Il n’y a pas que l’action et la science-fiction qui comptent pour James Cameron

Lorsque l’on s’intéresse au monde du cinéma, il est toujours très intéressant de décortiquer les interviews accordées par certains des plus grands réalisateurs. Dans ce domaine, James Cameron se montre souvent très loquace et nous offre des anecdotes croustillantes sur les multiples tournages qu’il a pu effectuer durant sa carrière. Toutefois, ce qui est encore plus intéressant, lorsqu’on jette un œil à sa filmographie, relativement courte mais remplie de succès colossaux, c’est de connaître les multiples influences du réalisateur. Depuis son enfance, James Cameron a toujours fait preuve d’une imagination débordante et d’un talent artistique à couper le souffle.

D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si la Cinémathèque française lui a consacré une exposition qui retrace toute sa carrière et qui nous montre à quel point il a été influencé par la science-fiction jusqu’à devenir l’un de ses plus illustres représentants avec des films comme Terminator, Aliens, le retour et Avatar, même s’il garde un petit penchant pour l’action (scénariste de Rambo 2, d’Alita Battle Angel et réalisateur de True Lies). Or, et aussi étonnant que cela puisse paraître, son film préféré ne fait partie ni de l’un ni de l’autre de ces genres ! En réalité, il s’agit d’un long-métrage… musical, vieux de 85 ans !

Le film préféré de James Cameron est un musical vieux de 85 ans !

Il y a quelques mois de cela, en 2022, l’illustre réalisateur canadien s’est confié au magazine Empire. À l’occasion de la promotion du second volet de la saga Avatar, le magazine a eu l’idée de laisser carte blanche à certains grands noms d’Hollywood afin d’adresser au réalisateur les questions qu’ils ont toujours voulu lui poser. Parmi les questions les plus intéressantes, on retrouve celle de Carrie Henn, une enseignante qui incarnait autrefois la jeune Rebecca « Newt » Jorden dans Aliens, le retour, qui lui demandait de citer son film préféré. Contre toute attente, James Cameron lui a répondu qu’il s’agissait… du Magicien d’Oz, sorti en 1939.

Mon film préféré est Le magicien d'Oz. Il m'a accompagné toute ma vie, depuis le moment où je l'ai vu pour la première fois sur un téléviseur noir et blanc lorsque j'étais enfant, au début des années 1960, jusqu'aux projections familiales régulières auxquelles j'assiste encore aujourd'hui. Il est toujours aussi magique. Le moment où Dorothy ouvre la porte et sort de son monde en noir et blanc pour entrer dans le pays d'Oz en Technicolor me fait toujours autant vibrer. Le génie de ce moment et la façon dont il a dû couper le souffle du public en 1939 (...) Il n'a jamais perdu son charme ni la force de son message, qui n'est pas On n'est jamais aussi bien que chez soi', mais que si vous respectez les gens que vous rencontrez sur votre chemin et que vous les aidez, vous deviendrez amis et l'affection que vous vous porterez mutuellement vous aidera à surmonter toutes les adversités.

Adapté du conte de Lyman Frank Baum, Le Magicien d’Oz est l’un des longs-métrages les plus marquants de l’histoire du cinéma à de nombreux égards. Encore aujourd’hui, l’une de ses musiques emblématiques, Over the Rainbow, est un grand classique. S’il est aujourd’hui un grand classique, le film n’a pas vraiment provoqué un raz de marée au box-office puisqu’il n’a seulement rapporté que 3 millions de dollars sur les 2,7 investis. Un échec, certes, même si la critique lui a permis de triompher en décrochant de multiples récompenses. Pour le reste, c’est le temps qui lui a offert ses lettres de noblesse : inscription à l’UNESCO, considéré comme le film le plus vu dans le monde et classé deuxième plus grand film de tous les temps au début des années 2000.