La scène “indépendante” (il y a un éditeur, mais, on se comprend) vient de nous offrir une nouvelle pépite. Ça s’appelle Caravan Sandwitch, un jeu d’exploration 100% français qui m’a beaucoup plu !
C’est quoi votre péché mignon en matière de jeux vidéo ? Moi, c’est clairement les jeux d’exploration. Donnez-moi un monde ouvert avec une jolie direction artistique, des trucs planqués un peu partout et un gameplay suffisamment souple pour pouvoir sauter voire grimper dans tous les sens, et vous ferez de moi le plus heureux (Zelda : Breath of the Wild et Tears of the Kingdom, à jamais dans mon cœur). Donc forcément, quand j’ai vu passer Caravan Sandwitch, avec son rover, sa grimpette et ses décors entre science-fiction et Provence, j’ai su qu'on était fait l'un pour l'autre. Faut croire que je me connais bien ! Le jeu du studio français Plane Toast est sorti ce jeudi 12 septembre sur PC (Steam), PS5 et Switch. J’ai pu faire une bonne partie de l’aventure alors je vous en parle. C’est disponible pour environ 25 euros.
Entre SF et Provence
Caravan Sandwitch est donc un titre d’exploration-narration où l’on incarne Sauge, une jeune femme contrainte à retourner sur la planète Cigalo des années après l’avoir quittée. L’héroïne a en effet reçu un signal de détresse du vaisseau de sa sœur Garance, pourtant présumée morte depuis longtemps. Sauge n’a pas le choix, elle doit savoir si sa frangine est encore en vie… Une aventure qui l’amènera à explorer de nombreuses ruines, renouer avec ses potes d’enfance et rencontrer un peuple étrange, qui l’observe dès qu’elle pose le pied à terre. Un secret se cache par-delà les belles roches calcaires.
Pour percer ce secret, il faudra (entre autres) désactiver quelques brouilleurs qui vous séparent de la source du signal de Garance. Une opération qui dévoilera au passage les divers points d’intérêt de la carte, à la manière des tours d’Ubisoft… Mais, pas d’inquiétude, la découverte de Cigalo ne demande pas d’avoir les yeux rivés sur la map. Plane Toast a bien étudié son level design, de sorte que les lieux majeurs se détachent naturellement à l’horizon.
D’ailleurs, la direction artistique de Caravan Sandwitch est l’un de ses points forts ! Ce mélange de paysages provençaux et de SF, avec une sorte de low poly plus détaillé et de jolis effets de lumière, c’est franchement de toute beauté. Le bébé de Plane Toast donne juste envie de se balader mais il sait également surprendre, notamment avec d’imposantes structures industrielles qu’on n’aurait pas imaginées à côté des pins… Dans l’ensemble, c’est vraiment du pain bénit pour un jeu d’exploration.
Pas de pénurie de composants
D’ailleurs, si vous aimez fouiller, vous allez être servis avec Caravan Sandwitch. Plane Toast articule ici toute sa progression autour de composants cachés partout sur Cigalo. À plusieurs étapes-clés de l’aventure, vous devrez en réunir un certain nombre pour améliorer votre rover - véhicule tout terrain qui facilitera largement votre exploration de la planète. À terme, l’engin sera capable de détecter les composants à proximité, de débloquer des passages auparavant inaccessibles à l’aide d’un grappin ou même de pirater certaines portes. Bref, si vous voulez “nettoyer” toutes les zones de l’aventure, il vous faudra la version la plus avancée du rover. Une excuse parfaite pour sortir de l’habitacle dès que l’un de ses collectibles high-tech est dans les parages. Notez que les diverses quêtes annexes, qui profitent d’une belle écriture, sont un bon moyen d’avancer dans cette chasse aux composants.
Les plaisirs simples de la vie
Voilà ! On vient de vous décrire l’essentiel de Caravan Sandwitch, et vous savez quoi ? Ben ça suffit largement à en faire une expérience très agréable. J’ai même eu un petit coup de cœur à son égard. Parce que le “peu” (avec de gros guillemets) que fait Plane Toast, il le fait juste bien : l’exploration se renouvelle petit à petit à l’aide des gadgets du rover et de ruines de plus en plus vastes, la narration gagne en épaisseur à mesure qu’on découvre les divers personnages et qu’on s’approche du signal de Garance, donc ouais, ça se goupille plutôt bien. À ce stade, nous regrettons juste quelques bugs de collision, une caméra qui a tendance à se “coincer” de temps à autre, une bande-originale un peu trop en retrait et un aspect plateforme qui aurait peut-être mérité d’être plus fourni. Ah et nous avons eu un crash aussi. Des défauts techniques (rencontrés sur une version test) qui seront certainement corrigés à l’heure où vous lirez ce papier. En attendant, on y retourne ! Garance prépare-toi, on arrive.