L’infidélité financière durant les procédures de divorce se manifeste sous des formes inédites. En effet, certains vont même jusqu’à dissimuler de l’argent à l’aide de la technologie blockchain. Durant une procédure de divorce, une femme a récemment découvert que son mari lui cachait une quantité significative de Bitcoins.
Il tente de cache des bitcoins à sa femme
En pleine procédure de divorce, une dénommée Sarita a trouvé suspect que son ex-conjoint, qui gagnait 3 millions de dollars par an, n’ait plus grand-chose au moment du divorce.
Pour en avoir le cœur net, la femme au foyer new-yorkaise a donc engagé un juricomptable dans l’espoir de trouver des fonds dissimulés. À l’aide du professionnel, Sarita a découvert que son mari lui avait dissimulé 12 Bitcoins, pour une valeur d’un demi-million de dollars au moment de la découverte.
Ces fameux bitcoins étaient entreposés sur un portefeuille dont Sarita n’avait pas connaissance, et ce, même après 10 années de relation.
« Je connais le bitcoin et des choses comme ça de nom. Je ne sais pas grand-chose sur le sujet. Ce n’était même pas une pensée dans mon esprit, car ce n’est pas comme si nous en parlions ou faisions des investissements ensemble... C’était définitivement un choc », expliquait Sarita au média américain CNBC.
Au-delà de l’investissement, la cryptomonnaie peut parfois être considérée comme un moyen pour stocker ses fonds en toute discrétion. C’est en tout cas ce que pensait le mari de "Sarita"...
Celui-ci a vraisemblablement cherché à cacher son argent en le convertissant en Bitcoin et en le stockant sur un portefeuille afin de soustraire à la procédure de partage des biens dans le cadre du divorce. Néanmoins, la justice américaine semble être de plus en plus habituée à ce genre de cas...
Les cryptomonnaies dans les divorces, une méthode répandue
Comme l’indique un récent sondage de la NBC News partagé par CNBC, un Américain sur cinq posséderait du Bitcoin et d’autres cryptomonnaies. Cette tendance d’adoption de la technologie se reflète dans diverses situations, à l’image des procédures de divorce.
Selon l’enquêteur médico-légal Nick Himonidis, 25 % des affaires de divorce incluent désormais des cryptomonnaies. En effet, de plus en plus de cas de dissimulation de fonds à l’aide d'actifs virtuels sont recensés chaque année, ce qui force les autorités à s’adapter à ces nouvelles méthodes.
Bien que la blockchain (réseau des cryptomonnaies) soit anonyme, celle-ci n’est pas infaillible. Son accessibilité permanente et son registre de transactions offrent une transparence appréciée par les enquêteurs qui tentent de déceler d'éventuels portefeuilles de crypto à l'abri des regards.
De ce fait, si l'utilisateur transfère des fonds sur une plateforme, il est aisé pour les autorités d'obtenir son identité, puisque ces entreprises sont généralement dans l'obligation de soumettre un KYC (vérification d'identité) au moment de l'inscription.
Si certaines affaires se soldent par la récupération des actifs, d'autres sont en revanche de véritables casse-tête pour les autorités. Lorsque des cryptomonnaies de type Monero ou Zcash sont impliquées, cela complexifie le travail des enquêteurs. Et pour cause, la nature même de ces cryptos est de favoriser la confidentialité et l'anonymat.