Si Hunger Games a été un succès littéraire, puis cinématographique, ils sont nombreux à ne pas nécessairement comprendre l’excitation autour de cette œuvre. Parmi lesquels se trouve le réalisateur Quentin Tarantino.
À la recherche du nouvel Harry Potter
En 2008, Scholastic sort le premier tome de la trilogie Hunger Games de Suzanne Collins. Mettant en scène une jeune Katniss Everdeen dans une Amérique post-apocalyptique où la société est divisée en "districts", l’une des principales originalités de l’oeuvre tient sur ses éponymes "Jeux de la Faim" Deux tributs sélectionnés dans chaque district prennent alors part à des jeux de la mort desquels un seul survivant peut revenir victorieux.
Le succès littéraire d’Hunger Games, couplé à une industrie qui sort à peine de l’exploitation cinématographique d’Harry Potter, pousse Lionsgate à mettre la main sur les droits d’adaptation de la jeune licence avec l’espoir de créer un nouveau phénomène issu de la littérature dite Young Adult. Une initiative récompensée puisque Hunger Games finit par devenir une licence lucrative cumulant plus de 3 milliards de dollars au box office sur 4 films (et qui dépasse les 3 milliards si l'on inclut la préquelle sortie en 2023) .
Hunger Games versus Battle Royale
Il est en revanche un cinéaste qui exprime ouvertement son dédain pour la licence : Quentin Tarantino qui, sur le plateau du ''Jimmy Kimmel Live'', n'a pas hésité à lancer une petite pique au film.
Je suis un gros fan du film japonais Battle Royale, c’est le film dont Hunger Games s’est inspiré. En vrai, Hunger Games l’a juste complètement plagié. - (Quentin Tarantino)
Il est vrai que le film réalisé par Kinji Fukasaku en 2000 est devenu un monument du cinéma de genre qui a très clairement servi d’inspiration pour le livre de Suzanne Collins. Les deux oeuvres mettent en leur centre un concept relativement similaire de jeu de la mort dont les participants sont des adolescents/jeunes adultes. La critique reste tout de même quelque peu incongrue venant de Quentin Tarantino, qui a fait de la reprise artistique une caractéristique de son style. Qu’il s’agisse de Kill Bill, Django Unchained ou même Les Huit Salopards, tous sont caractérisés et ont été salués pour leur reprise des codes du cinéma des années 1970-80. Ce n’est pas la première fois que Tarantino fait connaître son opinion de la sorte. Il s’était précédemment exprimé sur son dégoût pour le cinéma de François Truffaut, soit l'une des figures phares de la Nouvelle Vague (un mouvement parmi les plus importants de l’histoire du cinéma). Il a aussi jugé la série True Detective ennuyante au possible.