Au programme de l'actualité business du jeu vidéo, cette semaine : des éditeurs font le bad buzz à cause des loot boxes, la bataille du cloud gaming s'intensifient, des deals qui échouent ou encore les chiffres de ventes du PlayStation VR2. Bonne lecture !
Sommaire
- Le Cloud Gaming, futur gros enjeu du secteur pour Xbox… et PlayStation ?
- Les loot boxes continuent de poser problème dans le jeu vidéo
- En bref dans l'actualité business de la semaine
Le Cloud Gaming, futur gros enjeu du secteur pour Xbox… et PlayStation ?
Beaucoup considèrent que le cloud gaming représente l'avenir du jeu vidéo. Il faut bien avouer que sur le papier, l'idée est séduisante : ne plus avoir besoin de console et pouvoir jouer partout, tout le temps, sur n'importe quel support grâce à une simple connexion internet changerait la vie de bien des joueurs.
Microsoft l'a bien compris et mise énormément dessus pour les prochaines années. Un tel service est déjà possible via le Xbox Game Pass Ultimate et pour convaincre les autorités de régulation de valider le rachat d'Activision-Blizzard, qui pourraient redouter une situation de monopole dans le secteur du cloud gaming, la firme de Redmond a passé de nombreux deals avec ses concurrents.
L'idée, c'est que les autres entreprises qui proposent du cloud gaming puissent fournir un accès libre, pour leurs abonnés, aux jeux Activision une fois le rachat validé, sans qu'ils aient à payer quoique ce soit. Un geste fort souligné par la Commission Européenne, qui a de son côté donné son feu vert pour l'acquisition.
Bref, on ne parle que de cloud gaming et de son côté, bien que les chiffres de ventes de la PlayStation 5 soient stratosphériques, Sony réfléchit durement à une alternative. Comme une réponse à ce que propose Xbox, le constructeur japonais a révélé une nouvelle console lors du PlayStation Showcase, pour le moment baptisée Project Q.
Celle-ci est donc dédiée au cloud gaming ou plutôt… au remote play, ce qui change beaucoup de choses. Concrètement, il est donc possible de jouer à sa PlayStation 5 à distance en étant connecté depuis un réseau Wi-Fi, mais posséder la PS5 (et des jeux, pour jouer) reste obligatoire.
Quant à la machine elle-même, ses spécificités ne sont pas dévoilées totalement, mais il s'agit basiquement d'une DualSense (avec toutes ses technologies) dont les pads sont reliés par un écran LCD de 8 pouces, d'une définition Full HD (1920x1080p) et 60 images par seconde. Le prix n'est pas connu, mais la petite bête doit sortir en fin d'année.
On rappelle que les abonnés au PS Plus Extra et Premium peuvent également streamer des jeux PS3 ou PS4, via du cloud gaming. Il est toutefois nécessaire d'avoir une console ou un PC sous la main, afin d'accéder à une connexion internet (ce n'est pas encore possible via smartphone ou tablette). De toute évidence, on sent que des pions sont en train d'être déplacés sur l'échiquier du cloud gaming… reste à voir qui gardera son roi.
Les loot boxes continuent de poser problème dans le jeu vidéo
Saison 47, épisode 84 : le feuilleton des loot boxes continue et n'est visiblement pas près de s'acheter. Pour rappel, cette tendance très prisée dans les années 2000 s'est avérée monstrueusement fructueuse dans l'industrie vidéoludique, avant de se faire doucement tacler par certaines organisations… voire des états tout entier. La Belgique a par exemple classifié les loot boxes comme des jeux d'argent et, de ce fait, les a interdites tout simplement, dans quelconque jeu vidéo sur son territoire.
Elles existent encore aujourd'hui, mais continuent visiblement de poser problème. Peut-être en sachant que celles-ci ont mauvaise réputation auprès des structures officielles, Activision-Blizzard et Plaion viennent de recevoir une amende de la PEGI, l'organisme qui se charge de classifier le contenu des jeux vidéo en Europe.
Ce que leur reproche la PEGI ? Tout simplement de ne pas avoir précisé qu'il y avait des loot boxes dans Diablo Immortal (pour Activision-Blizzard) et Hunt : Showdown (pour Plaion). Cette omission vient donc d'être punie d'une petite amende, en tout cas pour des sociétés comme celle-ci.
"Étant donné que cela équivaut à une violation des règles décrites dans le code de conduite PEGI, le comité d'application du PEGI a sanctionné les deux sociétés d'une amende de 5 000 €", déclare le comité de notation. Au-delà de l'amende que les deux groupes ne devraient pas avoir de mal à payer, il s'agit surtout d'une mauvaise publicité donc ils se seraient probablement passés.
Dans le même registre, Nintendo vient tout juste d'être attaqué en justice via un recours collectif concernant… les loot boxes, dans Mario Kart Tour. La plainte a été déposée par un parent dont l'enfant a dépensé plus de 170 dollars dans le fameux jeu de course sur mobile : Big N est ainsi accusé de rendre son titre volontairement difficile, à moins que l'on y dépense de l'argent. Un pay to win, en somme.
De plus, il est dit que Nintendo refuse tout simplement d'effectuer des remboursements aux mineurs concernés (et leurs parents, cela va de soi). Ainsi, le dossier demande les dits-remboursements à tous les mineurs ayant dépensé de l'argent dans Mario Kart Tour, rien que ça.
L'ironie du sort, c'est que le jeu a pourtant été mis au placard par Nintendo en septembre 2022.
En bref dans l'actualité business de la semaine
- La société Embracer Group (THQ Nordic) a annoncé l'annulation d'un gros partenariat avec un tiers, inconnu, qui était sur le point d'être validé. Le PDG est resté vague, avançant des "facteurs externes" : il s'agissait tout de même d'un contrat de plus de 2 milliards de dollars.
- Google Play Games est désormais disponible en bêta en Europe et en Nouvelle-Zélande. Pour rappel, l'idée est de pouvoir joueur à des jeux Android directement sur PC, via Windows.
- Kick, la plateforme de streaming concurrente de Twitch, a annoncé un total de 114 millions d'heures de visionnage depuis son lancement, en janvier dernier.
- Le géant chinois NetEase vient d'ouvrir un nouveau studio au Canada, nommé Bad Brai Game Studios. Celui-ci est piloté par Sean Crooks, ancien producteur chez Ubisoft Toronto, et travaille sur une nouvelle franchise inspirée par les films cultes des années 80.
- Sega annonce le licenciement de 121 personnes au sein de Relic Entertainment, le studio derrière Company of Heroes. La firme devrait être sollicitée pour travailler sur les "franchises principales" de l'éditeur.
- Le PlayStation VR 2 s'est écoulé à 600 000 exemplaires en six semaines : Sony s'avère satisfait des résultats.
- Au Japon, un homme s'est fait arrêter pour avoir… spoilé un jeu sur YouTube, en hébergeant des cutscenes et surtout en les monétisant. C'est le premier cas national du genre.