Récompensé lors de la prestigieuse cérémonie des BAFTA, Shuhei Yoshida, figure emblématique de Sony, a eu l’occasion d’évoquer tout un tas de sujets avant d’avoir la surprise de monter sur scène pour récupérer son prix. Dans le cadre d’une interview accordée à The Guardian, l’ancien ponte de Sony est revenu sur des pans précis de sa carrière et sur la croissance exponentielle des budgets de jeux qui atteignent désormais des sommes folles.
L’ancien président de Sony se confie sur les coûts des jeux PS5 qui explosent
À quelques heures de recevoir l’une des plus belles récompenses de la 76e cérémonie des BAFTA — en l’occurence le Fellowship Award, entre autres remporté par Hideo Kojima en 2020 —, Shuhei Yoshida, l’ancien président de Sony Interactive Entertainment Worldwide Studios de 2008 à 2019, s’est entretenu auprès du média The Guardian. Au-delà d’évoquer une partie de sa carrière passée et ses pensées sur l’essor des intelligences artificielles, Yoshida a également échangé avec son interlocuteur sur les difficultés qu’il y a parfois à élaborer des jeux vidéo de A à Z, notamment en termes de budget. Avec le recul, maintenant qu’il supervise au sein de PlayStation le secteur qui se consacre aux partenariats avec les studios indépendants, il se rend compte que les coûts ont littéralement explosé au fil des générations de consoles de salon.
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Au long de sa carrière en tant que responsable de SIE Worlwide Studios, Yoshida a connu des moments de grande fierté et aussi quelques déconvenues. Comme il l’a expliqué auprès de The Guardian, lorsque l’on crée des jeux vidéo, tout ne voit pas forcément le jour. Sous sa direction, il y a parfois eu de nombreux prototypes, ébauches et idées finalement annulés. Malgré tout, ce qui reste, ce sont surtout les développements et sorties marquants tels que Journey. Aujourd’hui, il réalise qu’il est de plus en plus difficile de trouver les fonds pour réaliser tel ou tel jeu, notamment parce que les budgets de certains titres PS5 crèvent le plafond. Dans son entretien, il évoque, par exemple, le coût faramineux de quelques-uns des jeux PS5 dont God of War : Ragnarök qui avoisinent les 200 millions de dollars, là où God of War III, pourtant l’un des blockbusters de la PS3, n’avait coûté que 44 millions de dollars.
God of War : Ragnarok, un budget hors-norme qui amène la consécration
Génération après génération, on se rend compte que les studios de développement repoussent sans cesse les limites des budgets créatifs. Lorsque l’on s’essaye à la nouvelle aventure de Kratos et Atreus, ça nous saute encore plus rapidement au visage qu’une Freya qui libère sa rage. Même si les coûts sont faramineux, c’est parfois le prix à payer pour produire un véritable system seller ou pour tenter de décrocher le titre de jeu de l’année. D’ailleurs, presque six mois après sa sortie sur PS5 et PS4, God of War : Ragnarök parvient encore à se hisser en haut du classement des ventes de jeux vidéo en France (selon les chiffres du SELL) ! Incontestablement, la suite du reboot de 2018 fait partie des titres à faire absolument sur la dernière machine de Sony. Voire même à refaire !
Si, comme on l’a dit, le développement de God of War : Ragnarök s’est achevé il y a quelques mois de cela, les développeurs de Santa Monica Studio continuent de bichonner leur dernier hit en travaillant sur de petites mises à jour correctives ou sur des updates qui amènent des fonctionnalités très attendues par les joueurs. Dernièrement, c’est l’arrivée d’un mode New Game + qui a donné envie aux joueurs de raccrocher la Hache du Léviathan et les Lames du Chaos à leur dos et à leur ceinture. Un argument de plus pour se confronter au mode de difficulté maximum en arborant ses plus beaux équipements !