L'histoire du DCU est tout sauf un longfleuve tranquille. Lancé en 2013, ce qui été pensé comme un concurrent du MCU n'a jamais réussi à s'imposer. Un constat qui a poussé la direction à tout changer en 2022, transformant DC Films en DC Studios, et propulsant James Gunn et Peter Safran à la tête d'un nouveau projet.
Le DC Universe au cinéma : une histoire tumultueuse
Avec Man of Steel, DC pensait tenir le premier film de tout un univers cinématographique, qui permettrait de mettre en avant les différents personnages au sein de films et de crossovers qui se répondent les uns aux autres. De côté là, c'est fait. On a eu droit à Batman v Superman, Suicide Squad, Wonder Woman, Justice League, Aquaman, Shazam!, Birds of Prey, Wonder Woman 1984, The Suicide Squad, Black Adam, Justice League, Shazam! La rage des dieux, The Flash et Blue Beetle.
Malheureusement, un certain nombre de ces films n'ont pas trouvé leur public et pour les autres, nous sommes très loin du niveau de réception des films du MCU. Pire encore, une partie des films (Suicide Squad, Wonder Woman 1984 et, plus récemment, Black Adam et Shazam! 2) se sont fait détruire par la critique, rejointe par le public.
En janvier 2023, et après les annulation de Man of Steel 2 et de Wonder Woman 3, James Gunn a dévoilé les contours du nouveau DCU, nommé Gods & Monsters, dont l'histoire débute dès Blue Beetle. Un moyen de créer une transition en douceur, puisque le premier DCU prendra fin cette année avec Aquaman and the Lost Kingdom. La suite, ça sera Superman Legacy en 2025, suivit par The Authority, The Brave and the Bold, Supergirl et Swamp Thing.
Suicide Squad : cette décision que regrette le réalisateur
S'il a réalisé The Suicide Squad en 2021, James Gunn n'était pas aux commandes de Suicide Squad, réalisé et écrit par David Ayer. Ce dernier a fait de Jared Leto son Joker, l'associant à Margot Robbie, Will Smith, Joel Kinnaman et Violas Davis. A la sortie, le film est mal reçu, notamment à cause de son montage, mais aussi en raison de son écriture trop édulcorée, tout juste sauvée par l'écriture à tiroir du Joker.
Mais même ce dernier a fait débat, souvent jugé trop éloigné de ses différentes versions et très en-dessous de l'incroyable performance du regretté Heath Ledger malgré l'énergie déployée. Dents argentées, cheveux verts fluo et tatouages, tels étaits les caractéristiques physiques de ce Joker, qui a tout de même réussi à marquer les esprits. David Ayer, qui a déclaré ne pas avoir été aussi libre qu'il aurait pu l'espérer, ne regrette cependant pas d'avoir fait partie de l'aventure. En revanche, il regrette d'avoir couvert le Joker de tatouages, une décision qui a fait couler beaucoup d'encre :
L'idée du tatouage est à 100% la mienne. C'était mon choix. À l'origine l'idée était d'écrire "Béni" et non "Abimé". Cela dit, je regrette cette décision. Cela a engendré de l'aigreur et un désaccord. Toutes les idées ne sont pas bonnes à prendre. Je serai là dans un coin pendant qu'Internet s'acharnera sur moi pour ce post, a déclaré le réalisateur.
Une version director's cut du film, plus sombre, et qui devrait donner une idée beaucoup plus précise de ce que cherchait à faire David Ayer, existerait bel et bien. David Ayer veut tout faire pour qu'elle soit projetée, et James Gunn aurait promis qu'un jour ou l'autre, le public découvrirait cette version. Le réalisateur prend cependant son mal en patience, estimant que James Gunn a suffisament à faire pour lancer son DCU, sans qu'on vienne lui "casser les pieds" avec le passé.