manque de variété dans certaines animations et de bugs - mineurs dans notre cas - que l’on imagine corrigés d’ici sa sortie, ce premier contact s’est avéré suffisamment plaisant pour que nous l’attendions avec curiosité. Espérons pour les fans de la licence que le reste saura donc se montrer à la hauteur de ces bonnes premières sensations.