Le marché du jeu vidéo a su bien se diversifier au fur et à mesure des années. Désormais, la part de joueurs sur smartphone est largement supérieure au nombre de joueurs sur PC ou console. Avec l’arrivée des consoles portables de nouvelles générations, Asus se lance enfin dans le milieu avec un tout nouveau joujou : l’Asus ROG Ally.
Une nouvelle console portable sur le marché… Mais chez Asus !
Les joueurs connaissent avant tout Asus pour ses périphériques gaming et ses PC portables très populaires. La marque a clairement du savoir-faire dans le milieu du gaming, notamment avec ses gammes TUF et ROG.
La marque s’est enfin décidée à passer le cap : celui de créer une console portable de nouvelle génération, conçue pour les gamers les plus chevronnés.
L’Asus ROG Ally, comme son l’indique, allie la portabilité des smartphones et les performances d’un PC portable gaming. Le marché est très précis, puisqu’il cible avant tout celles et ceux qui veulent profiter d’une machine puissante pour jouer à des jeux PC depuis leur canapé (et plus si affinité).
J’ai eu la chance de pouvoir mettre les mains sur cette Asus ROG Ally pendant une période limitée. Mes retours seront donc à prendre avec des pincettes, notamment sur tous les changements logiciels qu’il pourrait y avoir avant la sortie finale de la console.
La console portable d’Asus reprend globalement les formes d’un Steam Deck, avec des petites améliorations niveau ergonomie, notamment au niveau de l’accroche vers le haut de la paume des mains et son revêtement anti-grip sur toute la console. Asus ne prévoit pas d’autre coloris pour la machine, il faudra se contenter d’un blanc pétant, mais qui a le mérite de ne pas laisser de traces de doigts.
- L’Asus ROG Ally présente un écran tactile de 7 pouces, avec une résolution Full HD (1080p). On reste donc sur une technologie LCD classique, mais qui permet à la ROG Ally de sortir les griffes niveau fréquence de rafraîchissement puisqu’il est possible de jouer à vos jeux jusqu’en 120 fps. Côté latence, on ne dépasse pas les 7 ms, ce qui est plus qu’acceptable pour jouer en Full HD 120 fps. Si vous souhaitez jouer dans un salon lumineux, ou même dehors, il faut savoir que la console ne pourra dépasser les 500 nits, soit une luminosité légèrement mieux qu’un PC portable moyen.
Les sticks sont asymétriques et légèrement creusés, à la manière d’une manette Xbox Series, dont il partage même la distribution des touches. La ROG Ally propose des retours haptiques en jeu et des vibrations, ce qui plaira à la grande majorité des joueurs.
- Sur la tranche haute, on retrouve un port jack 3.5 mm pour brancher vos écouteurs, un port micro-SD pour ajouter de l’espace de stockage, un port USB-C, et deux boutons pour le contrôle du volume. La console dispose de 512 Go de stockage, mais Asus vous laisse la possibilité de changer de SSD (PCIe 4) ou bien d’y insérer une carte micro-SD.
- Si c’est la puissance qui vous intéresse, la ROG Ally profite d’une puce AMD custom dénommée Ryzen Z1. Ce processeur bénéficie de tous les avantages de l’architecture Zen 4, soit la dernière génération de CPU made in AMD. Le processeur est accompagné de 16 Go de RAM DDR5 ce qui est amplement suffisant pour du jeu vidéo.
Pour cette première console, Asus a voulu mettre sur le marché une console premium afin de ne pas être un vulgaire jouet. Outre son processeur de dernière génération on retrouve des spécificités qui font plaisir à voir. Dans le lot, Asus a décidé d’installer un capteur d’empreinte pour déverrouiller votre ROG Ally.
Avec une plus grande puissance qu’un Steam Deck, la ROG Ally pèse pourtant seulement 608 grammes, comparés aux 669 grammes du Steam Deck. Une caractéristique très importante pour une console portable puisque les joueurs n’ont pas envie de traîner une brique à bout de poignet.
Ally... et fines herbes
Globalement, l’ASUS ROG Ally est une très bonne machine portable. La console tourne sous Windows 11 avec une surcouche d’interface Armoury Crate SE, le logiciel propriétaire d’Asus.
En démarrant la console, vous aurez le choix puisque la machine tourne sous Windows. Techniquement, vous êtes en mesure de vous connecter à toutes les plateformes de jeux connues (GoG, Steam, Epic Games, EA App, Ubisoft Connect, etc.)
Tous vos jeux sont donc réunis dans une seule et même bibliothèque de jeu, ce qui en fait une machine parfaite pour celles et ceux qui souhaitent continuer leur partie de Resident Evil 4 Remake sans avoir à allumer le PC.
- Avec sa puce AMD Ryzen Z1, la ROG Ally a totalement réussie à faire tourner A Plague Tale Requiem en 1080p, qualité élevé (FSR ON) en environ 30 fps, et on monte encore plus niveau fréquence de rafraîchissement en passant en 720p, tout en gardant une très bonne qualité. A Plague Tale Requiem étant connue pour être un jeu très gourmand, la ROG Ally s’en sort magnifiquement bien.
- Sur Cyberpunk 2077, la ROG Ally parvient encore à surprendre puisqu’en preset graphique élevé, elle peut aisément maintenir un bon 30 fps en 1080p (sans Ray-Tracing). Je n’ai malheureusement pas pu tester la console sur d’autres jeux, ou avec une surcouche d’interface pour voir précisément les performances, mais clairement la ROG Ally tient la route. Énorme plus, le système de double ventilateur produit très peu de bruit même sur des jeux très gourmands.
En bref, la ASUS ROG Ally pourrait bien être le Steam Deck killer que certains joueurs attendaient. Maintenant qu’une console portable digne de ce nom n’est plus cantonnée à SteamOS, la ROG Ally promet d’être une véritable challengeuse dans le milieu. Il faudra cependant attendre les tests et les premiers benchmarks pour se faire une idée précise des performances de la machine et de son utilité.