Increvable, tel est le qualificatif qui sied le plus à Dragon Ball qui au fil du temps n’a cessé de nous accompagner que ce soit à la télévision, sur grand écran ou bien entendu en jeux vidéo. Après l’excellent Dragon Ball FighterZ de Arc System Works, c’est au tour de CyberConnect 2 (Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Storm) de nous proposer leur vision du manga culte de Toriyama. Celle-ci prendra cette fois la forme d’un Action-RPG et répondra au nom de Dragon Ball Z Kakarot.
Nous avons pu essayer une démo de 20 minutes sur le salon. Proposant d’évoluer dans une partie de la map, la démo se terminait par le combat contre Raditz, soit l'introduction de l’arc des Sayens.
Vers un véritable RPG ?
Si on pouvait s’en douter, Kakarot reprendra donc au tout début de Dragon Ball Z. Une histoire qu’on connaît tous mais qui sera ici racontée à travers un RPG se déroulant à l’intérieur d’un vaste univers dans lequel on naviguera par le biais d'une World Map. La question qu’on peut donc se poser tient au fait de la matière narrative du manga original, somme toute relativement faible et pas à même d’alimenter correctement de très nombreuses heures de jeu. Pour palier ce problème, CyberConnect 2 proposera donc quantité de quêtes annexes censées faire la lumière sur des moments «oubliés» du manga. Pour être franc, ceci est davantage une façon de dire qu’on pourra parler à plusieurs PNJ et choisir de les aider ou non. Si on ne doute pas que lesdites quêtes seront loin d’être toutes aussi passionnantes, on a déjà pu vérifier que le sacro-saint fan service arrivera à la rescousse pour adoucir un peu ce sentiment, tout en brossant le fan dans le sens du poil, notamment grâce à la reprise très appréciée des musiques originales de la série, ici légérement modernisées. Une excellente chose.
Alors qu’on avait déjà vu dans le dernier trailer en date Nam (que Goku avait battu durant le tout premier tournoi des arts martiaux), nous avons pu affronter le robot pirate du ruban rouge au grès de nos pérégrinations dans la zone de jeu pour récupérer divers items, flottants un peu partout dans les airs.Il faut avouer que la démo présentée reflétait malheureusement nombre de RPG japonais ayant une narration de base mais n’arrivant pas à vraiment à l’utiliser pour proposer autour un univers qui se tienne'''. Ainsi, voir tous ces orbes à récupérer pour booster nos capacités avait de quoi nous sortir de l’aventure, le tout étant peu naturel et peu cohérent pour un action-RPG. On espère donc que le tout n’était là que pour la démo car en l’état, ça avait de quoi refroidir. Au delà de ça, bien que le premier trailer nous ait montré le tout début de Dragon Ball Z (via les passages plus intimistes entre Goku et Gohan) et Freezer, on ne sait pas encore si Kakarot couvrira les arcs de Cell et Boo. Peu de chances mais il est permis d’y croire même si nous aurions aimé un peu d’originalité via, pourquoi pas, une réinterprétation de certains arcs.
Ready, fight !
Pour revenir sur la démo et son univers, difficile d’être emballé pour le moment tant l’ensemble était moyennement excitant. Le tout se focalisant davantage sur le gameplay, on attendra toutefois d’y jouer un peu plus afin d’avoir une vision plus globale du titre. Concernant la jouabilité, Goku était capable de se déplacer sur son nuage magique, en volant ou en courant. RPG oblige, on gagnera des niveaux en engrangeant de l’expérience afin d’augmenter diverses capacités comme notre puissance d’attaque de mêlée, de Ki, notre défense, nos attaques critiques… Notons aussi qu’en ingurgitant certains aliments, vous pourrez booster lesdites caractéristiques. Bref, rien de vraiment novateur mais ce n’est pas vraiment là qu’on l’attend. En effet, malgré son statut d’Action-RPG, Kakarot reste avant toute chose un jeu Dragon Ball Z autrement dit centré sur les combats.
Sur ce point, il y a déjà du mieux même on était sans doute en droit d’en attendre plus de la part de CyberConnect 2. En effet, passés quelques affrontements aléatoires, on arrivait au gros morceau, le combat contre le frère de Goku. Si on excepte le fait que celui-ci était bien trop long (Raditz disposant quasiment d’une dizaine de barres de vie !), les commandes se voulaient intuitives et permettaient d’alterner facilement (via la pression de deux boutons) entre plusieurs enchaînements ou un Kamehameha, ces moves spéciaux venant appuyer les attaques de base. En usant également d’une garde et de la possibilité de rapidement prendre la tangente en volant, il était alors permis d’attaquer aussi bien de loin qu’au corps à corps en profitant de l’épuisement de notre adversaire après une attaque spéciale pour dasher vers lui avant de lui balancer une attaque énergétique à bout portant. Effet garanti. Malheureusement, la rixe était très souvent entrecoupée de gros soucis de caméra (alors que nous combattions dans une plaine), celle-ci se collant au niveau des cheveux de Goku lorsque ce dernier était projeté en arrière avoir reçu plusieurs boules d’énergie. Bien qu’on ne doute pas trop que ces soucis seront réglés d’ici à la sortie du jeu, autant dire que de la part de CC2, c’était assez décevant. Retenons tout de même que le fight restait très dynamique d’autant qu’il était permis de profiter d’un support (ici Piccolo) venant nous aider durant quelques secondes. A ce sujet, précisons qu’il sera possible d’avoir deux supports et qu’en fonction de la team, des bonus seront accordés à l’image de celui de la démo nous octroyant un bonus d’attaque après avoir cassé une garde. En définitive, si on espère que la démo de cet E3 ne sera pas complètement représentative de la version finale, on pouvait tout de même déceler certaines choses intéressantes dans ce Dragon Ball Z Kakarot qui, correctement exploitées, pourraient déboucher sur un titre a priori sans surprises mais se voulant à la croisée des chemins d’un Naruto Shippūden et d’un Dragon Ball Xenoverse, du moins dans la taille du monde proposé.
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A l’image de celle de Marvel’s Avengers, la démo de Dragon Ball Z Kakarot semblait être là pour expliquer des concepts plus que pour convaincre sur la qualité du produit final. Etrange, très étrange même, ceci dénotant d’une volonté de mettre en avant le système de combat (intéressant, dynamique mais assez classique) plus que l’exploration et le système de quêtes pourtant central dans un Action-RPG. Nul doute cependant que nous aurons le temps de revoir ce titre d’ici le premier semestre 2020 et qu’il aura alors matière à affiner notre ressenti en bien… ou en mal.