Entre un risque d’addiction, l’exposition à du contenu inapproprié, les arnaques, le harcèlement dont peuvent être victimes certains internautes, les réseaux sociaux présentent de nombreux risques, surtout pour les plus jeunes. C’est pourquoi, beaucoup plaident pour afficher dessus des étiquettes semblables à celles qu’on voit sur les paquets de cigarettes afin de mettre en garde.
Les dangers que représentent les réseaux sociaux pour les enfants et adolescents
En plus de la question de limiter le temps d’écran des enfants et des adolescents, voire de leur interdire d’utiliser des smartphones avant 11 ans, l’accès aux réseaux sociaux fait largement débat. S’il s’agit d’un moyen pratique de garder contact avec ses amis et d’accéder à de nombreux contenus, y naviguer n’est pas sans risques.
Qu’il s’agisse de TikTok, de FaceBook, d’Instagram, de X ou autre, le problème est le même ; il est facile de tomber sur du contenu inapproprié, des fakes news ou du contenu insultant. De même, cela peut exposer les plus jeunes à des personnes malveillantes, qui pourront directement entrer en contact avec elles.
Et parmi les plus gros dangers, on retrouve le cyberharcèlement qui est devenu un phénomène particulièrement courant. Cela peut prendre la forme de moqueries, d’intimidation, mais aussi de menaces.
En plus de tous ces dangers, les réseaux sociaux ont aussi un côté addictif, qui fait que les adolescents passent souvent bien trop de temps dessus. Pour toutes ces raisons, Meta fait l’objet d’une plainte de 41 États américains. Le Dr Vivek Murthy, l'administrateur de la santé publique des États-Unis a justement publié une tribune à ce sujet dans le New York Times. :
La crise de santé mentale chez les jeunes est une urgence – et les médias sociaux sont devenus un contributeur important. Les adolescents qui passent plus de trois heures par jour sur les réseaux sociaux sont confrontés à un risque double de symptômes d’anxiété et de dépression, et l’utilisation quotidienne moyenne dans ce groupe d’âge, à l’été 2023, était de 4,8 heures. De plus, près de la moitié des adolescents déclarent que les réseaux sociaux les font se sentir plus mal dans leur peau.
Des étiquettes d’avertissement sur les réseaux sociaux ?
Afin de mettre en garde les adolescents ainsi que les parents contre les réseaux sociaux, le Dr Vivek Murthy plaide pour qu’une étiquette d’avertissement apparaisse sur les réseaux sociaux. Soit un message similaire à ceux qu’on peut trouver sur les cigarettes et l’alcool afin que tous soient conscient des risques encourus.
Il est temps d'exiger un message d’avertissement de santé publique sur les plateformes de médias sociaux, indiquant que les médias sociaux sont associés à des dommages importants à la santé mentale des adolescents.
Une étude a montré que 76% des parents latino-américains intérogés ont répondus qu’un tel avertissement les pousseraient à interdir l’utilisation des réseaux sociaux à leurs enfants ou au moins à le limiter. Toutefois, comme l’explique Murthy, une telle décision nécessite une action du congrès.
Certains états des États-Unis ont déjà pris des mesures à l’encontre des réseaux sociaux, à l’instar de la Floride, qui compte restreindre l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans à partir de 2025.
En France, la loi du 7 juillet 2023 vise à instaurer une majorité numérique à partir de 15 ans pour s’inscrire sur les réseaux sociaux. Emmanuel Macron a récemment rappelé son attention de les interdire complètement avant 15 ans.