Alors qu'on se rapproche de la sortie de la PS5 Pro, l'ancien PDG de PlayStation parle de l'état inquiétant de l'industrie du jeu vidéo.
L'ancien PDG Sony tire la sonnette d'alarme.
Il a dirigé la branche jeu vidéo de Sony entre 2014 et 2019, Shawn Layden, ancien président de PlayStation, a récemment donné son avis sur l'état du monde du jeu vidéo. Effectivement, lors d’une interview accordée à VGC lors de la Gamescom Asia à Singapour, l’ex-boss a pointé du doigt la course à la puissance ainsi que la disparition des jeux double-A chez les gros acteurs de l'industrie.
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“Nous faisons les choses de cette manière depuis 30 ans, et à chaque génération, ces coûts (des jeux, ndlr) ont augmenté et nous nous sommes ajustés en conséquence. Nous avons maintenant atteint un précipice, où cela ne tient plus, nous ne pouvons plus continuer à faire les choses comme avant" - Shawn Layden
Une course qui ne sert plus rien !
Une surenchère de puissance qui, d'après l’ancien patron, ne suffit plus à séduire une partie des joueurs. Pour lui, le plus important serait de se focaliser sur le contenu, dans l'objectif de viser un public plus large. Il va jusqu'à parler de réinitialisation complète du modèle économique de l'industrie vidéoludique. Shawn Layden évoque aussi le fait que l’industrie a atteint un plafond technologique, a tel point qu'à l’heure actuelle, le niveau de graphismes a tellement augmenté que les joueurs ne peuvent plus identifier la moindre évolution.
"Ça a plafonné. On en est à un stade du développement matériel que j’appelle "seuls les chiens peuvent entendre la différence (...) il vous faut un moniteur 8K dans une pièce sombre pour voir ces éléments. Nous nous battons pour des téraflops, et ce n’est pas la solution. Nous devons nous concentrer sur le contenu" - Shawn Layden
Des reproches qui mettent en lumière, comme dit précédemment, l'importance qu’ont pris les jeux triple-A et leur course aux graphismes, sans souvent prendre en compte la qualité du jeu, mais qui semblent aussi critiquer la PS5 Pro qui mise tout sur la technique... bien que celle-ci connaisse de fortes précommandes.