Nous avons entamé le dernier mois de l'été, ce qui signifie que le lancement de Counter-Strike 2 n'est plus si loin. En attendant, les joueurs continuent de joyeusement s'étriper sur Counter-Strike : Global Offensive. Mais au-delà du jeu et des compétitions, il existe toute une économie autour des éléments cosmétiques.
Counter-Strike : la compétition, la coopération... Et la spéculation
Faut-il encore présenter CS:GO, le shooter en équipe extrêmement compétitif qui a survécu à nos cybercafés et qui regroupe tous les jours des centaines de milliers de joueurs ? Officiellement lancé en 2012, CS:Go est en réalité le resultats de tas d'améliorations apportées à : Counter-Strike, Counter-Strike: Condition Zero et Counter-Strike: Source.
On peut donc légitimement estimer que Counter-Strike a bien plus que 11 ans. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un jeu de tir ou la collaboration et une bonne connaissance des cartes sont essentielles. Il faut trouver les bonnes lignes de tir, couvrir ses compagnons, détourner l'attention et agir de façon coordonnée. Très logiquement, le titre est devenu l'un des porte-étendards de l'eSport, et les compétitions mondiales sont très suivies.
Légèrement concurrencé par Valorant depuis peu, il reste néanmoins le roi et l'arrivée prochaine de Counter-Strike 2 risque d'à nouveau rebattre les cartes. Mais en parallèle du jeu, il existe toute une économie liée à l'achat et à la revente de skins. Les joueurs en reçoivent des plus ou moins rares en jouant ou en achetant des lootboxes, mais on trouve tout un circuit de vente et d'achat, avec des plateformes dédiées et une communauté qui définit les valeurs. Il y a fatalement pas mal de spéculation et les enchères peuvent monter très vite, mais le système semble admis par les joueurs.
Des skins vendus à prix d'or
C'est comme cela qu'en avril dernier, un skin d'AK-47 extrêmement rare a été vendu pour plus de 400 000 dollars. Pourtant, ces objets ou ces skins n'existent pas concrètement, et on pourrait les comparer à des NFT s'ils étaient liés à une quelconque forme d'unicité validée par un système global.
En attendant, un joueur est tombé sur une M9 Bayonet Blue Gem, ce qui est extrêmement rare, les cosmétiques Blue Gem étant connus pour être particulièrement rares. Cette baïonette, d'une usure de seulement 0,097, a été évaluée à environ 90 000 dollars. La spéculation fait déjà son oeuvre, et si le joueur qui en a hérité décide de garder le couteau, les prix pourraient s'envoler. Pour donner une idée, les baïonnettes M9 Doppler se vendent actuellement autour de 1000-1500 euros sur le marketplace.
Sur Twitter et sur les forums, c'est l'effervescence, et on apprend que le chanceux aurait tout de même dépensé 1500$ dollars en lootboxes avant de tomber sur la M9 Bayonet Blue Gem. Certains estiment que ça valait le coup, d'autres pensent qu'il faut absolument éviter de générer de la spéculation. D'autres encore estiment qu'il serait difficile de reprocher au propriétaire d'assurer ses arrières en vendant cette baïonnette dotée d'une skin ultra-rare. Il y a enfin quelques utilisateur qui pensent que c'était bien la peine de rejeter les NFT :
There's a clear difference between imaginary value that came out of nowhere from Ownership of a Jpeg and one of the most popular videogame of it's genre's ingame item with real demands with values decided by a big community
— Psyg (@ThePsyg) August 24, 2023
90 000 dollars ? Et les gens se moquaient des NFT.
Il y a une nette différence entre une valeur imaginaire sortie de nulle part de la possession d'un Jpeg, et l'un des jeux vidéo les plus populaires de son genre, avec des exigences réelles et des valeurs décidées par une grande communauté.
Pour le moment, le joueur ayant obtenu la M9 Bayonet Blue Gem n'a pas indiqué s'il comptait revendre sa baïonnette ou pas. En tout cas, le record de 400 000 dollars reste à sa place, et il faudra attendre pour voir s'il est battu. Pour rappel, en France, les joueurs peuvent découvrir ce que contient une caisse de butin avant d'acheter une clé.