Souvent imité, rarement égalé, Pokémon voit un nouveau concurrent s’inviter dans la danse. Celui-ci s’offre toutefois une forme originale, puisqu’il adopte le style d’un platformer en 2D avec des mécaniques de Metroidvania. Un mélange qui peut sembler indigeste au premier abord, mais qui nous a convaincu sur les trois petites heures de jeu que nous avons pu lui consacrer.
Le contexte de Monster Sanctuary n’est pas sans rappeler celui de Pokémon. Vous incarnez un Monster Keeper, sorte de gardien des monstres de notre monde aux tâches multiples : outre la capture et le dressage des créatures, votre personnage principal doit combattre certains adversaires plus coriaces qui semblent pulluler depuis quelques temps. En parvenant à vaincre plusieurs d’entre eux, son statut au sein des Monsters Keepers évolue et lui permet même visiblement d’accéder à des sortes d’arènes, que nous n’avons toutefois pas pu essayer ici.
C’eeeeest moi, 2D
Pour la prise en main, Monster Sanctuary offre une formule hybride. Outre un soupçon d’énigmes environnementales exploitant généralement les capacités particulières de vos monstres (brûler un mur de lierre, en briser un autre de pierre, voler sur une brève distance...), vous passerez le plus clair de votre temps à explorer les différentes zones en sautant de plate-forme en plate-forme, le tout dans des décors en 2D vus de côté. Rien de bien complexe ou original donc, mais le titre dévoile davantage de profondeur dans les mécaniques liées aux monstres.
Joue-là comme Pokémon
Ainsi, vous démarrez avec une créature élémentaire de votre choix parmi les 4 disponibles, puis devez l’utiliser pour mener vos premiers affrontements. Ceux-ci reprennent alors un modèle quasiment similaire à la saga Pokémon avec des combat au tour-par-tour et la possibilité d’utiliser différentes compétences dépendant du monstre utilisé. Enfin, des monstres en l'occurrence, puisque vous pouvez combattre avec trois d’entre eux en choisissant à chaque tour l’ordre d’attaque de chacun. Un système qui vient d’ailleurs appuyer le système de combo, puisque chaque coup porté permet d’amplifier les dégâts de l’attaque suivante : sans s’avérer particulièrement poussé sur ces premières heures, il nous oblige tout de même à réfléchir à l’ordre des attaques portées et s’avère essentiel à exploiter dans le cadre des quelques combats de boss menés ici.
Ajoutez à cela un système d’expérience des monstres qui permet d’améliorer ou débloquer de nouvelles attaques et compétences passives, ou à la possibilité d’assigner des équipements à ces derniers ou des bonus temporaires via l’utilisation de nourritures, et vous obtenez un ensemble de mécaniques solides à défaut d’être novatrices. Quelques bonnes idées viennent aussi s’inviter à l’ensemble, comme la possibilité de donner ses oeufs et monstres en double au groupe de Monster Keepers en échange d’objets et d’argent supplémentaire. Notons tout de même qu’il n’existe pas de capture à proprement parler, car c’est en battant un monstre d’une espèce que vous aurez une chance de looter un oeuf de celui-ci. Il vous suffit alors d’utiliser celui-ci pour le voir rejoindre vos rangs. En dehors de ce dernier point plutôt léger, Monster Sanctuary offre donc un vrai potentiel de gestion de vos monstres, ceux-ci pouvant d’ailleurs évoluer à terme. reste à voir s’il saura pleinement l’exploiter et l’enrichir après davantage d’heure de jeu.
Monster Sanctuary offre déjà de belles promesses. Que ce soit par ce léger sentiment d’exploration à base de petites énigmes environnementales - plutôt simples ici - ou d’utilisation des pouvoirs spécifiques de vos créatures pour découvrir ou accéder à de nouvelles zones, par la capture de monstres ou la gestion de ces derniers, il parvient à bien combiner toutes les pièces d’un puzzle que l’on imaginait plus difficile à assembler au premier regard. Simple et sans surprise majeure pour les connaisseurs des genres dont il s’inspire, il délivre tout de même une formule efficace et accrocheuse qu’il nous tarde d’éprouver sur la durée pour juger de sa profondeur.