La société de Gabe Newell est de nouveau pointée du doigt pour une position dominante dont elle profiterait.
Les valves sont ouvertes
Ce n’est pas la première fois que la société américaine Valve est accusée d’abuser de l’emprise de Steam sur le marché pour faire la pluie et le beau temps dans le monde du jeu PC. Nous nous souvenons encore de récentes plaintes portées sur des clauses qui empêcheraient une saine concurrence entre les plateformes de distribution numérique. Aujourd’hui, nous apprenons grâce à GamesIndustry que Valve est de nouveau accusé d’utiliser “sa position dominante” sur le marché “pour surfacturer 14 millions de consommateurs britanniques”. Intentée par Vicki Shotbolt, une militante des droits numériques, cette action collective pourrait coûter à Steam jusqu’à 656 millions de livres sterling, soit plus de 780 millions d’euros.
D’après elle et dans des propos repris par GamesIndustry et BBC News, “Valve truque le marché et profite des joueurs britanniques”. En outre, la plainte accuse également Valve d'avoir contraint les éditeurs à des “restrictions de prix”, en plus de leur avoir fait payer “des commissions allant jusqu'à 30 %”. "Nous pensons que Valve a injustement exclu la concurrence pour les jeux PC et le contenu des jeux, ce qui signifie que les clients britanniques ont payé trop cher pour ces produits" lit-on.
“Pour mettre fin à une conduite illégale”
Le site dédié aux sujets liés au business dans le monde du jeu vidéo nous informe que la plainte a été déposée le 5 juin auprès du Competition Appeal Tribunal (tribunal d'appel de la concurrence). Vicki Shotbolt a déclaré avoir intenté cette action "pour mettre fin à cette conduite illégale et pour que les gens récupèrent ce qui leur est dû". Nous apprenons aussi que Vicki Shotbolt est représentée par Milberg London LLP, cabinet qui a déjà soutenu Alex Neill dans le cadre d’une plainte du même acabit déposée contre Sony il y a deux ans. “Le droit de la concurrence est là pour protéger les consommateurs et garantir le bon fonctionnement des marchés”, a déclaré Natasha Pearman, associée du cabinet d'avocats, chez BBC. “Lorsqu'ils ne fonctionnent pas correctement et que les consommateurs sont lésés, les actions collectives de ce type permettent aux consommateurs de se faire entendre et de demander des comptes aux grandes entreprises, comme Valve”, ajoute-t-elle.