Nouveau chapitre sur le sujet des débats "politiques" autour des jeux vidéo. Ce qui pose problème selon les critiques de ce titre, ce n’est pas le produit en tant que tel, mais les personnages qui y sont inclus… Les expressions de violence à l’encontre du réalisateur n'est pas un événement rare dans l'industrie...
Un bon jeu mais des personnages qui divisent
Dans une interview accordée à Game.no, Ragnar Tørnquist, le directeur de Dustborn, raconte ce qu’il vit depuis la sortie du titre en août dernier. Ce shooter, qui emprunte des codes esthétiques aux comics, propose aux joueurs d’incarner Pax, une livreuse de colis traversant une Amérique du Nord uchronique. Depuis son lancement, le jeu a été la cible de haine, notamment concernant son discours en soutien à la cause LGBTQ +.
Nous n’étions pas là pour provoquer. Nous voulions juste faire un jeu avec des personnages différents. On ne pensait pas qu’un groupe qui combat contre un régime fasciste devienne aussi controversé. - Ragnar Tørnquist chez Game.no.
En résumé, des internautes se sont offusqués de la présence des pronoms autres que “elle” et “il”. L’intention de Red Thread, le studio, était justement de créer un jeu pour tous. Le directeur rappelle que Dustborn n'empêchent pas des oeuvres comme “Black Myth : Wukong, Mario et Elden Ring (...) d’exister”.
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Ce n'est pas le seul point qui est attaqué. Une rumeur s'était diffusée selon laquelle le studio aurait reçu des financements de la part du gouvernement nord-américain, ce qui a été démenti. Red Thread a cependant bénéficié de subventions européennes (150 000 €) et norvégienne, de la part du Norwegian Film Institute (1,4 millions $). Sur ce point, Ragnar Tørnquist se justifie : les jeux sur lesquels il a travaillé n’ont, pour le moment, pas permis à son entreprise de financer d’autres projets, c'est pourquoi elle a encore besoin de tels fonds. Avec les mêmes aides que pour Dustborn, l'équipe planche actuellement sur son prochain titre : Svalbard, un soft de survie où le joueur incarne une fille accompagnée de son chat, tous deux plongés dans une ère glacière.
Des comportements “honteux”
Garder le silence face aux propos de violence n’a pas suffi à les calmer : “tout comportement (de la part de Red Thread) était réinterprété”, partage le directeur. L’homme explique qu’il a reçu des e-mails dans lesquels des “personnes lui souhaitent de mourir”. Prenant ces menaces très au sérieux, Ragnar Tørnquist ne partage aucune information personnelle sur sa vie privée, que ce soit concernant son adresse ou son numéro de téléphone. Ce dernier a même été victime d'une fausse vidéo où on l'entend dire qu’il souhaite “noyer des bébés”. Ce genre de pratique n’est malheureusement pas rare dans l’industrie. De tels comportements ont en effet pu être observés à l'encontre des membres des équipes derrière Concord ou encore Payday 3.