Il y a de tout dans le monde du jeu vidéo. Il existe aussi bien de petits titres que d'énormes projets à plusieurs millions d'euros. Triple A, Triple I voire quadruple A sont autant de termes pour les designers. La rédaction vous aide à y voir plus clair dans ce JV Fast.
Les jeux vidéo constituent aujourd'hui la première industrie culturelle dans le monde. Forcément, les projets du secteur se sont multipliés et une pléthore de termes pour les désigner ont fait leur apparition. Triple A, Triple I voire quadruple A sont autant de désignations qui peuvent perdre les joueurs. La rédaction va donc vous aider à y voir plus clair avec ce JV Fast visible dans la vidéo ci-dessus.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il faut désigner ce qu’est un Triple A. Ce terme est utilisé dans l’industrie pour parler des blockbusters du jeu vidéo. Ce sont de gros projets avec un budget conséquent. Les entreprises utilisent cet appellation pour parler de titres avec d'énormes ambitions et qui doivent rapporter beaucoup pour les studios. De façon globale, les autres oeuvres qui ne sont pas de ce type sont considérées comme étant des “titres B” ou AA.
À l’origine, l’adjectif AAA est apparu à la fin des années 1990. Durant différentes conventions américaines sur le jeu vidéo, divers studios utilisaient cette dénomination en se basant sur les notations universitaires aux États-Unis. Au fil du temps, il a fini par se démocratiser, notamment à partir des années 2000. Ce terme a fini par devenir une norme dans l’industrie pour qualifier les gros jeux vidéo.
Les AAA brident les studios
Pour Panthaa, la notion de Triple A bride les développeurs qui vont faire des « choses sans trop de risque auquel le grand public va massivement adhérer ». Cette autocensure va se retrouver dans « le game design qui ne sera pas original et plus standardisé pour garantir un maximum de rentabilité » ajoute-t-il dans la vidéo.
La notion de jeux AA pour parler de soft avec moins d’ambition et donc souvent signe de plus grande liberté pour les développeurs. Ils vont pouvoir tester des mécaniques qui sortent de l’ordinaire en raison d’un risque financier moins important.
Un marché qui évolue et de nouveau terme qui apparaît
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Dans ce contexte d’évolution constante, Ubisoft a commencé à utiliser le qualificatif de "AAAA" pour parler de jeux avec encore plus d’ambition que les AAA. Ce terme est dangereux pour Anagund, « car il ne veut pas dire grand-chose. Il peut perdre les joueurs qui ne voient pas forcément la différence entre Triple et quadruple A ». Panthaa rappelle par exemple que Red Dead Redemption II a été annoncé comme un simple Triple A. Pourtant, plus de 800 millions de dollars ont été nécessaires pour son développement. Plus de 3 000 personnes ont travaillé dessus pendant 8 ans. Il est d’ailleurs le jeu qui a demandé le plus d’investissement dans le secteur vidéoludique (mais GTA 6 risque de dépasser ce record).
Cette multiplication de désignations peut donc embrouiller les joueurs. Il existe également d'autres termes comme les AAA+ pour désigner les game as a service, ou GAAS (titre qui reçoit du contenu à long terme pour assurer la longévité d’un projet) ou encore Triple I pour désigner les jeux indépendants à forte ambition comme Hellblade.