La rédaction de JV a pu essayer Unforetold : Witchstone, un C-RPG dans la veine de Baldur’s Gate. Disponible exclusivement sur PC en accès anticipé depuis le 25 janvier 2023, le projet a de quoi être prometteur.
Baldur’s Gate 3 a fait l’effet d’une bombe lors de sa sortie en août 2023. Avec des avis dithyrambiques, le bébé de Larian Studios a été auréolé du titre de GOTY aux Game Awards, prouvant à la terre entière que le C-RPG n’était pas voué à rester un genre “de niche”. Justement, Unforetold: Witchstone, disponible depuis le 25 janvier 2023 en accès anticipé sur Steam, s'inscrit dans cette lignée. Le jeu vous propose de plonger dans les terres de Kalsundia, un monde où la fantaisie médiévale se mêle aux nouvelles technologies. Pour les habitués, vous ne serez donc pas perdu puisque l’on retrouve les traditionnels jets de D20 (dés à 20 faces) pour déterminer si une action sera réussie ou non.
Pour le moment, lorsque vous débutez l’aventure, trois races vous sont proposées : les humains, les nains et les elfes. Comme d’habitude avec le genre, chaque race possède ses spécificités (l’humain peut par exemple devenir un pro de la discrétion ou encore un voleur). Après, c’est le déroulement habituel : choisir les compétences, les habiletés et l’histoire de notre personnage (qui influent sur nos statistiques et compétences passives). Je suis de mon côté partie sur un homme, ancien charlatan, spécialisé dans la manipulation et l'intimidation.
Une fois votre héros créé, vous êtes libre d’aller où bon vous semble et de taper la discute à droite et à gauche (attention, le titre n’est pour l’instant disponible qu’en anglais mais le français sera ajouté à terme). Unforetold : Witchstone se décrit d’ailleurs ouvertement comme un RPG sandbox, et ne vous attendez pas à une narration finement ciselée à la Baldur’s Gate 3. Durant mon aventure, je devais par exemple trouver un artefact pour qu’un personnage me laisse accéder aux égouts de la ville. J’avais alors le choix d’aider le propriétaire de l’objet ou alors l’intimider. De mon côté, j'ai donc choisi la facilité en lui extorquant le trésor.
Un jeu très (trop permissif ?)
Toujours dans cette optique de liberté, les développeurs promettent un nombre conséquent d'options et ça se ressent. Il est par exemple possible de recruter n’importe quel PNJ dans son équipe (du moment que vous arrivez à le convaincre). Pour vous aider dans vos jets d’éloquence, vous pouvez en amont tenter d’en apprendre plus sur le caractère de votre cible. Votre approche sera alors différente si la personne en face est religieuse, courageuse etc. Ce système m’a par exemple permis de prendre un train en direction d’Howling Valley (l’une des villes) sans avoir de billet. En effet, j’ai tout simplement réussi à persuader le contrôleur de rejoindre mon équipe. Cependant, tous les habitants ne se valent pas. J’ai fini par remarquer que les compagnons recrutés au hasard sont bien moins puissants que ceux que l’on rencontre dans l’histoire. Le jeu promet de réagir à chacun de vos choix et cela passe par des factions qui vous haïssent ou bien des villes qui se transforment.
Vous l’aurez compris, C-RPG oblige, vous avez une tonne d’approches possibles, mais qui peuvent également vite perdre le joueur. Ici, il n’y a pas de système de quête classique puisque l’aventure prend place dans un univers plus libre fait d'étapes et d'événements. Avantage pour certains, désavantage pour d’autres, pour le moment, aucune indication n’est affichée sur la carte. Cette mécanique force à fouiller chaque recoin et discuter avec le plus de PNJ possible pour trouver son chemin, ce qui pourra en rebuter certains. Et lorsque votre diplomatie ne suffit plus, il faudra prendre vos armes.
Aux armes, fidèles compagnons !
Les combats de Unforetold : Witchstone sont un mélange de plusieurs influences. Il se déroule en tour par tour et à l'instar de Darkest Dungeon, l'initiative de votre personnage et de vos compagnons définit leur position dans la file d’attente pour attaquer. Lors de votre tour, les différentes attaques et habilités sont activées en utilisant un jeton. Il en existe 2 types : un pour les actions standards, l’autre pour les actions bonus. Les batailles sont alors dynamiques puisqu’il est possible de se déplacer, attaquer, utiliser une compétence bonus et de nouveau se déplacer pour anticiper notre prochain tour.
Bien sûr, certains affrontements peuvent être évités si vous êtes suffisamment discrets. Même si cela reste une bonne idée, c’est encore pour le moment perfectible - notamment à cause d’un manque d’information sur nos ennemis (notamment d’un cône de vision). Il est également possible d’effectuer des assassinats pour progresser sans se faire repérer mais au corps-à-corps, ça ne fonctionne pas très bien. Dans cette configuration, les ennemis se retournent systématiquement dès qu’on s’approche de leur dos. Le titre présente aussi ses limites lorsque les confrontations impliquent un certain nombre d’individus. Les batailles peuvent être brouillonnes et si vous ne faites pas attention, il est possible d’attaquer ses alliés temporaires (mais pas ses compagnons de route).
En conclusion, même s’il n’est qu'à ses débuts, Unforetold: Witchstone est vraiment prometteur. Avec ses trois villes, trois donjons et ses nombreuses quêtes, vous en aurez facilement plus d’une dizaine d’heure. Chacun de vos actes aura également des conséquences car il change non seulement la manière dont vous êtes perçu, mais aussi la façon dont les gens et les factions se perçoivent et interagissent entre elles. De plus, le jeu a déjà dévoilé un roadmap solide qui prévoit que du bon pour son avenir.