Face à des fans quelque peu sceptiques suite à la présentation du jeu lors du dernier E3, Bandai Namco a tenu à rassurer quant aux ambitions de son premier Action-RPG en 3D dans l’univers de DBZ. Non, Dragon Ball Z Kakarot ne stoppera pas ses ambitions scénaristiques à l’arc de Freezer et couvrira des péripéties plus avancées telles que la très appréciée confrontation contre le terrible Cell. Après une première prise en main lors du salon de Los Angeles durant laquelle nous avions pu nous familiariser avec les différentes activités de la partie RPG du titre, place à l’action dans les allées de l’événement allemand pour une rencontre au sommet face à un adversaire aussi dangereux qu’emblématique !
Dragon Ball Z Kakarot nous rassure grâce à son duel contre Cell
Une mise en scène soignée
C’est désormais confirmé, Goku ne sera pas le seul personnage jouable au cours de l’aventure. Si l’on évoque déjà certaines missions dans la peau de Piccolo, c’est aux commandes de Son Gohan, premier né du Super Guerrier que nous vivons ici la bataille contre Cell sous sa forme parfaite. La démo présentée met uniquement l’accent sur les possibilités offertes par le système de combat et ne revient pas sur l’aspect RPG du titre déjà abordé dans notre précédent aperçu. Est ici mise à l’honneur la dernière partie du combat, lorsque galvanisé par les défaites de ses amis, de son père et de Vegeta, Gohan active le second stade de sa transformation en Super Saiyan pour aller se frotter à un Cell en total possession de ses moyens. Les fans de l’anime apprécieront la volonté du studio CyberConnect2 de se montrer fidèle à la mise en scène originale de la séquence.
Les plans sont pour la plupart identiques au cadrage original à l’exception de quelques variations d’angle de caméra chargées d’insister sur le point de vue du fils de Goku. Si Kakarot se montre techniquement assez sommaire lors de ses séquences d’exploration, il fait un effort tout particulier dans la mise en scène de ses cinématiques, des séquences lors desquelles les personnages parviennent à transmettre la pleine palette de leurs émotions. Le tout est d’ailleurs orchestré par les musiques originales de l’anime, réorchestrées pour l’occasion de la sortie du jeu. On retrouve aussi la plupart des comédiens de doublage japonais originaux au casting des personnages jouables, les fans apprécierons.
Un affrontement classique, mais efficace
Le combat contre Cell offre aux développeurs de CC2 une bonne occasion d’insister sur un point crucial du titre. Contrairement à des jeux orientés vers le PvP tel que le récent Dragon Ball FighterZ ou la série des Dragon Ball Xenoverse, le studio n’a pas vraiment à s’encombrer ici d’un équilibrage uniforme entre les personnages et peut ainsi laisser s’exprimer la pleine puissance des personnages de Toriyama. Cell n’est donc pas un adversaire à prendre à la légère, il s’agit d’un véritable combat de boss, soumis à différentes phases scriptées et doté de plusieurs barres de vie.
La prise en main des combats s’avère intuitive et plutôt riche en actions. On sent que le studio japonais s’est inspiré des précédents jeux d’action de la série Dragon Ball et de son propre travail sur la licence Naruto Shippūden afin de proposer un système à la fois simple (mais non-simpliste) et doté d’une réelle profondeur. La touche rond (la démo tournait sur PS4) permet de déclencher nos attaques de base et fait se rapprocher notre personnage de son adversaire si ce dernier est assez proche. L’ajout d’une pression sur triangle au milieu d’une volée de coups déclenche différents combos aux animations réussies.
Il est bien évidemment possible de se déplacer à volonté sur plusieurs axes aériens, mais aussi d’esquiver sans temps morts d’un simple appui sur croix. Une jauge de Ki représentée en bas de notre barre de points de vie sert à lancer les différentes attaques spéciales de notre guerrier. Kamehameha, Masenko et autres techniques signatures pour Gohan, mais aussi des attaques telles que le Makanko Sappo de Piccolo. On nous précise d’ailleurs que chacun des personnages jouables disposera de ses propres forces et faiblesses selon les adversaires affrontés.
Une pression sur la touche triangle permet de recharger le ki du personnage et de repartir de plus belle au combat. Si la prise en main se montre dynamique et percutante, elle reste assez classique pour le genre. Le titre n’en oublie pas son approche RPG avec un affichage chiffré de tous les dégâts ou encore l’accès à différents consommables lors des batailles. L’affrontement contre Cell est assez bien rendu à l'écran, rythmé, agréable à jouer et à observer malgré les soucis classiques d’angle de caméra de ce type de production. Le combat est scripté par différentes phases durant lesquelles notre adversaire déclenche ses attaques les plus puissantes lors de séquences où il est nécessaire d’alterner entre esquives, téléportations au moment opportun et contre-attaques, de quoi afficher quelques séquences plutôt agréables à l’œil.
Le combat s’achève sur une longue cinématique en hommage direct à l’anime avec le fameux duel de Kamehameha entre un Cell trop confiant en ses capacités et un Gohan épaulé par la présence de son père pour un dernier sursaut de puissance. La mise en scène fait mouche et l’on se retrouve plongé dans la nostalgie de ce volet majeur de la saga.
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La confirmation de l’arc narratif de Cell est un soulagement pour les fans de la saga. Grâce à cet ajout, Dragon Ball Z Kakarot prend de l’ampleur et enrichit ses possibilités scénaristiques. Si l’on espère maintenant avoir la confirmation d’autres moments forts de la série (comme la présence de l’arc Majin Boo), le système de combat du titre, grâce à l’ajout de nouveaux personnages jouables et par une prise en main classique, mais efficace nous rassure quant aux futures possibilités de cet action-RPG taillé dans la roche du fan service.