Quentin Tarantino est connu dans le milieu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. Le réalisateur derrière le diptyque Kill Bill ou encore Django Unchained aime donner son avis. Il a par le passé exprimé son désintérêt pour le cinéma super-héroïque, mais il sait aussi saluer le travail de ses confrères. Il a récemment fait l’éloge d’une trilogie qui surpasse toutes les autres selon lui.
Un réalisateur inspiré
Quentin Tarantino est un cinéphile averti et un réalisateur talentueux qui a digéré des milliers d’heures de films pour nourrir ses propres créations. Celui qui a réalisé “seulement” 10 longs-métrages dans toute sa carrière, apprécie autant les films d’arts martiaux de l’âge d’or du cinéma hongkongais que les classiques du western qui ont fait les grandes heures d’Hollywood dans les années 60. D’ailleurs, la trilogie qui surpasse toutes les autres n’est autre que celle de Sergio Leone.
La trilogie qui surpasse toutes les autres
La "trilogie du dollar" avec Clint Eastwood dans les rôles-titres de "L'Homme sans nom" débute en 1964 avec Pour une poignée de dollars. Un an plus tard est projeté au cinéma Et pour quelques dollars de plus. Enfin, Le Bon, la Brute et le Truand conclut une saga en 1966 qui n’était pas conçue à l’origine comme telle. Et Quentin Tarantino ne tarit pas d’éloges à son sujet. Il la considère comme la meilleure trilogie jamais réalisée. Lors d’une interview accordée à nos confrères de Far Out Magazine, il a déclaré :
Je pense qu'il n'y a qu'une seule trilogie qui fonctionne complètement et totalement jusque dans les moindres détails, et c'est Pour une poignée de dollars, Pour quelques dollars de plus et Le bon, la brute et le truand. - (Quentin Tarantino)
Le western est un genre que Quentin Tarantino affectionne tout particulièrement et qu’il a investi à deux reprises au cours de sa carrière. En 2012 sort au cinéma Django Unchained qui n’est autre que la première incursion du cinéaste dans l’Ouest sauvage bien que ses précédents films débordent d’influences diverses et variées. Trois ans plus tard, en 2015, Quentin Tarantino remet le couvert avec le huis clos Les Huit Salopards qui parachève sa vision du western. Malgré ses succès critiques et commerciaux, il n’a jamais réussi, ni même tenté, ce que Sergio Leone a accompli en l’espace de 3 ans… réaliser la trilogie parfaite.
Elle fait ce qu’aucune autre trilogie n’a pu faire auparavant. Le premier film est génial, mais le deuxième film est si brillant qu’il porte l’idée à un niveau tellement supérieur qu’il détruit le premier. Et puis le troisième fait de même avec le deuxième. Ils ne peuvent obtenir cela nulle part ailleurs. Vous voyez ce grand saut du premier au deuxième et puis ils ne parviennent pas vraiment à atterrir sur le troisième. - (Quentin Tarantino)